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Michael Hui en dvd | HK Vidéo

Pour tous les amoureux de la comédie Hongkongaise, la sortie du coffret HK Vidéo (le 11 juillet prochain) regroupant quatre réalisations de Michael Hui permettra aux plus grand nombre de découvrir l'homme qui inspira Stephen Chow, réalisateur de Crazy Kung-fu et Shaolin Soccer.



Voici la liste des films disponibles dans le coffret :

Mister Boo, détective privé (1981)
Patron d’une agence de détectives privés, Wong est connu pour être un effroyable radin. Son jeune employé en sait quelque chose. Ensemble, ils réussissent à résoudre des affaires minables dont aucune autre agence ne voudrait en dépensant le moins possible. Les choses prennent une tournure inattendue le jour où ils se retrouvent mêlés à une prise d’otages dans un grand cinéma de la ville.


The Contract (1979)
Pour travailler au sein de la plus puissante chaîne de télévision de Hong Kong, il faut signer un contrat qui oblige les employés à être corvéable à merci durant huit longues années. Artiste incompris, Chi-Man souffre d’être considéré comme un simple amuseur. Désespéré, il rêve de quitter la chaîne. Pour cela, il va devoir élaborer d’improbables stratagèmes pour récupérer son contrat.

Games Gamblers Play (1974)
Emprisonné pour escroquerie, Teng est un joueur professionnel qui utilise ses dons pour plumer ses codétenus. Son chemin croise celui de Liu, un autre prisonnier obsédé par le jeu. Une fois leur peine purgée, le duo décide de s’associer pour faire fortune. Leurs techniques imparables vont être pleinement exploitées lors d’un jeu télévisé où le premier prix est une importante somme d’argent.

et pour finir

Security Unlimited
(1981)
Avoir été au top n’est plus qu’un lointain souvenir pour Chou. Responsable d’un groupe d’agents de sécurité, il n’hésite pas à s’accaparer les bons points de ses hommes à qui il inflige un entrainement absurde qui provoque une série de catastrophes. C’est finalement son bras droit Sam qui est promu chef d’équipe. Accompagné d’une nouvelle recrue agitée du bocal, Chou va devoir se surpasser pour regagner ses galons perdus.



Comme vous pouvez le constater sur cette bande annonce, les 4 films - c'est-à-dire la moitié de la filmographie de Michael Hui - ont été réalisé en partenariat avec Ricky Hui et Sam Hui, les frères du metteur en scène. Tous occupent un rôle prépondérant devant comme derrière la caméra pour ces films.

En bonus : des simples bande annonces mais connaissant l'éditeur, nous sommes en droit de penser que la qualité de l'image sera au rendez-vous et n'est-ce pas là le plus important ?


source : Seven Sept

Filmer la musique #5

Aah les joies de la vie parisienne ! les films, les concerts, les dédicaces, sont tout autant de raisons de vivre à Paris. Les festivals seraient également l'une des raisons qui ferait déménager l'auteur de ces lignes. A ne pas en douter Filmer la musique, cinquième édition, est l’événement de ce mois de mai/juin. Nous ne nous attarderons pas trop sur la programmation musicale (en vous invitant à la découvrir sur le site de la manifestatition) pour se pencher sur la sélection de films projetés.

Birds on air de Colin Ledoux
> mardi 31 mai 2011
Séance d'ouverture
Umshini Wam de Harmony Korine (2011) - États Unis - 16 mn
Le dispositif - N°45 - "les feuilles mortes" de Pacôme Thiellement et Thomas Bertay (2010) - France - 15 mn
Fuck la Sauce Tomate de Elise Coudurier (2011) - France - 15 mn
> mardi 31 mai 2011
BASSWEIGHT de Suridh Hassan
> mercredi 01 juin 2011
TRISTAN ET ISEULT + LA CITADELLE de Yvan Lagrange
> mercredi 01 juin 2011
UPSIDE DOWN : THE CREATION RECORDS STORY de Danny O'Connor
> mercredi 01 juin 2011
LAST DAYS HERE (PENTAGRAM) de Don Argott et Demian Fenton
> mercredi 01 juin 2011
UPSIDE DOWN : THE CREATION RECORDS STORY de Danny O'Connor
> jeudi 02 juin 2011

THE DEVIL AND DANIEL JOHNSTON de Jeff FEUERZEIG
> jeudi 02 juin 2011
BETTER THAN SOMETHING: JAY REATARD de Alex Hammond et Ian Markiewicz
> jeudi 02 juin 2011
PLAYER HATING : A LOVE STORY de Maggie Hadleigh-West
> jeudi 02 juin 2011
KISS LOVES YOU de Jim Heneghan
jeudi 02 juin 2011
PLAYER HATING : A LOVE STORY de Maggie Hadleigh-West
> vendredi 03 juin 2011
WHO IS HARRY NILSSON ? de John Scheinfeld
vendredi 03 juin 2011

LEMMY de Greg Olliver et Wes Orshoski
vendredi 03 juin 2011
HEARTWORN HIGHWAYS de James Szalapski
vendredi 03 juin 2011
HIGH ON HOPE de Piers Sanderson
vendredi 03 juin 2011
REINDEERSPOTTING de Joonas NEUVONEN
samedi 04 juin 2011
THE FUTURE IS NOT WHAT IT USED TO BE : 3 FILMS DE MIKA TAANILA de Mika Taanila
samedi 04 juin 2011
LE DISPOSITIF - 4 ÉPISODES de Pacôme Thiellement - Thomas Bertay
> samedi 04 juin 2011
HALF JAPANESE - THE BAND THAT WOULD BE KING
> Jeff Feuerzeig
samedi 04 juin 2011
ROCK IN REYKJAVIK (Rokk í Reykjavík) de http://www.blogger.com/img/blank.gifFriðrik Þór Friðriksson
> samedi 04 juin 2011
NANCY & LEE IN LAS VEGAS de Torbjörn Axelman
> dimanche 05 juin 2011
MY NAME IS ALBERT AYLER (sous réserve) de Kasper Collin
> dimanche 05 juin 2011
CHAPPAQUA de Conrad Brooks + ABRACADABRA ROCK'N'ROLL d'Olivier Lorquin
> dimanche 05 juin 2011

Retrouvez toute la programmation du festival sur Filmerlamusique.com

le film Chappaqua et Lemmy sont disponibles en dvd auprès de THE END. A commander à theendstore(at)gmail(point)

Le Voyage Fantastique | Ciné B


Le professeur tchèque Jan Benes, seul savant au monde détenant la formule permettant de donner au corps humain des proportions microscopiques pendant plus d'une heure, tombe victime d'un attentat. Gravement blessé au cerveau, les savants américains décident de le traiter « de l'intérieur » en introduisant dans son corps un groupe de médecins « miniaturisés ». C'est ainsi que le docteur Duval, sa jeune assistante Cora et le docteur Michael prennent place à bord d'un sous-marin expérimental dû aux travaux du général Carter et dirigé par le capitaine Owens, assisté de Grant, un officier des services secrets américains. Une fois réduits avec leur navire à des proportions microscopiques, les cinq pionniers sont « injectés » dnns la veine jugulaire du blessé à l'aide d'une seringue. Et commence alors le voyage fantastique. Vaisseaux sanguins, artères, poumons, coeur, etc, posent des problèmes considérables, et les savants « miniaturisés » sont plus d'une fois menacés de périr sous les assauts des anticorps émis par l'organisme réagissant à leur intrusion. Muni d'un laser, le docteur Duval et son assistante quittent le sous-marin pour aborder directement la région blessée du cerveau et l'opérer en toute hâte, car, dans six minutes, l'effet de la « miniaturisation » sera aboli ! Au moment crucial, la présence d'un traître se révèle qui périra dans le sous-marin détruit par une explosion. C'est par le conduit du nerf optique que les savants regagnent la pupille de l'opéré, et sont recueillis dans une larme captée par les observateurs angoissés, qui assistent muets d'admiration au retour de ces courageux pionniers de la science.

Réalisé en 1965 par Richard Fleisher, Fantastic Voyage est une réussite de la science-fiction ou plutôt d'anticipation tant les recherches actuelles sur les nano technologies laissent entrevoir un progrès similaire au film. Isaac Asimov, qui a novelisé le film en 1966, fut même obligé de revoir sa copie en 1987 pour réactualiser les événements d'un point de vue scientifique à travers son Voyage fantastique : destination cerveau. Le long métrage de Fleisher est également une belle parabole du climat oppressant et paranoïaque qui régnait aux États-Unis en pleine guerre froide.
Le film reste encore aujourd'hui un grand moment de cinéma pour ses décors pop, aux couleurs acidulées et à ses effets spéciaux ingénieux dû à des collaborateurs de renoms. Deux noms, Ernest Lazlo et Harper Goff ont marqué de leur empreinte le voyage fantastique. Le premier, chef opérateur, a filmé les décors translucides éclairés de l’extérieur et les séquences hors du sous marin furent tournées à 72 images par secondes puis projetées à vitesse normale pour avoir se rendu de fluidité. Quant à Harper Goff, responsable du Nautilus dans 20 000 lieues sous les mers (déjà de Richard Fleisheir) conçu le sous-marin du Voyage Fantastique.
Pour l'anecdote Joe Dante réalisa en 1987 une sorte de remake avec son film L'aventure Intérieur mais sur un versant plus comique.

Le film est proposé dans la case Ciné B de la cinémathèque de Nice, si on aime grandement le film, THE END aimerait un peu plus de risque dans la programmation. Si une personne de l'institution passe par là, osez le gore qui tache, les films de cannibales, les giallos et autres films mêlant allégrement éros et thanatos.

> jeudi 26 mai 2011 à 16h00
> vendredi 27 mai à 22h00

Le film est disponible en dvd auprès de THE END (theendstore(at)gmail(point)com

Cinéma(s) d'Europe du nord

Du 26 au 29 mai, L'espace Magnan accueille une délégation de films en provenance d'Islande, de Norvège, de Finlande, de Suède et du Danemark, un air frais va souffler sur Nice grâce aux 6 films et 2 dessins animés proposés. Détails de la manifestation :


Nord (North) de Rune Denstad Langlo - Norvège - 2009 - 1h18 - VOSTF
Avec Anders Baasmo Christiansen, Kyrre Hellum, Marte Aunemo...

Précédé du court métrage SØPLA (The Garbage)- Norvège (2009) - 9' - VOSTanglais

Jomar Henriksen, ancien skieur professionnel, travaille comme employé sur les pistes. Il ne veut désormais plus entendre parler de ski et néglige les tâches qu'on lui confie. Il passe son temps à fumer, à boire et surtout à ne rien faire. Un jour, un ancien copain se présente chez lui et lui annonce qu'il est le père d'un enfant qui vit avec sa mère dans le nord du pays : c'est le moment où jamais de tourner le dos à cette existence vide. Commence ainsi un voyage à moto-neige ponctué de rencontres loufoques et d'aventures insolites...
> Vendredi 27 mai à 20h30
> Samedi 28 mai à 14h00

disponible en dvd auprès de THE END


Efter Brylluppet de Susanne Bier - Danemark - 2005 - 2h - VOSTF
Avec Mads Mikkelsen, Rolf Lassgård, Sidse Babett Knudsen...

Chaque famille a ses secrets...Jacob consacre sa vie à la construction d'un orphelinat en Inde. Un étrange donateur, Jorgen, demande à Jacob de rentrer au Danemark pour effectuer une transaction financière qui permettrait de sauver l'orphelinat menacé de fermeture. Arrivé sur place, Jorgen l'invite au mariage de sa fille qui a lieu le lendemain. Lors de la cérémonie, Jacob comprend que sa présence n'est pas fortuite... En effet, ce mariage confronte Jacob à un passé enfoui qu'il ne pensait jamais voir ressurgir.

> Vendredi 27 mai à 18h00
> Samedi 28 mai à 20h30


De Ola Simonsson & Johannes Stjärne Nilsson - Suède/France - 2010 - VOSTF
Avec Bengt Nilsson et les Six Drummers (groupe de musiciens professionnels et d'une actrice, Sanna)

L'officier de police Amadeus Warnebring est né dans une illustre famille de musiciens. Ironie du sort, il déteste la musique. Sa vie bascule le jour où un groupe de musiciens déjantés décide d'exécuter une œuvre musicale apocalyptique en utilisant la ville comme instrument de musique. Il s'engage alors dans sa première enquête policière musicale...

> Jeudi 26 mai à 20h30
> Dimanche 29 mai à 14h00


White Night Wedding (Brúdguminn) de Baltasar Kormákur - Islande - 2008 - 1h36 - VOSTF
Avec Hilmir Snaer Gudnason, Laufey Elíasdóttir, Ólafur Darri Ólafsson...

Jón, professeur quadragénaire, va se marier pour la seconde fois. Thóra, sa future épouse est une ancienne élève deux fois plus jeune que lui. Mais tout n'est pas rose... Une future belle-mère grincheuse qui s'oppose au mariage, un projet de golf sur la petite île de Flatey qui ne prend pas forme, un témoin ivre... Lorsque les invités arrivent, il a peur. Après une longue nuit de réflexion et de boisson, Jón sera-t-il à l'église à temps pour la cérémonie ?

> Samedi 28 mai à 16h00
> Dimanche 29 mai à 18h00- CLÔTURE


Sukunsa Viimeinen de Anastasia Lapsui & Markku Lehmuskallio - Finlande - 2009 - 1h23 - VOSTF
Avec Aleksandra Okotetto (Neko enfant), Nadezhda Pyrerko (Neko adulte), Anastasia Lapsui (la grand-mère de Neko)...

La petite Neko, enfant du peuple Nénètse, dernière de sa lignée, grandit en nomade dans les années 60 en Sibérie, dans la péninsule de Yamal, aux côtés de sa grand-mère et de son père. Elle est heureuse de se déplacer en kayak et d'attraper des poissons, et son oncle la destine à prendre se suite en devenant chamane. Mais lorsque sa mère rentre à la maison après avoir été soignée d'une pneumonie dans un hôpital russe, elle décide d'envoyer Neko dans un internat pour qu'elle apprenne la langue russe et qu'elle s'adapte à la vie contemporaine...

> Samedi 28 mai à 18h - PROJECTION UNIQUE


En Ganske Snill Mann de Hans Petter Moland - Norvège - 2009 - 1h47 - VOSTF
Avec Stellan Skarsgård, Bjørn Floberg, Jorunn Kjellsby...

A peine sorti de prison, Ulrick tente de se réinsérer. Il n'a pas d'ambition particulière, il veut juste prendre un nouhttp://www.blogger.com/img/blank.gifveau départ. Mais entre son ex-patron mafieux, sa logeuse qui le harcèle sexuellement, son ex-femme qui ne veut pas qu'il voit son fils..., Ulrick a du mal à trouver sa place. C'est un chic type toujours prêt à rendre service... Mais jusqu'à quel point ?

> Jeudi 26 mai à 18h00 - OUVERTURE
> Dimanche 29 mai à 16h00

Deux films pour les plus petits (et pour les plus grands) sont également diffusés, Le secret de Moby Dick et l'enfant qui voulait être un ours.

Plus d'informations sur le site de l'Espace Magnan.

Jean Eustache 1938-1981, l'intégrale enfin en dvd

MAJ 6 novembre 2012 : voici ce qui expliquerait pourquoi Jean Eustache est toujours un "introuvable" en dvd
Les cinéphiles râlent. Voire s'énervent carrément. « Il est très choquant que Boris Eustache s'abrite derrière des problèmes administratifs ou de susceptibilité pour refuser la sortie en DVD des films de son père », s'agace le cinéaste Luc Béraud, assistant réalisateur de « la Maman et la Putain ». Même son de cloche sur le Net où l'on met en cause la gourmandise financière de l'héritier. Pourtant, cycliquement, depuis des années, la parution vidéo de « la Maman et la Putain » est annoncée. Un coffret intégral des 13 films du réalisateur est même promis pour fin 2012 ou début 2013 par la société Tamasa, distributrice des films d'Eustache. « Il est un peu tôt pour avoir une date de sortie plus précise, affirme Philippe Chevassu, directeur de la société, mais nous allons commencer à nous atteler à la restauration. » Formidable nouvelle attendue depuis l'apparition du disque numérique, soit depuis plus de quinze ans ! Hélas, il n'en sera rien. « Tant que l'on voudra que je signe des contrats qui m'engagent pendant dix ans et que l'on ne me donnera pas 50 % de droits d'auteur, je ne le ferai pas, dit Boris Eustache sans détour. Désolé pour les cinéphiles, mais s'ils veulent vendre leurs affaires au quart de leur prix, c'est leur problème. Moi, je refuse. » Dans le milieu du cinéma comme partout, les difficultés surgissent lorsqu'il est question d'argent.
Florence Raillard 12 mars 2012- publié sur CinéObs

Nous commençons la semaine par une grande nouvelle avec la sortie en novembre 2011 de l'intégralité de la filmographie du cinéaste français Jean Eustache dans un coffret 7 dvd + un livre de 64 pages.
Rendez vous compte, jusqu'à ce jour aucun film n'était disponible*, une véritable aberration pour l'auteur de La Maman et la putain.
En 2006, le Centre Pompidou organisait un cycle Jean Eustache. Nous espérons donc retrouver les films suivants :

> La Soirée (1963) 8mn
avec Chantal Simon / Jean-André Fieschi /Paul Vecchiali André S. Labarthe /
Premier film de Jean Eustache, librement inspiré d'une nouvelle de Maupassant, inachevé et sans bande son. Ce film retrouvé il y a une dizaine d'années fait l'objet d'une projection inédite.
« Un homme invite des amis, […] pour leur donner lecture d'un texte sur le cinéma dont il est l'auteur et qui vient d'être publié. On pense qu'il s'agit de « Vivre le film », l'article publié par Jean-Louis Comolli dans les "Cahiers" […]. L'ambiance a quelque chose de très Nouvelle Vague […]»
Cahiers du cinéma n° 523, avril 1998


> Du côté de Robinson (1963) 42mn
avec Aristide / Daniel Bart / Dominique Jayr / Jean Eustache
Un dimanche à Montmartre, deux copains abordent une jeune femme. Le trio finit au Robinson, un dancing à Montmartre. Mais rapidement la jeune femme se désintéresse d'eux.
« Pour les premiers courts métrages que j'ai faits, j'avais dicté les plans et si je ne les avais pas écrits sur le papier, je les avais écrits dans la tête. »
J. Eustache, Caméra/stylo, septembre 1983


> Les mauvaises fréquentations (1963) 42mn
Du côté de Robinson titre alternatif

> La rosière de Pessac (1968)
Depuis 1876, selon les dispositions du testament d'un habitant de Pessac, le maire et un jury procèdent chaque année a l'élection d'une "rosière" en choisissant, pour ses qualités morales, une jeune fille qui recevra un prix qui fera honneur à la communauté.

> Le père Noël a les yeux bleus (1969) 50mn
Dans l'espoir de pouvoir s'offrir un duffle coat, Daniel (Jean-Pierre Léaud) multiplie les petits boulots. C'est ainsi qu'il accepte la proposition d'un photographe : se déguiser en Père Noël pour poser dans la rue avec les passants.

> Le cochon (1970) 50 mn
Au petit matin, dans une ferme isolée, quatre hommes s'apprêtaient à tuer le cochon. L'animal est ligoté, égorgé et dépecé. Il devient peu à peu boudin, lard, saucisse, jambon ... A la tombée de la nuit, le rituel a été accompli inexorablement ...

> Numéro zéro (1971) 107mn
Odette Robert titre alternatif
A table, Jean Eustache, de trois-quarts dos, fait face à sa grand-mère, Odette Robert, 71 ans. Filmée par deux caméras, celle-ci raconte sa vie, deux heures durant, à travers anecdotes et souvenirs. Quelques éclats de rire, quelques gestes : lisser la nappe, faire tomber la cendre de la cigarette, tripoter le cendrier ou un verre de whisky. Elle est rarement interrompue par son petit-fils ("mon petit" l'appelle-t-elle) sinon pour des précisions, des relances ("tu vas trop vite", "c'était où ?", "je me souviens qu'il y avait beaucoup de bébés qui mouraient"…), un coup de téléphone impromptu auquel il répond. Et puis, à intervalles réguliers, Eustache fait office de clapman et signale les changements de bobines. Le projet consistait à enregistrer et montrer l'entretien dans sa continuité, Eustache s'y tient à la lettre.


> La maman et la putain (1973) 217mn
Alexandre, jeune homme oisif, est cerné par trois femmes : celle qu'il n'a pas tout à fait fini d'aimer, celle qui partage sa vie et celle qu'il veut séduire. Le film reçut le Grand Prix Spécial du Jury au festival de Cannes en 1973.


> Mes petites amoureuses (1974) 123mn
avec Martin Loeb / Ingrid Caven / Jacqueline Dufranne/Dionys Mascolo / Maurice Pialat
Daniel vit entre sa grand-mère et sa bande de copains. Alors qu'il doit entrer au collège, sa mère le rappelle auprès d'elle et Daniel part s'installer à Narbonne où il connaît ses premiers émois amoureux.
« Ce film-là, c'est le passage d'un enfant de la vie normale à la marginalité, alors que tous mes autres films se situaient dès le début, dans la marginalité. »
J. Eustache, L'Humanité, 1er janvier 1975


> Une sale histoire (1977)
Volet « fiction » : avec Michaël Lonsdale / Jean Douchet / Douchka / Laura Fanning / Josée Yann
Volet « document » : avec Jean-Noël Picq / Élisabeth Lanchener/Françoise Lebrun / Virginie Thévenet / Annette Wademant
La même histoire de voyeurisme racontée par deux personnes : d'abord par Michaël Lonsdale, dans une version « fiction », puis dans une version « document », par Jean-Noël Picq.
« C'est le film impossible à faire, je le déclare impossible. J'essaie de l'écrire, et je ne le peux pas, donc je la fais raconter. »
J. Eustache, Cahiers du cinéma n°284, janvier 1978


> La rosière de Pessac (1979) 67'
avec les habitants de Pessac, la Rosière/ le Maire
La même élection de la Rosière, onze ans plus tard.
« Je voudrais que les deux films soient montrés ensemble : d'abord celui de 79, ensuite celui de 68. Une façon de dire aux gens : si vous avez envie de savoir comment ça se passait avant, restez, vous allez voir. »
J. Eustache, Cahiers du cinéma, n°306, décembre 1979


> Les photos d'Alix (1980) 18'
avec Alix Cléo-Roubaud / Boris Eustache
Une jeune femme, Alix Cléo-Roubaud, amie de Jean Eustache, commente des photographies qu'elle a prises. Peu à peu, la concordance entre les photos montrées et les commentaires se brouille.
« Le spectateur perd tout espoir de définir un rapport stable entre ce qu'il entend et ce qu'il voit. Chaque fois qu'une clé est proposée, elle est démentie. »
B. Eisenschitz, Cinéma 06, 2003


> Le jardin des délices de Jérôme Bosch (1980) 34'
Épisode de l'émission Les Enthousiastes, diffusé le 13 avril 1981 sur Antenne 2
Un tableau de Jérôme Bosch raconté par Jean-Noël Picq à Sylvie Blum, Catherine Nadaud et Jérôme Prieur.
«Il y avait chez lui [Jean Eustache] un phénomène de récupération cinématographique, la tentative impossible de reprise du passé, de reformulation de ce qui n'a été non pas vécu mais déjà formulé, avec un sentiment de déjà-vu, de déjà-entendu. »
J.-N. Picq, Cahiers du cinéma n°523, avril 1998


> Contes modernes: A propos du travail (1980) segment Offre d'emploi - 19'
avec Michel Delahaye / Michèle Moretti / Rosine Young / Bertrand Van Effenterre /Jean Douchet
Un homme cherche un emploi, ignorant les processus de sélection des employeurs. Commande de l'INA sur le monde du travail, Contes modernes, à propos du travail, qu'Eustache s'emploie à détourner.
« Les nouvelles procédures d'embauches, graphologie et phonologie, décrites ici dans leur moindre détail, incarnent […] la toute-puissance du jugement. »
E. Burdeau, Cahiers du cinéma n° 523, avril 1998


Le dît coffret avait été annoncé début 2011 dans l'ouvrage "Le dictionnaire Eustache" signé Antoine de Baecque et Angie David aux éditions Léo Scheer. Aujourd'hui sur le site de Tamasa, le distributeur du futur coffret, annonce novembre 2011. Pas encore de visuel, ni de spécification mais croisons les doigts pour que ce décalage de date soit dû en raison d'une volonté de proposer des bonus et des remasterisations de qualité pour un cinéaste entré dans la légende.



Jean Eustache a tourné treize films de tout format et de tout genre, des films courts (plutôt que des courts métrages) et des films fleuves, des films de cinéma et des films pour la télévision, des documents (plutôt que des documentaires) et des fictions, un film célèbre, La Maman et la Putain, et des films discrets. Tous ont une part autobiographique, au sens où Eustache était l’ethnographe de son propre réel.

Ce fut un cinéaste secret, souffrant du manque de succès, mais charismatique. Qu’est-ce qui nous touche tant chez lui, quand Alexandre parle à n’en plus finir, que Véronika rit et pleure dans le même mouvement, que la Rosière sourit ou qu’on découpe le cochon  ? Qu’est-ce qui subsiste ainsi, irréductiblement, trente ans après son suicide, en novembre 1981, diamant qu’on ne saurait rayer, regard clair qui ne saurait s’éteindre  ?

À ces différentes questions, le Dictionnaire Eustache voudrait répondre, explorant cet univers et cette vie comme un puzzle bio-filmographique, une forme en multiples détails – ces détails dont Eustache était fou –, une marqueterie faite de séquences, d’histoires, d’amitiés, d’amours, de collaborations, de références et de fétiches personnels. Qu’est-ce ainsi que le «  désir  » ou la «  mort  » chez Eustache, l’«  adolescence  » ou le «  montage  », la «  captation du réel  » ou le «  fondu au noir  »  ? Pourquoi le «  vouvoiement  », le «  trou  », le «  passé  », le «  sexe  », la « mélancolie  » ou la «  drague »  ? Quelles places ont occupées ses acteurs, tels Jean-Pierre Léaud ou Françoise Lebrun, ses proches et sources d’inspiration, tels Jean-Noël Picq ou Jean-Jacques Schuhl, ses modèles cinématographiques, tels Murnau ou Renoir  ?

Le Dictionnaire Eustache propose une manière originale, ludique, cinéphile et littéraire de décrire et de comprendre l’univers et la vie du cinéaste, curiosité se déclinant sur près de deux cents entrées qui tentent de dire au plus juste qui il était et ce qu’étaient ses films.


Antoine de Baecque

source : Tamasa / Centre Pompidou (pour les synopsis & informations) / Léo Scheer

MAJ 23/05/12
Toujours aucune nouvelle du coffret mais la publicité est toujours active sur le site internet de Tamasa, croisons les doigts pour que cette intégrale soit (enfin) éditée pour les fêtes de fin d'année.


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* en réalité deux ont été proposé avec la revue Cinéma, Le Jardin des délices et Offre d’emploi

Les films de Serge Bard | Zanzibar

Les éditions Re:Voir comble petit à petit le vide cinématographique autour du mouvement Zanzibar. Ces films tournés dans les années 60/70 traduisent aujourd'hui toute l'insouciance d'une génération en pleine révolution artistique et politique, d'un ton et d'une liberté qui émerveille le spectateur.
Pour accompagner les présentations de l'éditeur, nous avons (à titre informatif) recopié quelques passages du livre "Égéries Sixties" (Éditions J'ai Lu, mai 2008 [merci à Jean Sylvain Cabot pour nous avoir fait découvrir cet ouvrage]) pour étayer la brève et étrange carrière de Serge Bard.

DÉTRUISEZ-VOUS

Détruisez-vous 1968 35mm 55’
Bonus Détruisez-vous 2005 video 17’
+ Livret de 44 pages (textes d'Alain Jouffroy et Philippe Azoury)

Détruisez-vous (et son sous titre implacable : le Fusil silencieux) a été tourné entre mars et avril 68. Un carton, en lieu et place de générique annonce même, avec un brin de fierté (il peut se le permettre car après tout il ne sont pas nombreux dans son cas, à avoir fait preuve de clairvoyance) : « film tourné en avril 68. » (…) C’est un film tourné de façon sauvage sauvage, fait en dehors de toutes règles. C’est le premier film Zanzibar (il précède même le nom du mouvement). Une tentative de faire un cinéma hors des règles de production bravant la chaîne commerciale.


La collection Zanzibar regroupe les films de Serge Bard, Philippe Garrel, Jackie Raynal, Patrick Deval, Olivier Mosset, Daniel Pommereul, et d'autres.

FUN AND GAMES FOR EVERYONE

1968 * 35mm * 1.66 Noir & Blanc * Sonore 53 minutes
Réalisation : Serge Bard
Financement : Sylvina Boissonnas
Directeur de la photographie : Henri Alekan
Musique : Barney Wilen & Sunny Murray
Casting : le public de la galerie Rive Droite, Michel Auder, Patrick Bauchau, Caroline de Bendern, Pierre-Richard Bré, César, Salvador Dalí, Alain Jouffroy, Jean Larcade, Amanda Lear, Jean Mascolo, Olivier Mosset, Sunny Murray, Jean-Pierre Raynaud, Barbet Schroeder

Contient un livret de 16 pages avec un texte de Serge Bard et un texte de Jackie Raynal.

> BONUS
Un Film Porno
de Olivier Mosset * 1968 * Super 8 mm * Couleur * Muet * 3 minutes 30 Avec / With Caroline de Bendern, Pierre Clémenti

« Fun and Games (for Everyone), film d'un noir d'encre et d'un blanc lactal enregistré live durant le vernissage d'une exposition d'Olivier Mosset. Sous une improvisa- tion psychédélique, se croisent, dans une image sola- risée, épaisse comme un trait de pinceau, les Zanzibar, Salvador Dalí, Barbet Schroeder, Jean Mascolo... » -- PHILIPPE AZOURY

« Bard, dans ce 2ème film, laisse à nouveau le champ libre à un va-et-vient incessant de parisiens qui assis- tent au vernissage du peintre minimaliste Olivier Mosset et dont l'expo consiste en 10 toiles, toutes similiaires, blanches avec des cercles noirs peints en leur centre. C'est la révolution qui critique l'art et la peinture... Et Serge qui critique le Cinéma ! » -- JACKIE RAYNAL

« (A propos de Fun and Games) La lumière peut devenir expression graphique sans modelé et dépersonnaliser les comédiens au point de leur "manger" le visage en supprimant tout détail et créer un environnement attractif. » -- HENRI ALEKAN

« Je n'avais rien à voir avec le film, il était juste tourné pendant mon exposition. » -- OLIVIER MOSSET


[...] dans Détruisez-vous de Serge Bard, Caroline jouait l'élève du poète Alain Jouffroy et repétait sa leçon assez simple à retenir. Le rebelle lui expliquait qu'il fallait détruire les banques et faire la révolution. Caroline répétait après lui d'une façon un peu maladroite. Un rôle ambigu. Elle se foutait de Jouffroy lorsqu'il expliquait, citant Breton, que l'acte surréaliste suprême consiste à descendre dans la rue et à tirer au hasard dans la foule. Caroline n'était pas favorable à une révolution sanglante. Elle pensait juste qu'il fallait changer le monde, qu'il fallait s'éclater comme beaucoup de gens à l'époque. Bard, le réalisateur, était étudiant en sociologie à Nanterre. Il fréquentait Cohn-Bendit et, juste avant 68, il avait décidé de faire un film financé par Sylvina Boissonnas, une héritière Schlumberger, mécène de l’extrême gauche et des féministes.Elle avait décidé de financer des films dans l'esprit de 68. Détruisez-vous, sorti en avril 68, était assez prémonitoire puisque la révolution allait éclater quelques semaines plus tard. Le film aurait dû s'appeler les fusils silencieux. Serge préféra reprendre un slogan qui fleurissait sur les murs de Paris.[...]
Dans le film de Bard, Caroline effectuait le geste qu'elle reproduira le 13 mai sur les barricades avec le drapeau. Le réalisateur pensait que son physique de mannequin était un atout : il pousserait les gens à faire la révolution... L'original de Détruisez-vous a brûlé. Il n'en reste plus qu'une copie comme pour ses autres films, Ici, maintenant et Fun and Games for everyone, tourné lors du vernissage d'une exposition d'Olivier Mosset.

Fabrice Gaignault in Égéries Sixties, Éditions J'ai lu, mai 2008. page 151

[...] je suis partie en Afrique avec Bard, Pommereulle et tout une équipe de tournage. C'était une idée de Serge. Le but : aller de Paris à Zanzibar. Il m'avait prise pour le rôle féminin principal. Le tournage devait durer six mois. Une folie financière ! Isabelle Pons nous apportait de la part de Sylvina des liasses de billet cachées dans ses bottes. On ne se rendait absolument pas compte des réalités africaines. Lorsque nous sommes arrivés, exsangues, à Tamanrasset, Serge a décrété qu'il avait besoin de davantage de matériel. Il n'avait pourtant rien filmé ! Il est reparti en nous plantant dans le désert. On est restés à végéter là pendant quelques mois, puis on est partis un beau jour pour le nord du Niger. Serge a débarqué en nous annonçant sa conversion à l'Islam, une religion qui proscrit les images. Il était désormais hors de question pour lui de faire le film. Les techniciens se sont cassés. Notre mécène, Sylvina, a trouvé que la plaisanterie avait assez duré. Elle nous a coupé les vivres. On s'est retrouvés sans un sou et on a dû rentrer en Europe rapidement, via le mali. La situation était devenu comique : Bard avait affirmé qu'en tant que femme, donc impure, je ne devais plus partager les repas avec des hommes.

Caroline de Berdern in Égéries Sixties de Fabrice Gaignault, Éditions J'ai lu, mai 2008. page 154

Serge Bard est devenu un fou d'Allah. Il nous affirmait qu'il avait eu une illumination au Mali. Après avoir changé son prénom pour celui d'Abdullah, il s'est installé à La mecque, où il réside et travaille toujours. Serge est convaincu que le bon vieux temps de notre jeunesse furieuse est une époque diabolique qu'il faut expier. Pour lui, pas de doute, nous sommes tous dans l'erreur. Un jour, Garrel lui a avoué qu'il ne croyait pas en Dieu, et, à ces paroles sacrilèges, Abdullah (Siradj) m'a semblé proche de l'infarctus. Quand je pense que je l'ai connu, tout jeune étudiant venant d'une bonne famille protestante, comptant même quelques Juifs dans sa famille ! Je l'avais rencontré au cours de l'un des fameux happenings de Lebel, organisés dans le cadre du festival de la Libre Expression, auxquels je participais avec Pommereulle.

Mosset est un type insensé. Il peint des ronds et des monochromes depuis quarante ans. Il est devenu biker et vit dans un trou de l'Arizona. Il porte des cheveux longs, une barbe à la ZZ Top, et est couvert de tatouages.


Frédéric Pardo in Égéries Sixties de Fabrice Gaignault, Éditions J'ai lu, mai 2008

>> Détruisez-vous en vente sur theendstore.com
>> Fun and Games for everyone en vente sur theendstore.com

Carlotta, les prochaines sorties 2011 / 2012

Fréquemment l'excellent site Dvdclassik propose des (longs) entretiens avec divers représentants d'éditeur français. Aujourd'hui il s'agit de Carlotta, distributeur de films en salles et en dvd.
Comme pour beaucoup de cinéphile, ses entretiens permettent de connaitre davantage leur politique, leur bilan de l'année écoulée et surtout des prochaines nouveautés en dvd et blu-ray.
Maintenant vous avez la possibilité de lire l'interview ici ou bien pour les plus pressés voici les informations importantes à retenir


- Deep End en salles le 13 juillet 2011 et en dvd en octobre
- Le Fleuve de Renoir (DVD et Blu-ray)
- Je veux seulement que vous m’aimiez de Fassbinder (DVD et Blu-ray)
- La Prisonnière espagnole de Mamet (DVD et Blu-ray)
- Prime Cut de Michael Ritchie en DVD
- Le Manteau d'Alberto Lattuada en DVD
- Les Chaussons rouges de Powell (DVD et Blu-ray) et ensuite suivront Le Narcisse noir et Colonel Blimp en DVD (blu-ray à confirmer).
- La quasi intégrale en coffret des films d'Alain Robbe-Grillet en DVD
- Coffret DVD Edgar G. Ulmer pour octobre 2011 avec 5 films : L’île des péchés oubliés, Le Démon de la chair, Barbe Bleue, Détour et Strange illusion.
- Portrait d'une enfant déchue de Schatzberg en salles en septembre/octobre 2011 et en DVD / Blu-ray en 2012



Du Powell, du Schatzberg, du Skolimowski, bref de belles découvertes en perspective mais ce qui a retenu notre attention, c'est bien l'intégral (ou presque) des films d'Alain Robbe-Grillet, chef de file du nouveau roman dans les années 60, il signa également des longs métrage cultes. Pour rappel, voici quelques titres emblématiques de sa filmographie :

> 1966 Trans-Europ-Express
> 1968 L'Homme qui ment
> 1971 L'Eden et après
> 1974 Glissements progressifs du plaisir
> 1983 La Belle Captive
> 2007 C'est Gradiva qui vous appelle

A noter que certains des titres sont disponibles en dvd en import. Notamment Gradiva, qui est disponible chez Mondo Macabro et bien sûr auprès de THE END. Mais avec la qualité et le sérieux d'un éditeur comme Carlotta, on peut s'attendre à un travail exemplaire. L'attente va être longue...

source : dvdclassik

Paul Schrader à l'honneur !

Nous profitons de la disponibilité (auprès de THE END bien entendu) du film Mishima (1985) de Paul Schrader (édition 2dvd + la bande originale) pour évoquer également le hors série du fanzine Peeping Tom consacré au réalisateur du remake de La Féline, Hardcore ou encore Affliction.


L’écrivain, artiste, acteur et homme politique le plus célèbre du Japon, Yukio Mishima surnommé " le Kamikaze de la beauté ", se réveille le 25 novembre 1970. Il a 45 ans et s'apprête à se suicider dans la grande tradition Samouraï Hara-kiri. Avant de commettre cet acte ultime, il se remémore sa vie, faite de traumatismes et de passion.

Réalisé par le grand Paul Schrader, scénariste de Taxi Driver (et de plusieurs autres Scorsese, dont Raging Bull), produit par Francis Ford Coppola et George Lucas, magnifié par une des meilleures compositions de Philip Glass (The Hours, Candy Man), MISHIMA est un biopic sublime et passionnant qui, à travers l’histoire du célèbre écrivain éponyme (l’auteur de Confessions d’un masque), dévoile toute l’histoire du Japon moderne, et plus encore…

Bonus :

Making-of (41 mn)
Commentaire audio de Paul Schrader et le producteur associé Alan Poul
Entretien avec les producteurs Tom Luddy et Mata Yamamoto (21 mn)
Entretien avec le biographe de Mishima, John Nathan et son ami Donald Ritchie, spécialiste (26 mn)
Interview audio de Chieko Schrader, co-scénariste (28 mn)
le CD de la BOF par Philipp Glass
Making-of (41mn)
Entretien avec les producteurs Tom Luddy et Mata Yamamoto (21mn)
Entretien avec le biographe de Mishima, John Nathan et son ami Donald Ritchie, spécialiste (26mn)
Interview audio de Chieko Schrader, co-scénariste (28mn)
le CD de la BOF par Philipp Glass




Biopic peu orthodoxe, flamboyant et ultrastylisé, du romancier japonais, jusqu'à sa mort par « seppuku ».

Paul Schrader est un cinéaste de la fascination. Si ses ambitions (très grandes) de metteur en scène n’ont pas toujours abouti à des réussites aussi spectaculaires que ses scénarios filmés par d’autres, il demeure un auteur sous-estimé du cinéma américain moderne.
Mishima est son chef-d’œuvre, du moins l’apogée de sa filmographie. Obsédé par la chute, la pureté et le mal, Schrader ne pouvait que se passionner pour Mishima, figure controversée et paradoxale de la culture japonaise.
Ecrivain brillant, cinéaste occasionnel, homosexuel flamboyant et père de famille, homme public aux idées fortement nationalistes, Mishima créa une milice privée puis tenta la dérisoire prise d’otage du général commandant en chef des forces d’autodéfense le 25 novembre 1970, avant de se donner la mort par seppuku (éventrement).
Le film de Schrader propose une interprétation non chronologique de la vie de Mishima, en choisissant trois axes (et trois esthétiques) : l’évocation biographique (des années d’enfance à la célébrité), la mise en scène hyper stylisée de trois romans, enfin la reconstitution sous une forme pseudo documentaire de la dernière journée de Mishima.
Le résultat est une symphonie visuelle d’une stupéfiante beauté glacée et d’une rare intelligence.

Le film est accompagné du commentaire audio du cinéaste. Un deuxième disque propose plusieurs documents dans lesquels interviennent les principaux protagonistes de l’aventure artistique de Mishima.
Le directeur de la photographie John Bailey, la décoratrice Eiko Ishioka, le compositeur Philip Glass et le producteur Tom Luddy reviennent sur la genèse semée d’embûches d’un projet hors norme.
Grâce au soutien financier de Francis Coppola et George Lucas, Schrader pourra finalement tourner son film dans de bonnes conditions, malgré l’opposition de la veuve de Mishima et l’hostilité de l’extrême droite nippone.

Le cas Mishima est toujours tabou au Japon, où le film de Schrader demeure inédit.


Olivier Père pour Les Inrockuptibles

Saluons maintenant le travail du fanzine Peeping Tom qui retrace sur 80 pages la carrière de ce scénariste borderline et de ce réalisateur de talent.



Pour lire le sommaire, cliquez sur l'image.

Le dvd (30 euro) et le fanzine (9 euro) sont à commander à theendstore(at)gmail(point)com

Source : Wild Side / Peeping Tom

Jan Švankmajer, un surréalisme animé

La publication aux Éditions Rouge Profond du premier ouvrage consacré à Jan Švankmajer nous offre l’occasion de faire le point sur les dvd disponibles de ce réalisateur hors du commun déployant un univers riche et délicat, entre violence et émerveillement de tous les instants.



Jan Švankmajer a contribué à abolir les frontières entre le cinéma d’animation et le cinéma en prises de vues réelles. Aucun réalisateur tchèque n’a acquis une telle réputation internationale depuis Milos Forman. Marquée par l’esprit du Groupe surréaliste tchèque, sa production compte une trentaine de courts métrages et six longs métrages, parmi lesquels la superbe version d’Alice au pays des merveilles (1988). Dans un style abordable, Charles Jodoin-Keaton replace l’œuvre de Švankmajer dans le contexte culturel d’Europe centrale, en décrit la dimension sérieuse et ludique, qui évoque le monde de l’enfance, s’attache au corps sous toutes ses formes et sensibilités, croise les arts (le cinéma, l’animation, le collage, le dessin, la sculpture…). L’ensemble est complété de photos et d’entretiens avec l’artiste. Ce livre est la réédition revue, augmentée et actualisée d'un ouvrage paru en 2002. Il évoque notamment le dernier long métrage du cinéaste : Survivre à sa vie (2010).

Les courts métrages de Jan Švankmajer sont disponibles aux éditions Chalet Pointu et bien entendu auprès de THE END.
Spécifications des dvd :



6 Films du maître de l'animation en volume.

Jan Svankmajer est l’un des cinéastes d’animation tchèques les plus importants de sa génération. La vision novatrice de cet artiste aux multiples talents, membre du groupe surréaliste de Prague, repousse les limites de notre imagination. Avec un formidable brio technique, il nous soumet une perception inédite du monde qui provoque chez le spectateur une jubilation sans égale. En image par image ou en prises de vues réelles, ces six courts-métrages nous font pénétrer un univers unique et profondément personnel où la comédie se mêle à l’onirisme et au fantastique. Ce DVD donne l’occasion de découvrir le travail du réalisateur des Possibilités du dialogue, un film qui transforma la vie des amateurs de cinéma d’animation.

Les films :
- Obscurité, lumière, obscurité
- L'appartement
- Et cetera
- Possibilités du dialogue
- Jeux virils
- Historia naturae

BONUS : Filmographie, livret de 6 pages sur Jan Svankmajer et sur les films.




Les premiers films du maître du surréalisme. 6 courts métrages mélant animation et vues réelles, avec le talent de Svankmajer.

Ce second volume consacré à l’œuvre du génial cinéaste tchèque nous plonge aux origines de son travail : tous les thèmes et toutes les techniques qui font la richesse de l’oeuvre de Svankmajer sont en effet présents dès ses premiers films. Cinq d’entre eux, réalisés entre 1964 et 1972, ont été réunis pour ce DVD.
Mélangeant avec une liberté totale l’animation et la prise de vues réelles, Svankmajer nous émerveille par son univers surréaliste où se côtoient différentes formes d’art : théâtre de marionnettes, dessins… et d’artistes : Léonard De Vinci, Edgar Allan Poe, Jean-Sébastien Bach…
Chalet Pointu a réuni ces œuvres qui font référence dans le monde du cinéma d’animation par leur force et le travail d’une rigueur exceptionnelle de l’artiste.

