---------------------------------------------------------------------------------------------------

Maria Beatty / Été Indien / Nice

L’automne sera (très) chargé pour la réalisatrice Maria Beatty, nouvelle "chef de file" du cinéma lesbien. Présente lundi à Nice pour un échange avec les spectateurs et accessoirement présenter son (dernier) long métrage Return of Post Apocalyptic cowgirls (2010) et accompagné de courts-métrages (Belle nature, Black glove, Elegant spanking). Elle sera à Lausanne entre le 15 et le 23 octobre pour le LUFF (Lausanne Underground Film Festival) pour une rétrospective et Paris le 13 novembre pour le festival Chéries Chéris.

Faisant suite au premier volet datant de 2008, dénommé Post-Apocalyptic Cowgirls, dont voici l'histoire :


Une amazone farouche et exotique, portant pistolet et bottes, fait du stop sur une route désolée de l’Arizona. Une ravissante soumise l’invite à monter dans sa voiture. L’alchimie qui se crée entre ces deux jolies et dangereuses lesbiennes vous rendra plus chauds que le soleil du désert. Au programme : fessées, fist-fuck, jeux avec la langue, des bottes, des armes, des serpents et des cactus dans la poussière. Leurs jeux érotiques sont tels des oasis trempées dans la fournaise.

Le film est disponible en France chez BQHL


Quant à la suite, interdite au moins de 18 ans, le synopsis du film, issu du programme de la manifestation parisienne Chéries Chéris, annonce la couleur ! L'ambiance dans la salle risque d'être moite.


L’humanité s’est dissoute. Quatre jeunes femmes ont survécu, leurs chemins se croisent dans le désert de l’Arizona et leurs désirs s’apprivoisent dans un cimetière d’avions. La cowgirl sauvage Surgeon imprime de sa loi les corps de soumises qu’elle rencontrera au cours de ses tribulations sexuelles. La rouille des avions tache la peau de ses nouvelles recrues et la tôle des avions chauffe sous leurs caresses sadomasochistes. Gang bang de girls punk dans un boeing éventré, bondage sur l’aile d’un avion, et flirt poussé dans un cockpit. Les Post Apocalyptic Cowgirls réinventent la jouissance pure à l’intérieur des vestiges de la civilisation.

Si vous souhaitez approfondir le cas Maria Beatty, voici deux présentations des festivals Chéries Chéris et du LUFF.

Maria Beatty a débuté comme photographe avant de produire et réaliser une quarantaine de films dans lesquels elle combine passion, pouvoir, beauté et ritualisme. Ses films, à l’esthétique brillante, délicate et unique, empruntent au cinéma muet, à l’expressionnisme et au film noir, inventant ainsi un nouveau « genre » : le cinéma érotique noir. Proche des féministes post-porn (Monika Treut, Diamanda Galas, Carolee Schneemann, Lydia Lunch...) mais aussi de musiciens tels que John Zorn, elle développe à partir de 1995 une vision exploratrice de la sexualité, des fantasmes et du fétichisme au féminin. Désormais classique, son premier moyen-métrage de fiction The Elegant Spanking pose les bases de son style érotique noir ; extase esthétique et sexuelle se mêlent réinventant le genre pornographique. En 2008, elle a réalisé un court-métrage érotique Belle de Nature dont la musique a été composée par John Zorn, pour France 2. Son second long métrage de fiction, Bandaged (producteur exécutif : Abel Ferrara ) est un thriller à facture gothique et noire, maintenant disponible en DVD. Elle prépare actuellement le tournage de son prochain long métrage Café du Diable (The Devil’s Café ), qui aura lieu à New York au printemps 2011. Kaléidoscope d'histoires individuelles extrêmes, Café du Diable condense la folie de deux mondes, le monde intérieur et le monde extérieur, et interroge les limites de soi et de l'autre dans un tourbillon de pulsions.

L'oeuvre de Maria Beatty débute avec son hypnotique The Black Glove, présentant le portrait intimiste d'une relation sadomasochiste entre elle-même et une partenaire dominante. Ce travail, devenu légendaire dans le milieu, porta cette adepte au rang de figure culte de la scène fétichiste. Ce film parvint à définir un nouveau genre de cinéma appelé "Erotic Noir", constitué d'un mélange subtil de saphisme, de fétichisme et de cette sombre atmosphère de vieux films criminels. Se tenant scrupuleusement à un travail sans compromis, sur lequel elle possède un contrôle total, Maria Beatty s'établit comme une réalisatrice réellement indépendante. Par une approche profondément personelle, elle parvient à atteindre une sensualité rarement observée dans le cinéma dit “adulte”. Elle plonge le public dans le monde obnubilant des fantasmes fétichistes, incluant différentes sortes de bondage, de cire, de latex, d'adoration des pieds, ainsi que toutes sortes de tortures douces et sensuelles. Pour reprendre les mots de la réalisatrice : “Mes films se complaisent dans ce jeux relationnel entre la douleur et le plaisir”. Sa poésie explore une sensualité purement féminine par le biais de différentes esthétiques et de sa troupe d'actrices hautement androgyne.

> lundi 3 octobre 2011, à partir de 19h30 dans le cadre du festival Ze festival l'été indien.

Les films de Maria Beatty sont disponibles auprès de THE END, pour connaitre les films et nos tarifs, contactez-nous par mail à theendstore@gmail(point)com

Aucun commentaire: