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Daydream - Keiichi Tanaami

A THE END, nous aimons toutes les images. Quelles soient fixes ou animées, réelles ou fictionnelles, la beauté se juge avant tout sur le ressenti quelles provoquent en nous. L’œuvre picturale et cinématographique de Keiichi Tanaami est reconnaissable grâce à un style psychédélique, mélange d'hallucination et d'expérimentation que l'on dirait tout droit sorti d'un esprit emprunt des effets psychotropes.

Après le remarquable livre / dvd paru chez Chalet Pointu (disponible sur theendstore.com), nous sommes heureux de proposer l'ouvrage Daydream dans notre boutique.






Si vous souhaitez en apprendre davantage sur ce phénomène, nous vous retournons vers notre précédent message consacré à lui disponible ici

> Keiichi Tanaami, sombre magicien du cinéma électrique

Prix : 22 euro | 128 pages
en vente sur theendstore.com

It Was On Earth That I Knew Joy

Les tentatives de science-fiction "à la française" sont assez rares pour être soulignées, même un an après avoir fait l'actualité, It Was On Earth That I Knew Joy de Jean-Baptiste de Laubier aka Para One (diffusé gratuitement sur le net) reste une réussite. Connu pour ses productions électronique en solo ou pour le groupe de rap français TTC, Para One avait par ailleurs signé l'envoutante bande originale du premier long-métrage de Céline Sciamma, Naissance des pieuvres en 2007.

Rencontré à la FEMIS, Sciamma a collaboré avec Laubier sur ce film comme "script doctor". Un échange qui semble continuer puisque Laubier sous l'étiquette Para One lui a offert un morceau pour son second film, Tomboy.


Dans ce film, Jean-Baptiste de Laubier, double au carré cette hypothèse de Chris Marker : les traces du temps d’avant ne sont plus contenues dans le cerveau d’un réchappé du désastre mais dans les mémoires informatiques. L’Histoire ayant disparu, emportée par l’extinction des hommes, les machines se racontent des histoires avec les images que les hommes leur ont léguées. Telles celles de ce narrateur qui n’a pas pu, lui ni personne, survivre au virus final mais qui a laissé sur un disque dur des images tournées du temps où il vivait encore. Ses voyages, la famille, l’amour. La vie. Cette vie et son souvenir dont nos héritiers informatiques en fredonnent l’air nostalgique, sentiment humain qu’on ne leur savait pourtant pas programmés à ressentir.










“Lorsque j’ai conçu It Was on Earth, je venais de connaître une sorte d’apocalypse personnelle. Toutes les images qu’on voit dans le film, je les ai tournées durant les quatre ou cinq années précédentes, avec une caméra de poing que j’ai toujours sur moi. Je voyage beaucoup, dors peu, et filmer me permet de garder contact avec le réel, de me dire ‘ah oui, tel jour j’ai fait ça’. Mais rien n’a été filmé en pensant faire une fiction : il y avait cette matière documentaire, et le film s’est construit entièrement sur la table de montage.”


“Lorsque j’ai vu Sans soleil de Chris Marker, à 17 ans, ça a été un énorme choc : moi qui n’étais pas spécialement cinéphile et ne voyais que des blockbusters, j’ai décidé de faire du cinéma. En sortant de la Fémis, où j’ai rencontré des gens passionnants mais me suis senti un peu bridé, la musique m’est tombée dessus, et j’ai dû mettre en pause mes projets, notamment un long métrage que j’écris depuis longtemps. Je n’ai pas abandonné l’idée de le faire, seulement ce sera léger, avec peu d’argent, mes potes et beaucoup d’impro.”



L'ombre de Marker plane inévitablement sur le film mais par bien des aspects on retrouve certaines idées, certains mots issus de l’œuvre de Philip K. Dick "les machines à survie des gènes", autant dire qu'il y a pire comme parrains.

En outre, on ne pourra qu'être séduit par la forme, d'une légèreté et d'une souplesse, qui fera pâlir tous les apprentis metteur en scène. Grâce à une mise en scène jouant sur des prises de vues "normales" détournées de leurs sens premiers pour distiller une angoisse grandissante, It was on earth that I knew Joy démontre que bien souvent la réussite tient à peu de chose, une idée.

source : Sixpack / Inrocks

Arte Ciné Trash : été 2012

Après une interruption de quelques mois, le retour du cinéma Trash sur Arte annonce un bel été en perspective. Si l'intégralité de la programmation n'a pas encore été dévoilé, voici les premières informations.

Underwater Love (2011) de Shinji Imaoka



Asuka coule des jours paisibles auprès de son fiancé. Mais sa vie est sur le point d'être bouleversée lorsqu'elle découvre que son ami d'enfance s'est réincarné en esprit de l'eau. Elle décide de l’emmener chez elle...

> Samedi 24 juillet

Valérie au pays des merveilles (1970) de Jaromil Jires


Vivant chez sa grand-mère malade, Valérie, une jeune adolescente pieuse et prude (en apparence), voit sa vie bouleversée lorsqu'elle reçoit deux boucles d'oreilles aux pouvoirs magiques. Ce sera le début d'un long voyage dans un univers profane et licencieux où se côtoient des fantasmes archaïques, des nymphes alanguies, des baladins hystériques, des acrobates fous, des moines lubriques, des évêques vampires. Un jour, en assistant à une parade fêtant le retour des missionnaires au village, elle est sous le charme d'un pauvre garçon au service du connétable de la ville, martyrisé par un grand méchant loup. Entre flower-power et gothique, VALERIE AU PAYS DES MERVEILLES est une adaptation fantastique de « Valérie et la semaine des miracles », un roman écrit dans les années 30 par Vitezslav Nezval, un des pères fondateurs du surréalisme tchécoslovaque. Tel quel, c'est une version d' « Alice aux pays des merveilles » pour les adultes qui annonce QUOI? (Roman Polanski, 1972). Un conte de fées qui peut être vu comme le croisement entre les univers de Walerian Borowczyk, Federico Fellini, Luis Buñuel et Murnau. Une symphonie chatoyante qui fonctionne sur différents niveaux (le merveilleux, le surréalisme, l'illogisme Kafkaïen, l'horreur, l'érotisme, l'onirisme), partagé qu'il est entre tension érotique, perversion des archétypes, morale enfantine et mélancolie impuissante.



disponible en dvd auprès de THE END dans une édition collector limitée à 1000 exemplaires.

> samedi 28 juillet 2012

Malgré les apparences, le cinéma Trash ne fera pas son retour avec Underwater love du japonais Shinji Imaoka mais avec deux autres films précédemment diffusés, Fritz The Cat et Princesse.

Fritz the cat (1972) de Ralph Bakshi




Princess (2006) de Anders Morgenthaler




> Samedi 14 juillet

Malgré la qualité indéniable de ces films, nous ne pouvons qu'être déçu de ces rediffusions, surtout après ce laps de temps qui nous laissé espérer une salve de films inédits et rares. Croisons les doigts pour que le mois d’août recèle son lot de surprise.

L'œil qui jouit

Précisions le tout de suite à l'égard de nos lecteurs les plus excités en ce premier jour de l'été, ce message n'aura aucunement l'ambition de vous faire jouir de plaisir. Quoique. Sous ce mystérieux titre se cache le premier ouvrage de Jean-François Rauger aux éditions Yellow Now.

Journaliste au quotidien Le Monde et programmateur à la Cinémathèque de Paris, Jean-François Rauger jouit d'une belle réputation auprès des cinéphiles bis puisque c'est grâce à lui que les séances Cinéma Bis et les Nuits Excentriques ont vu le jour dans la vénérable institutions parisienne. Sans oublier la fameuse rétrospective consacré à Jess Franco qui avait provoqué quelque remous auprès de quelques journalistes... peu enclin à la cinématographie du cinéaste ibérique.