Les films :
Le dernier trucage de M. Schwartzwald et de M. Edgar
J.-S. Bach : fantaisie en sol mineur
Une semaine tranquille à la maison
Le journal de Léonard
La fabrique de petits cercueils
Le puits, le pendule et l'espoir

BONUS : Filmographie de Jan Svankmajer
Livret 4 pages sur Jan Svankmajer



Les courts-métrages récents du grand maître de l'animation tchèque, dont les célèbres "La nourriture" et "Meat Love".

Jan Svankmajer n'a pas fini de nous surprendre. Voici quelques courts-métrages étonnants de surréalisme et d'humour :
Meat Love
Another kind of love
Flora
Un jeu de Pierres
Pic-nique
La nourriture
La mort du Stalinisme en bohème

BONUS : Documentaire tiré de "La nuit s'anime" (Arte) : Jan et Eva Svankmajer nous proposent une visite privée de leur exposition au Musée-Château d'Annecy en 2002...
Livret par Olivier Cotte, historien de l'animation


source : Rouge Profond & Chalet Pointu

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Tod Browning | Coffret Bach Films

Après Edgar G. Ulmer, voici un autre coffret passionnant édité par Bach Films qui propose de revenir sur les prémices de la carrière de Tod Browning, l'illustre réalisateur de Freaks, la monstrueuse parade.



cliquez pour agrandir l'image

DVD 1 : White Tiger
Réalisation : Tod Browning. Musique Originale : Fabien Guy alias Liqueur Brune.
Synopsis : Trois escrocs commettent le crime presque parfait. Mais alors qu’ils doivent restés cachés ensemble, chacun commence à se méfier de l’autre…

The Mystery of the Leaping Fish
Réalisation : John Emerson sur un scénario de Tod Browning
Synopsis : Coke Ennyday est un scientifique, et détective à ses heures, qui partage son temps entre dormir, manger, se droguer et boire…

DVD 2 : The Wicked Darling
Réalisation : Tod Browning
Synopsis : Une jeune fille sans-le-sou est contrainte de voler pour survivre. Après avoir dérobé le collier d’une femme issue de la haute société, elle se cache chez un homme qui s’avère être l’ex-fiancé de la femme qu’elle vient de voler.

Sunshine Dad
Réalisation : Edward Dillon sur un scénario de Tod Browning
Un court-métrage rare retrouvé avec un scénario de Tod Browning.

DVD 3 : Les Révoltés (OUTSIDE THE LAW)
Réalisation : Tod Browning
Synopsis : Dans le quartier de Chinatown, à San Francisco, un couple dérobe de précieux joyaux. Mais ils ont des remords et décident de reprendre une vie honnête, sans se rendre compte que le diabolique chef de gang Black Mike leur a tendu un piège…

Bill Joins the W.W.W.’s
Réalisation : Edward Dillon
Un document rare où l’on peut découvrir Tod Browning acteur.

DVD 4 : Chained for Life
Réalisation : Harry L. Fraser
Synopsis : Vivian et Dorothy sont deux sœurs siamoises. Lorsque l’une des deux tue son mari qui l’a quittée, le tribunal se demande comment punir sa sœur qui n’a rien à voir avec ce crime.


Comme vous pouvez le constater sur les informations ci-dessus, 3 films sont réalisés par Tod Browning, accompagnés de moyen métrage issue des scénarios du metteur en scène. Enfin pour compléter le coffret, Bach Films adjoint l'incroyable film Chained For Life avec les sœurs siamoises que l'on retrouvera plus tard dans Freaks.

En bonus, nous retrouvons des présentations de Patrick Brion créateur et programmateur au Cinéma de Minuit sur France 3.

Prix : 25 euro

A commander à theendstore(at)gmail(point)com

Une trilogie de la luxure | Arte Cinéma Trash

Pour tous ceux qui ont vécu l'arrêt de la collection dvd des plus grands films de la Shaw Brothers comme un déchirement, Wild Side a mis en place (depuis plusieurs mois) le reste du catalogue en Vidéo à la demande (VOD). Un catalogue qui recèle quantité de perles et de joyaux dont Arte nous propose un exemple avec Une trilogie de la luxure.



Une trilogie de la luxure (Feng yue qi tan)
Film de Li Han-hsiang(Hong-Kong, 1972, 1h37mn)
Avec : Hsia Wen, Li Yun-chung, Wang Hsieh, Liu Wu-chi, Ouyang Te-yao, Liu Tan

Trois jeunes femmes travaillants dans un hôtel de passe particulièrement populaire, content les parcours qui les ont amenées à devenir filles de joie… Histoire 1 Hai-xiang (Hsia Wen) échappe de peu à une sévère sentence suite à sa relation adultère avec son voisin forgeron, Wang Da-chu (Wang Hsieh). Insatisfaite par son éjaculateur précoce de mari (Li Yun-chung), elle le trompait sous son nez grâce à une technique bien rôdée qui nécessitait juste un peu de courage… et de fil… Histoire 2 : Si le mari de Hai-xiang est trop âgé à son goût, celui de Pei-qin (Liu Wu-chi) ne l'est vraiment pas assez. Mariée de force à un gamin de 8 ans (Ouyang Te-yao) alors qu'elle en a 24, elle refuse de coucher avec ce dernier lors de sa nuit de noces. Pire, elle décide de faire appel à son véritable amour, Fan Erhu (Liu Tan), pour l'aider à prendre le garçon en otage, histoire de faire part de son mécontentement.... Histoire 3 : Le cas de Jin-bao (Betty Pei Ti) est encore plus singulier : mariée à un préteur sur gages (Li Kun) particulièrement nul au lit, elle réussie à le tromper en se servant d'un arbre aux capacités extraordinaires, « L'Arbre du Péché »...

1972 marque le grand retour de Li Han-hsiang (LES AMANTS ETERNELS) à Hong Kong et à la Shaw Brothers après un septennat d'indépendance à Taiwan. Cette année là, le cinéaste aborde aussi pour la première fois le fengyue - du cinéma érotique en costumes - un genre qu'il aborde avec autant de sérieux et de savoir-faire que ses grandes fresques historiques, et dont il devient aussitôt le maître absolu. Et c'est avec UNE TRILOGIE DE LA LUXURE qu'il ouvre le bal, en dirigeant avec brio un casting d'actrices aussi charmantes que talentueuses telles que Betty Pei Ti (INTIMATE CONFESSIONS OF A CHINESE COURTESAN), Liu Wu-chi (LES 14 AMAZONES), et Hsia Wen (DIAL FOR MURDER), sans oublier la vétérante Wang Lai (THE WILD, WILD ROSE), qui livre une performance aussi provocante qu'hilarante en professeur d'éducation sexuelle. Du coté des hommes, on retrouve entre autres, le bestial Wang Hsieh (LES GRIFFES DE JADE), le charmant Tsung Hua (THE BASTARD), et le taciturne Li Yun-chung (L'HIRONDELLE D'OR). Doté d'un budget modeste comparé à des films épiques tels que LES 14 AMAZONES et LE SEIGNEUR DE LA GUERRE sortis la même année à Hong Kong, UNE TRILOGIE DE LA LUXURE fut tout simplement le film le plus rentable de la Shaw Brothers en 1972 ainsi qu'un des dix plus gros succès au box-office local.


source : Wild Side

> Jeudi 12 mai à 1h15

Rolf De Heer, le retour en dvd

Certains réalisateurs n'ont pas la chance de connaitre les tapis rouges, les photographes et les fastes de la célébrité. Rolf de Heer fait partie de cette catégorie de cinéaste, travaillant son sillon film après film, discrètement.
Dans le désintérêt le plus total ? non, puisque bon nombre de ses films ont été dans des sélections de festivals. Mais voilà, les films du metteur en scène australien sont quasi invisibles, sur 14 long-métrages seulement 6 ont trouvé la direction des salles obscures et 4 sont disponibles en dvd en France.
Après le "succès" de Bad Boy Bubby* (1993) en festival et parmi les fans de bobine extrême, Rolf De Heer n'a jamais réussi à réitéré ce coup de maitre malgré de belles tentatives comme Alexandra's project (2003).


En des temps reculés, dans le Nord de l’Australie. Le jeune Dayindi convoite l’une des trois femmes de son frère aîné, Ridjimaril et menace ainsi la loi tribale. Afin de ramener Dayindi dans le droit chemin, le vieux Minygululu lui raconte une légende du passé d’amours interdits, d’enlèvement, de sorcellerie et de vengeance qui tourne mal.

Disponible depuis une semaine dans les bacs de tous les bons revendeurs, l'édition de Dix canoës, cent cinquante lances et trois épouses (2006) propose en bonus un documentaire toujours signé De Heer "Molly Reynolds : The Balanda and the Bark canoës" (52’). Remercions le distributeur Memento Films d'avoir le courage à sortir ce film méconnu.


10 Canoes, 150 Lances Et 3 épouses

Source : Memento Films

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* disponible en dvd auprès de THE END

Jonas Mekas présente Fluxfriends / George Maciunas / John Lennon / Yoko Ono

Cet ouvrage - signé Jonas Mekas - propose de revenir sur le mouvement d'art contemporain Fluxus et de dévoiler "l'intimité" des membres éminents qu'étaient George Macinuas, Yoko Ono et John Lennon.

Fluxfriends - locution que nous avons préférée à la traduction littérale du titre original américain Trois amis, se moule sur les néologismes inventés par George Maciunas : Fluxhouses, FLuxboxes, Fluxfilms.

Fluxus a été proposé par George Maciunas comme titre d'une revue en octobre 1960, lors de la réunion à la Galérie d'Almus Salcius de jeunes lituaniens qui voulaient créer un lieu de rencontres culturelles pour la diaspora newyorkaise.[...]

Fluxus : emprunt de la langue latine signifie "qui coule".
Jean-Michel Bouhours



Fluxfriends relève d'une catégorie littéraire inédite, le livre de montage, en référence au film de montage, préférant à la linéarité d'un récit un assemblage savant d'archives, d'entretiens, de textes et d'extraits de journaux intimes qui utilisent nombre de figures de style de cinéma : le flashback, l'ellipse, la séquence, l'insert.

Mouvement artistique international majeur des années 60-70, Fluxus s'est insurgé contre la sacralisation de l'art, maniant l'humour, la dérision, l'insignifiance.

Ce livre montre la véritable nature de ce mouvement, au travers du prisme des amitiés entre quatre individus : George Maciunas, clown, personnage espiègle, inventeur de la planète Fluxus ; Yoko Ono, artiste japonaise expérimentale, plasticienne, musicienne, cinéaste ; John Lennon, membre des Beatles, star de la Pop Music, et enfin ; Jonas Mekas, poète, chroniqueur, cinéaste, auteur de Journaux filmés.


Cher lecteur,

Vous allez trouver dans ce livre des fragments de trois êtres humains dont les vies ont été inextricablement entremêlées par le destin.
Georges Maciunas - esprit et corps de Fluxus, véritable cirque Barnum du mouvement ; humoriste zen, génie de l'insignifiant et du subtil ; créateur de Soho et du mouvement du logement coopératif ; John John - le plus célèbre membre des Beatles, groupe dont l'influence a sans doute été la plus grande de notre temps, dont les activités après 1966 pourraient aisément relever à la fois du Zen et du Fluxus, et Yoko Ono, qui amena John à Fluxus et qui est inextricablement liée à la formation de Fluxus, à la fois par son art et par son amitié avec George - ces amis, dont les existences, l'art et les rêves de changer le monde avec leur art sont entremêlés. Il faudra bien des ouvrages pour véritablement mettre en perspective leurs personnalités et leurs œuvres complexes. Tous les trois, ils ont contribué de manière fondamentale au développement artistique de la seconde moitié du XXe siècle. Leur influence sera encore sensible au siècle suivant.
Ce livre ne contribuera que modestement à la compréhension de leur œuvre. Mais il m'a semblé que les informations qu'il contient permettront de mettre en lumière des périodes et des aspects de leur vie et de leur travail grâce à des renseignements impossibles à obtenir auprès d'autres sources
Je souhaite remercier un autre ami, Richard Foreman, pour m'avoir autorisé à reproduire son essai sur Yoko Ono ; Hollis Melton pour sa contribution sur Soho ; et j'aimerai remercier tout particulièrement Yoko Ono, pour tout


Jonas Mekas

Prix : 22 euro (quantité limitée)

> en vente sur theendstore.com
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à noter qu'un dvd contenant les films Fluxus réalisés par Nam June Paik, Dick Higgins, George Maciunas, Chieko Shiomi, John Cavanaugh, James Riddle, Yoko Ono, George Brecht, Robert Watts, Pieter Vanderbiek, Joe Jones, Eric Anderson, Jeff Perkins, Wolf Vostell, Albert Fine, George Landow, Paul Sharits, John Cale, Peter Kennedy, Mike Parr, Ben Vautier est disponible auprès de THE END.


Dès le début des années soixante, Fluxus s'inscrit comme un héritage des avant-gardes futuristes et Dada, dans une logique des abandons face aux dictats des beaux-arts et de l'art officiel.
L'esthétique du mouvement comprend un gestuel réductif, en partie Dada, en partie Bauhaus, en partie Zen, et présume que tous les médias et toutes les disciplines artistiques sont une proie idéale pour la combinaison et la fusion. Perçu au début comme rien de plus qu'un réseau international de farceurs, les artistes
évidemment enjoués de Fluxus étaient, et restent, un réseau de visionnaires radicaux qui ont cherché à changer la perception politique, sociale, et esthétique.
L'Anthologie des Fluxfilms consiste en 37 courts métrages datant des années soixante. Ils étaient présentés à l'époque au sein des événements et happenings de l'avant-garde new-yorkaise comme des éléments d'environnements éphémères. Cette
collection de films s'étend de 10 secondes à 10 minutes et célèbre toute l'humeur éphémère du mouvement. Nous retrouvons ici le montage qu'à fait George Maciunas (1931-1978), fondateur du mouvement, de ses films avec ceux des artistes ci-dessus.
Contient un livret de 32 pages de Maeva Aubert sur les artistes Fluxus et leurs films.

Coming soon : Cinema Retro #20



Histoire de Ewa Aulin, héroïne de Candy et du fiasco d'un des pires film jamais tourné avec Marlon Brando, Ringo Starr, James Coburn et Walter Matthau par Dean Brierly | Focus sur le film Tremblement de terre [Earthquake] signé Mark Robson (La vallée des poupées) le blockbuster avec Charlton Heston, Ava Gardner par Ross Warner et Thomas Hauerslav (du site internet In70mm.com) revient sur le "Sensurround" | Analyse de deux westerns avec John Wayne : Commancheros et Rio Conchos par Nick Anez | Interview avec Kyle Eastwood autour de ses bandes sons pour son père, Clint Eastwood | Hommage à John Barry | 3ième et dernière partie de l'interview du réalisateur Lewis Gilbert (L'Éducation de Rita [Educating Rita]) | Les meilleurs films de l'année 1979 par Raymond Benson | Hommage à Peeping Tom de Michael Powell | plus les chroniques dvd, cd livres,...

si vous êtes intéressé par ce numéro ou les autres Cinema Retro envoyez nous un mail à theendstore@gmail(POINT)com

Prix : 12 euro

Yvette Vickers (1936 - 2011)




source : E Online

Edgar G. Ulmer | coffret BACH Films

A l'heure d'internet, plus aucuns films ne semblent mystérieux. Pour le passionné d'archéologie cinématographique il ne lui reste plus qu'à se tourner vers les années qui n'intéressent plus qu'une poignée de cinéphile, les années 20, 30 ou 40.

Parmi les réalisateurs les plus emblématiques de ces films sentant bon la naphtaline, Edgar G. Ulmer fait figure d'épouvantail. Sa carrière labyrinthique (il dit avoir fait plus de 100 films mais les historiens en cinéma en dénombre une quarantaine) est une véritable mine d'or pour le spectateur téméraire.

Aujourd'hui la tache est facilité par les éditions Bach Films qui propose 12 films (et pas des moindres) dans un sompteux coffret accompagné d'un livret signé Stéphane Bourgoin qui assure également la présentation des films.

Revu en détail des films du coffret :




LE VOYAGEUR DU TEMPS (BEYOND THE TIME BARRIER)
Un pilote prend les commandes d'une fusée expérimentale. Il se retrouve alors propulsé dans le futur, soupçonné par les habitants d'être un espion...
Année : 1960 Format : 1.37 Langue : VOST N&B Durée : 75 min. env. Son : Mono


L'INCROYABLE HOMME INVISIBLE (THE AMAZING TRANSPARENT MAN)
Un scientifique fou met au point une formule pour devenir invisible. Il prévoit ainsi d'utiliser cette formule pour créer une armée de zombies invisibles...
Année : 1960 Format : 1.85 Langue : VOST N&B Durée : 57 min. env. Son : Mono


LA FILLE DU DR JEKYLL (DAUGHTER OF DR JEKYLL)
Partie avec son fiancé en Angleterre pour hériter d'une maison familiale, Janet découvre qu'elle est en fait la fille du Dr. Jekyll. Très vite elle se retrouve hantée par d'affreux cauchemars et le sang se met à couler...
Année : 1957 Format : 1.85 Langue : VOST N&B Durée : 71 min. env. Son : Mono

SO YOUNG SO BAD
Un psychiatre, aidé d'une infirmière, tente de dénoncer les pratiques abusives au sein d'un centre pour jeunes filles délinquantes...
Année : 1950 Format : 1.37 Langue : VOST N&B Durée : 91 min. env. Son : Mono


LE DEMON DE LA CHAIR (THE STRANGE WOMAN)
Dans le Maine du XIXème siècle, une femme fatale sème la mort partout où elle passe et fait basculer le destin de trois hommes amoureux d'elle...
Année : 1946 Format : 1.37 Langue : VOST N&B Durée : 100 min. env. Son : Mono


DETOUR
Al Roberts, un pianiste fauché tente de rejoindre sa petite amie chanteuse à Los Angeles. Il est pris en stop par l'inquiétant Charles Haskell Jr. Au cours du voyage, Haskell meurt subitement. Pris de panique, Al le pousse hors de la voiture et usurpe son identité jusqu'à sa rencontre avec Véra, une jeune femme sans scrupules...
Année : 1945 Format : 1.37 Langue : VOST N&B Durée : 67 min. env. Son : Mono


STRANGE ILLUSION
Paul Cartwright est un adolescent qui suspecte que la mort de son père et la volonté de remariage de sa mère ne sont pas une coïncidence. Ses soupçons sont confirmés par un message d'outre-tombe et, pour tenter de confondre son futur beau-père, il met au point un plan machiavélique en feignant la folie...
Année : 1945 Format : 1.37 Langue : VOST N&B Durée : 87 min. env. Son : Mono

