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Un festival dans ton salon

Transformers, La Planète des Singes : l'affrontement, les Gardiens de la Galaxie, Black storm, autant de film de studios qui vont inonder dans les prochains jours les écrans français. Des chanceux dont le succès est programmé dès aujourd'hui.

Pour d'autres, la salle reste un graal qu'ils auront connues de manière éphémère.

Trois sorties dvd viennent rappelées aux cinéphiles français les affres de la distribution du cinéma de genre dans l'hexagone.
John dies at the end, The Rambler et Replicas, tous diffusés durant des festivals bien connu des amoureux de "série B" à savoir l’Étrange Festival et le Pifff (Paris International Fantastic Film Festival) connaissent enfin une sortie... dvd.

Et oui car si la quasi généralité des blockbusters américains sont des films fantastiques ou de sciences fictions, de plus en plus de film plus modestes (et pourtant très originaux) n'ont plus de droit de cité dans les cinés. Faute de place ? des distributeurs manquant d'audace ?

Un triste constat qui est certes atténué par cette salve de dvd.

Commençons par le plus "anciens" de ce trio de dvd avec John dies at the end de Don Coscarelli. Adapation de l'ouvrage éponyme écrit par David Wong, John dies at the end fut projeté lors de la seconde édition du Paris Fantastic Film Festival en 2012.
C'est donc deux longues années qu'il aura fallu attendre (en vertu des lois françaises) pour revoir cet incroyable ovni du réalisateur de Phantasm et de Bubba Ho-tep.

Sur un rythme enjoué et une vitalité créative sans limite, John dies at the end nous plonge dans un univers barré dont on retrouve quelques réminiscence de l'univers de Cronenberg, époque Existenz.

John et Dave, deux jeunes losers attachants, vont tester le pouvoir d’une drogue surpuissante, la « Soy Sauce », et découvrir une réalité alternative peuplée de démons...
 
Le second titre a trouver la direction de notre lecteur dvd est The Rambler de Calvin Lee Reeder. Après le très remarqué The Oregonian (bête de festival :  Laussanne Underground Film Festival, Étrange Festival) ayant connu une exploitation en salles par Tanzi Distribution, ce second long-métrage n'aura pas la même chance puisque il faudra se contenter d'un dvd.


Après sa sortie de prison, the Rambler tente de renouer avec son ancienne vie. Mais beaucoup de choses ont changé de pusi son absence... Desormais sans attche il se lance dans un mystérieux voyage à travers les routes sinueuses et mal fréquentées de de l'Amérique pour retrouver son frère disparu.

Etrange, poétique, gore, The Rambler trace un cinéma unique bien qu'il est un je ne sais quoi de Lynch dans son traitement de la campagne américaine. Etonnant dans son traitement, visuellement abouti, espérons que The Rambler permette à The Oregonian de trouver son chemin vers les revendeurs de dvd.

Finissons par la troisième sortie ayant connu le grand écran d'un festival avec Replicas. Vu au Pifff sous le titre In their Skin, ce premier film reprend son identité première pour l'exploitatin vidéo. Un traitement à l'image du synopsis du film fondé sur le remplacement d'une famille par une autre.

Après la mort accidentelle de leur fille de 6 ans, la famille Hughes quitte pour un temps sa vie urbaine et frénétique pour trouver le calme et le recueillement dans une maison de campagne, au milieu de nulle part. Une nuit, le dîner est interrompu par l’irruption d’une famille d’inconnus prétendant s’être égarés. Mais petit à petit, la soirée va se transformer en cauchemar éveillé car cette famille n’est pas tout à fait comme les autres… 

Autant vous le dire tout de suite, ce long-métrage est peut-être le plus faible des trois car étant dans un créneau pour le moins connu et dont les codes ne sont plus à exposer, le Home invasion. De manière habile le réalisateur joue avec les temps morts, les tensions et sur les attentes (perverses) du spectateurs. Mais trop le carcan du genre limite l’inattendu.

En lieu et place de Replicas, nous aurions préféré revoir Crave, autre film de genre vu au Paris International Fantastic Film Festival et qui à ce jour n'a toujours pas connu une exploitation salle ou vidéo.

Patience.