Si il a co-écrit des livres ou participé à des ouvrages collectifs, c'est la première fois que Rauger ose le recueil de texte.


Écrire sur le cinéma est une activité dont j’ai longtemps simplement rêvé la possibilité avant de passer à l’acte. Car là aussi, je n’ai pas été particulièrement précoce. Les écrits réunis ici représentent une petite partie d’un travail d’écriture qui s’est étalé sur une vingtaine d’années. Des textes de toutes origines s’y côtoient, de la critique pure à la présentation de programmations pour la Cinémathèque en passant par des articles destinés à des revues ou des ouvrages collectifs.Textes marqués par les circonstances, souvent écrits vite, en fonction des commandes, des bouclages, bref, des circonstances. Il ne faut pas forcément chercher dans les choix effectués la synthèse exemplaire et cohérente d’un goût cinéphilique particulier. Beaucoup de noms manquent à l’appel même s’il était inimaginable qu’il n’y ait pas au moins quelque chose sur Jean Renoir, le seul cinéaste qui m’ait "appris à vivre".
Sinon, il était peut-être important que soit visible cette contradiction (mais en est-ce une ? qui mélange un goût hérité de la lecture, très jeune, des Cahiers du cinéma, dans le désordre et toutes périodes confondues, avec une appétence pour des formes dites mineures ou marginales, les chefs-d’œuvre estampillés avec le cinéma dit bis, le théorique et le tripal. Un résidu d’enfance guidé par un pur principe de plaisir ? Peut-être. Et puis renouveler à l’infini le geste cinéphilique d’ennoblir un mauvais objet ne se refuse pas. Finalement, si programmer des films c'est écrire une histoire de cinéma, écrire c'est aussi programmer son propre goût.


Forcé de constater que ce premier effort en solitaire lui a donné des idées puisque les éditions Rouge Profond annonce sur leur site internet la publication (pour 2013, sans date) d'un ouvrage intitulé L'Œil domestique : Hitchcock et la télévision. Encore une histoire de regard...

Prix : 17 euro

Pour toute commande merci d'envoyer un mail à theendstore@gmail(POINT)com ou à contact@theendstore(POINT)com

Jaws x Celio

Une fois n'est pas coutume, parlons chiffons. Pour tous bons cinéphiles et/ou amateurs de tee-shirts, celui-ci ne restera pas insensible à la rencontre entre Jaws / Les Dents de la mer (1975), le film culte (parmi tant d'autre) de Steven Spielberg et Celio. Un cadeau idéal pour son soi... ou pour son père.







Prix : 20 euro

Erich Von Stroheim, acteur

Coffret inattendu d'Artus Films, consacré au réalisateur du classique Les Rapaces (1922), Erich Von Stroheim (1885-1987) dont la carrière en tant qu'acteur est tout aussi illustre avec des œuvres comme Boulevard du Crépuscule (1950) de Billy Wilder ou La Cible Vivante (1945) d'Anthony Mann.


THE LADY AND THE MONSTER (1944) de George Sherman
Le Professeur Franz Mueller conserve le cerveau du magnat de la finance Donovan, tué dans un accident d’avion, afin de mener des expériences scientifiques. Mais, très vite, le cerveau prend le contrôle de l’esprit de l’assistant du Professeur, et tente de séduite la belle Janice.




THE MASK OF DIIJON (1946) de Lew Landers
L’illusionniste Diijon abandonne sa carrière pour se consacrer à l’étude de l’hypnose. Étant parvenu à pousser un homme au suicide, il tente de nouvelles expériences criminelles avec son épouse…




THE GREAT GABBO aka Gabbo le ventriloque (1929) de James Cruze
Le ventriloque Gabbo donne des représentations avec son assistante, Mary. Après avoir raté une scène, celle-ci est chassée. Elle trouve alors un nouveau partenaire, ce qui rend Gabbo fou de jalousie. Il sombre alors dans la démence, aux cotés de son inquiétante marionnette…




THE CRIME OF Dr CRESPI (1935)de John H. Auer
Par vengeance, le Dr Crespi utilise un puissant anesthésique de son invention sur l’amant de sa femme, ce qui le plonge dans un sommeil hypnotique. Considéré comme mort, celui-ci est enterré. Mais les deux assistants le déterrent… D’après Edgar Allan Poe.




Eric Oswald Stroheim, dit Erich Von Stroheim, fut, sans conteste, l’un des plus grands réalisateurs de cinéma muet. Billy Wilder lui avait même dit « Vous aviez 10 ans d’avance ». Alors que les producteurs redoutent ses tournages excessifs et censurés, il ne croit pas au parlant et abandonne sa carrière de réalisateur pour se consacrer à celle d’acteur. Son charisme mystérieux et aristocratique va servir de nombreux films – L’alibi ; Les disparus de St Agil – et il vêtira de nombreuses fois son uniforme d’officier allemand et son éternel monocle – La grande illusion. Erich Von Stroheim ne pouvait pas se tenir éloigné du cinéma fantastique. The lady and the monster, dont un remake « Donovan’s brain », écrit par Curt Siodmak sortira 9 ans plus tard, utilise les thèmes de la science et du gothique, tel « La fiancée de Frankenstein ». The crime of Dr Crespi s’inspire d’une nouvelle d’Edgar Allan Poe, le poète du macabre. The mask of Diijon et The great Gabbo se déroulent dans l’univers du spectacle et du bizarre, ambiance magique et mystérieuse que n’aurait pas renié Tod Browning. Retrouvez l’inquiétant Erich Von Stroheim dans 4 de ses meilleurs films fantastiques.


Artus propose avec ce coffret (2dvd), Erich Von Stroheim sous-titré "mystérieux", de dévoiler les obscurs films d'un personnage emblématique du muet pour tous les amoureux de curiosité.

Prix : 22,90 euro

source : Artus films

So film #1, so what ?

Vous l'avez peut-être lu sur le blog du fanzine Peeping Tom ou vu en kiosque, mais une nouvelle revue consacrée au cinéma vient de faire son apparition. Chaque année, on dit la presse écrite en crise (comme le marché du dvd) et pourtant des entreprises se font autour d'un projet qui à l'heure d'internet parait aux yeux de beaucoup de monde un peu surannée.

Souhaitons bonne chance à ce nouvel acteur, rencontre entre les équipes du magazine So Foot et Capricci, éditeur bien connu des lecteurs de ce blog pour une revue... atypique. Décryptage.

En chiffre cela donne 100 pages pour un poids de 350 grammes, 79 photos, 8 illustrations (Pierre La Police, Mathieu Ephrem et J.F. Kierzkowski, Reuzé), 9 publicités dont 4 sont en relation avec le cinéma pour un sommaire éclectique voire chaotique avec des confrontations de personnes pour le moins disparates.

Ricky Gervais/Raël/HPG/Jacques Rozier/Larry Clark/Nollywood/Kervern/Delépine/Luc Moullet/Louis Skorecki/Xavier Beauvois/Bruno Podalydès/André Bellaïche/Les Muppets/Matthias Schoenaerts (De rouille et d'os)/Faust (Sokourov)/Les Charlots/Roscoe "Fatty" Arbuckle...

Le comité de rédaction (44 noms) comprend plusieurs grandes plumes comme Luc Moullet, Jean Douchet, Jean Narboni, Louis Skorecki et ... Christophe Lemaire, le baroudeur de la presse ciné, l'aventurier des festivals connu pour ses papiers dans (feu) Brazil et Mad Movies.

Le magazine alterne actualité (vitale pour favoriser l'achat) et éclairage / reportage sur des figures "importantes" du cinéma actuel ou des sujets à contre courant. A lecture, on ressent une volonté de suivre la tendance du "mook" (contraction du magazine et du livre) et de la transposer à un mensuel. Et si l'équipe de So Foot est plus habitué à traiter les événements de manière périodique avec leur mensuel So Foot, Capricci, eux, au contraire on acquis cette "culture" du mook avec la revue annuelle Capricci dont le second numéro est paru il y a quelque semaines.

En définitive, ce premier numéro est agréable, et si le point culminant reste la rencontre (improbable et loufoque) entre HPG et Rozier, So Film doit encore renforcer sa ligne éditoriale et éviter quelques pages inutiles (la section l'ouvreuse avec des sujets comme "les meilleures répliques avant de donner la mort" n'apporte pas grand chose) pour se façonner une identité pour survivre. Suite au prochain numéro le 4 juillet.

Roger Corman à l'honneur

Roger Corman est à Bach Films ce que AIP (American International Production) fut pour Coppola, Monte Hellman, Jonathan Demme ou Ron Howard, une chance, un porte bonheur. En effet depuis la création du label, Bach a remis au gout du jour les premiers films de Corman. Grâce à eux, ses films, qui jusqu'à alors, étaient quasi invisibles ont connu une seconde jeunesse pour le plus grand plaisir des cinéphiles / fantasticophiles. Aujourd'hui, Bach films célèbre le réalisateur avec un coffret de douze films repartis sur six dvd.


LA PETITE BOUTIQUE DES HORREURS (THE LITTLE SHOP OF HORRORS)
Employé d’un fleuriste au bord de la faillite, Seymour découvre un jour une plante d’origine inconnue qu’il baptise «Audrey Junior» (car il est désespérément amoureux de sa collègue Audrey). Audrey Junior se nourrit exclusivement de sang humain et son appétit va en grandissant…

LE CHATEAU DE LA TERREUR (THE TERROR) - 1963
André Duvalier, lieutenant de Napoléon, se retrouve perdu sur les berges de la Baltique. Assoiffé, harassé de fatigue, il va se retrouver soudainement fasciné par la mystérieuse apparition d’une sublime jeune femme au milieu de la brume… Mais cette apparition n’est autre qu’un fantôme…

SKI TROOP ATTACK (SKI TROOP ATTACK) - 1961
Une patrouille américaine doit traverser un territoire ennemi à skis afin de désamorcer les bombes placées sur un pont...

LA CRÉATURE DE LA MER HANTÉE (CREATURE FROM THE HAUNTED) - 1961
Sparks Moran, agent secret XK150, embarque avec un quartet de choc à bord d’un navire transportant des soldats cubains et un coffre rempli d’or. Alors que les cubains disparaissent un à un, une mystérieuse créature attaque l’équipage…

LA DERNIÈRE FEMME SUR TERRE (LAST WOMAN ON EARTH) - 1960
Partis en vacances à Puerto Rico, Eve et son mari Harold profitent d’une sortie en mer avec Martin Joyce pour s’essayer à la plongée. Mais à leur retour sur l’île, les rues de la ville sont jonchées de cadavres. Ils s’aperçoivent très vite qu’ils sont les 3 seuls humains encore en vie et qu’Eve est la dernière femme sur Terre…

LA FEMME GUÊPE (THE WASP WOMAN) - 1959
En testant sur elle-même une formule permettant de rester éternellement jeune, une experte en cosmétiques va se transformer en femme guêpe. Gare à la gent masculine !

LES MANGEURS DE CERVEAU (THE BRAIN EATERS) - 1958
La tranquillité du petit village de Riverdale se trouve perturbée avec la découverte d’un cône d’origine extraterrestre sorti tout droit des profondeurs de la Terre.…

UN BAQUET DE SANG (A BUCKET OF BLOOD) - 1959
Walter Paisley est serveur dans un café «beatnik» fréquenté par de nombreux artistes. Walter envie leur talent. Lui n’en a pas. Un jour il tue par accident le chat de sa logeuse, et pour cacher son acte il enduit le corps de glaise. La «statue» fait sensation, et Walter devient l’artiste à la mode. Il lui faut désormais entretenir sa nouvelle notoriété…

L’ATTAQUE DES SANGSUES GÉANTES (ATTACK OF THE GIANT LEECHES) - Bernard L. Kowalski – 1959
Un braconnier est retrouvé recouvert de traces de ventouses géantes sur le corps. Suite à cet étrange évènement, Liz, la femme du barman, disparaît ainsi que d’autres habitants du bayou. Selon une rumeur, c’est une bande de sangsues géantes qui serait à l’origine de ces évènements…

DEMENTIA 13 – Francis Ford Coppola - 1963
La famille Haloran a hérité d’un château ancestral mais l’héritage inclut l’avarice, la tromperie et la mort…

VOYAGE SUR LA PLANÈTE PRÉHISTORIQUE (VOYAGE TO THE PREHISTORIC PLANET) – Curtis Harrington – 1965
Les navettes spatiales Sirius et Véga entreprennent un long voyage en direction de la planète Vénus. Leur mission : explorer la planète afin de rechercher toute trace de vie. Mais les deux équipages sont loin d’être préparés aux multiples dangers auxquels ils vont devoir faire face...

LA BETE DE LA CAVERNE HANTÉE (BEAST FROM HAUNTED CAVE) – Monte Hellman – 1959
Pris dans une tempête de neige, un groupe de voleurs est obligé de se réfugier dans une caverne du Dakota du Sud. Ils se retrouvent alors piégés par une horrible créature qui sème la terreur dans le comté…

Si les mauvais esprits pourraient dire : " Quoi encore du Corman chez Bach !", on vous arrête tout de suite car, outre la qualité graphique et ergonomique de l'objet (coffret digipack cartonné équivalent de deux boitier amaray), Bach propose un inédit, Ski Troop Attack et sépare Les mangeurs de cerveau de son binôme qu'il formait avec L'homme de néanderthal. Ajoutez à cela des présentations des films par le Professeur Thibaut, deux modules autour du cinéma de genre (Ciné Pop-Corn : Le cinéma de genre et Ciné Pop-Corn : La Dernière femme sur Terre) et un livret de 24 pages, et tout doute est levé. Ce coffret est indispensable pour quiconque souhaite découvrir le pape de la série B.

Prix : 30 euro

en vente sur theendstore.com

Cinémathèque de Nice | Juin 2012

Comme tous les ans, la programmation du mois de juin annonce la trêve estivale pour l'institution niçoise (fermeture pendant trois mois). A travers un focus sur le documentaire (Chronique d'un été, Mur Murs, Boxing gym, Basquiat the radiant child,...) et la seconde partie des films récompensés du prix de la mise en scène à Cannes, la cinémathèque de Nice a prévue pour clore sa première partie d'exercice un choix pléthorique de films. Notre sélection se concentre sur des valeurs sures mais n'hésitez pas à consulter le site de la Cinémathèque de Nice afin de connaitre le détail du programme.


MULHOLLAND DRIVE - DAVID LYNCH (2001)
A Hollywood, durant la nuit, Rita, une jeune femme, devient amnésique suite à un accident de voiture sur la route de Mulholland Drive. Elle fait la rencontre de Betty Elms, une actrice en devenir qui vient juste de débarquer à Los Angeles. Aidée par celle-ci, Rita tente de retrouver la mémoire ainsi que son identité.
> Vendredi 22 juin à 21h30
> Dimanche 24 juin à 17h00