BARBE BLEUE (BLUEBEARD)
Dans le Paris du XIXème siècle, un marionnettiste étrangle des femmes...
Année : 1944 Format : 1.37 Langue : VOST N&B Durée : 72 min. env. Son : Mono


GIRLS IN CHAINS
Une enseignante perd son emploi à cause de son demi-frère délinquant. Elle accepte alors un poste dans un centre de redressement pour jeunes filles... Année : 1943 Format : 1.37 Langue : VOST N&B Durée : 75 min. env. Son : Mono

MOON OVER HARLEM
Un flambeur malhonnête épouse une riche veuve afin de s'accaparer sa fortune... ainsi que sa fille... Année : 1939 Format : 1.37 Langue : VOST N&B Durée : 69 min. env. Son : Mono

DAMAGED LIVES
A cause d'une relation extraconjugale, un jeune couple contracte une maladie vénérienne, la syphilis. Année : 1933 Format : 1.37 Langue : VOST N&B Durée : 61 min. env. Son : Mono

GOODBYE, Mr GERM
Un docteur explique à ses enfants les dangers de la tuberculose, et comment se protéger contre cette maladie. Année : 1940 Format : 1.37 Langue : VOST N&B Durée : Court-métrage de 14 mn Son : Mono

Nous n'avons pas parlé du plus intéressant quant à ce coffret, c'est son prix : 30 euro et il est commande auprès de THE END. Pour cela rien de plus simple envoyez nous un mail à theendstore@gmail.com

Cinémathèque de Nice | Mai 2011 : Monicelli & Cannes

Un nouveau mois, une nouvelle sélection de films à découvrir ou à revoir à la cinémathèque de Nice. Pour ceux qui le savent pas, la séance est à 2 euro (après avoir adhérer pour 1 euro), une raison de plus pour y aller.

Ce mois-ci rétrospective Monicelli (le pigeon, les camarades,...) et les acteurs récompensés du prix d'interprétation au festival de Cannes (par exemple : Olivier Gourmet / Le Fils des frères Dardenne ; Christoph Waltz / Inglorious Basterds de Tarantino). Mais notre choix s'est arrêté sur quatre films dont voici les présentations :


NOBODY KNOWS de Kore-Eda Hirokazu (2003) Japon 02h21
Quatre frères et sœurs vivent avec leur mère. L'aîné, Akira, s'occupe de ses jeunes frères et sœurs, chacun ayant un père différent. Un matin d'hiver, leur mère disparaît et les enfants commencent à vivre seuls…
> Jeudi 26 mai à 20h00
> Dimanche 29 à 17h00


NAKED de Mike Leigh (1992) Grande-Bretagne 01h56
Johnny quitte sa ville de Manchester et part à Londres pour échapper à une vengeance. Il retrouve là-bas une ancienne petite amie mais devient rapidement SDF…
> vendredi 6 mai à 22h00
> dimanche 8 mai à 17h00


LE BAISER DE LA FEMME ARAIGNÉE d'Hector Babenco (1985) Brésil/Usa 01h58
Dans une prison d'Amérique latine, deux détenus partagent une cellule : Valentin, journaliste de gauche, torturé pour lui faire avouer le nom de ses camarades et Luis, arrêté pour avoir eu des rapport sexuels avec un adolescent. Tout les sépare, mais dans la solitude de leur cellule, ils apprennent à se comnnaître...
> vendredi 13 à 21h30
> samedi 14 à 16h00


LA DERNIÈRE CORVÉE [The Last Detail] d'Hal Ashby (1973) Usa 01h44
Deux sous-officiers de carriere de l'US Navy sont charges de convoyer jusqu'a une prison militaire un jeune marin kleptomane.
> mercredi 18 mai à 16h00
> vendredi 20 mai à 20h00

Retrouvez toute la programmation sur le site de la Cinémathèque de Nice

Ed distribution, les nouveautés | Guy Maddin & Cabeza de Vaca

Si Ed Distribution sort des films en dvd (et en salle) de manière sporadiques, il faut constater qu'à chaque fois le cinéphile est comblé tant les films sont artistiquement incroyables.

Avec leurs deux nouveaux titres à sortir le 7 juin prochain, Ed distribution proposera la suite de leur collaboration avec le réalisateur Guy Maddin avec son dernier long métrage en date Winnipeg mon amour (en attendant Keyhole avec au casting Jason Patric, Isabella Rosselini, Udo Kier) et exhumera (après une exploitation en salle malheureusement trop brève) l'incroyable Cabeza De Vaca signé Nicolas Echevarria.



Sillonnant la ville dans ses moindres recoins, Guy Maddin nous guide à travers Winnipeg, cité enneigée et somnolente. Une atmosphère singulière, propre au rêve, se dégage de ce lieu où les piétons préfèrent emprunter les allées que les rues officielles où les sans-abri se cachent en masse sur les toits de gratte-ciel abandonnés où les chevaux fuyant l'incendie d'un parc d'attraction se trouvent pris dans les glaces du lac Winnipeg; et où fut organisé dans les années 40 une fausse invasion nazie afin d'encourager la population à soutenir l'effort de guerre.

En 1888, William Cornelius Van Horne, une des figures des chemins de fer qui, à la stupéfaction générale, avait fait construire des voies ferrées à travers notre vaste pays, instaura à Winnipeg une tradition qui perdure aujourd’hui encore. Cette année-là, le premier jour d’hiver, Van Horne organisa une chasse au trésor dans toute la ville. Chaque résident de la jeune cité reçut une carte au trésor et fut invité à participer. Le premier prix était un aller simple hors de Winnipeg. Avec ce concours, Van Horne espérait secrètement que les Winnipegois, après avoir passé une journée entière à sillonner la ville dans ses moindres recoins, se rendraient compte que le véritable trésor était sous leurs yeux depuis le début : la ville elle-même. Le subterfuge de Van Horne en a convaincu plus d’un, moi le premier.

En tant que réalisateur ayant vécu 50 ans à Winnipeg, j’ai été à la fois enchanté, intoxiqué et asphyxié par ma ville natale. Elle a été ma muse bien avant que je prenne la caméra. Je suis tombé amoureux de cet endroit, non seulement pour ce que j’en ai connu et aimé, mais également pour ce qu’il a été, et qu’il pourrait redevenir ! Tel un soupirant insouciant et irrationnel, j’ai fondé tous mes espoirs sur cette ville, pour avoir en retour le cœur brisé par l’impitoyable cours "progressiste" qu’elle s’échine à prendre, délaissant inexorablement son charme passé et tombant dans l’oubli insipide et la médiocrité auxquels elle aspire. Mes espoirs brisés, j’ai grandi avec d’amères désillusions sur ma ville natale.

Mais avant de fuir, je dois, par pure délectation nostalgique, passer en revue tout ce qui a compté pour moi dans ce monde autrefois merveilleux et enchanteur, car il n’est pas d’endroit plus singulier dans toute l’Amérique du Nord, ni partout ailleurs !

Je parcourrai une dernière fois les rues de Winnipeg – mon Winnipeg – et situerai pour le spectateur les sites magiques qui me sont chers, ceux qu’il suffit de désigner du doigt pour que jaillisse le passé, telle l’eau d’un puits artésien.

Une atmosphère étrange, propre au rêve, se dégage de ce lieu où les piétons préfèrent emprunter les allées que les rues officielles ; où nos sans-abri se cachent en masse sur les toits de gratte-ciel abandonnés ; et où un curieux décret municipal nous impose d’accueillir, une nuit durant, tout ancien propriétaire ou locataire de notre logement.

En me faufilant à travers les berceaux mêmes de ma mythologie personnelle, en tâchant de comprendre la nature même de la mémoire, bien que ce qu’elle fabrique s’avère être un Winnipeg illusoire, et en bravant, à travers une série d’étranges expériences domestiques, le pouvoir possessif de ma propre famille, je parviendrai peut-être à me libérer des forces mystérieuses qui attachent de manière occulte le cœur de bien des hommes à leur passé. Je parviendrai peut-être enfin à trouver la véritable signification du mot "chez-soi", et à faire tomber les chaînes qui m’en font prisonnier.
Guy Maddin




BONUS :

- Livret couleur 36 pages
- Spanky : to the pier and back (Guy Maddin, 2008, 4 min)
- Nude Caboose (Guy Maddin, 2006, 2 min)
- This world of ours (1941, 11 min)
- bande-annonce du film



La véritable et extraordinaire aventure de l’explorateur espagnol Alvar Núñez Cabeza de Vaca qui, en tant que trésorier de Charles Quint, s’embarque en 1528 avec plus de 500 hommes pour une expédition aux Indes. Après avoir fait naufrage sur les côtes de Floride, Cabeza de Vaca a marché pendant huit ans à travers l’Amérique vivant avec des tribus indiennes aujourd’hui disparues. Il fit l’apprentissage des secrets de leur vie mystique et accomplit des guérisons miraculeuses.

Pas de discours, pas de critique, une experience sensorielle rare, merci à Ed de nous offrir un dvd pour (re)vivre ce grand et intense moment de cinéma.





source : Ed Distribution