L'Amérique a tout de suite eu besoin du cinéma : pour tirer le portrait de tout un peuple d'émigrés venus bâtir une nation. Pour s'imposer comme le pays de la liberté. Pour saisir comme dans un miroir grands espaces, ciels bleus et routes à perte de vue, autant de promesses de trajets initiatiques. Des Raisins de la colère à la Balade sauvage, de la fin des Temps modernes à Easy Rider, de New York-Miami à Route One/USA, le road movie - un drôle de genre qui doit beaucoup au western et veut encore y croire - s'est confronté à cette immensité du continent, lieu de tous les fantasmes, de toutes les démesures, de tous les paradoxes. Paradoxe de voyages qui en chemin n'en finissent pas de retrouver les traces du passé. Paradoxe d'aventures qui se révèlent toutes, pour le meilleur et pour le pire, une expérience intérieure, un aller sans retour, voire une hallucination. paradoxe de films qui voudraient prendre la mesure d'un pays gigantesque comme une carte rêve de correspondre à son territoire.Prix : 45 euro
5 commentaires:
C'est noté.
Pas mal tourné l'article sur Cimino. Bon, Jean-Baptiste Thoret n'est pas Philippe Garnier qui sa(va)it si bien rendre les détails - d'une vie, d'un lieu - passionnants, mais son road paper se tient. Cela faisait 20 ans que je n'avais pas acheté un N° des Cahiers. (Je ne connais pas du tout les noms de la rédac')
A part ça, votre rythme de parution en ligne m'impressionne: un article par jour. Cela fait longtemps que je n'y parviens plus.
PS: Me suis trompé d'article... Enfin pas totalement: on est toujours dans le road movie.
Merci. Une autre personne m'a également fait cette remarque. Ayant grandi en lisant les écrits de Thoret (Starfix nouvelle génération, Panic, Simulacres,etc), j'ai une certaine admiration à son égard comme ceux qui ont vécu les grandes heures de Garnier à Libé. J'espère que vous ne regrettez pas votre achat :)
Reçu Road Movie ce matin. Bel objet.
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