BARTON FINK - JOEL & ETHAN COEN (1991)
En 1941, Barton Fink est un jeune auteur timide et effacé de pièces de théâtre, dont la dernière pièce est encensée par la critique à New York. Son agent le pousse à tenter sa chance à Hollywood comme scénariste sous contrat pour un studio, Capitol Pictures. Arrivé à Hollywood, le patron du studio, Jack Lipnick, lui demande de scénariser un film de série B sur le monde des lutteurs. Barton Fink accepte alors qu'il ne connait pas du tout cet univers sportif. L'auteur s'installe dans un grand hôtel suranné quasi désert et bien étrange. Dès les premières heures, l'angoisse de la page blanche envahit Barton Fink. C'est à ce moment que le jeune auteur rencontre Charlie Meadows , un étrange voisin...
> Mercredi 27 juin à 18h00
> Vendredi 29 juin à 21h30


I'M STILL HERE - CASEY AFFLECK (2011)
En 2008, l'acteur Joaquin Phoenix annonce qu'il prend sa retraite du métier et tente sa chance comme chanteur hip-hop. Durant un an, son beau-frère Casey Affleck, armé de sa caméra, documentera au jour le jour sa dépression, son dégoût de la célébrité et ses nombreux revers. Parallèlement, l'ex-acteur à l'apparence négligée entame la tournée de promotion du film "Two Lovers" de James Gray, durant laquelle il crache son fiel contre le show-business et tient des propos incohérents devant les caméras de télévision. Entre les sauteries avec ses amis et ses prestations de rappeur, Joaquin Phoenix, devenu la risée de tout Hollywood, crie son désespoir.
> Mercredi 20 juin à 16h00
> Jeudi 21 juin à 14h00
> Vendredi 22 juin à 19h30

Enfin finissons par Drive, le film de notre année 2011. Un long-métrage revu depuis en dvd à plusieurs reprises et malgré les apparences de série B (de luxe), il résiste plutôt bien aux passages intensifs. Pour autant l'article de Stéphane Delorme (que nous remercions pour son commentaire éclairé et avisé sur la politique des Cahiers, lire ici) "Les experts (de la poudre aux yeux)" paru dans les Cahiers du Cinéma en mai dernier) soulève bon nombre d'interrogations sur trois films récents Millenium, La Taupe et Drive.


DRIVE - NICOLAS WINDING REFN (2011)
Un cascadeur se métamorphose dès que la nuit tombe : il devient pilote de voitures pour le compte de la mafia. La combine est bien rodée jusqu’au jour où l'un des casses tourne mal et l’entraîne dans une course-poursuite infernale. Pour sauver celle qu’il aime, il devra se venger de ceux qui l’ont trahi…
> Vendredi 8 juin à 19h30
> Dimanche 10 juin à 17h30

Le vide de Drive, c'est qu'il arrive à construire ni une histoire d'amour ni une étude de la folie. L'image la plus réussie est certainement celle où le héros, planté devant un restaurant avec un masque de goule sur la tête, regarde de dehors un monde qui tourne sans lui. Là le film prend une vraie hauteur, et Refn retrouve son goût pour du grotesque ; mais la course-poursuite finale, la vengeance, la fuite contredisent cette figure de carton que le héros est devenu. Le film est tellement obsédé par la volonté de créer une icône cool "a real hero", qu'il s'empêche d'accéder au degré de folie qui le rendrait malaisant.
Stéphane Delorme in Cahiers du Cinéma #678 p.84
Si le décryptage des trois films est réussi, Drive reste pour nous une friandise tantôt sucrée (la musique pop électro) tantôt acide (excès de violence) qui s'adresse à un public ayant grandi avec des figures comme Schwarzenegger (Predator), Stallone (Rambo) ou Bruce Willis (Die Hard). Le personnage interprété par Ryan Gosling rejoint ce panthéon de personnages Bad Ass. En digne héritier des années 80, Drive est la réactivation d'un style, d'une époque ou le cinéma (américain) offrait à son public du divertissement calibré et survitaminé parfois indigeste mais à la saveur si particulière pour ne pas dire unique.

Independenza ! Part 21 : Le Feu Sacré

Assister à la naissance d'un nouvel éditeur est toujours un moment unique. Pour les créateurs comme pour les "consommateurs", il y a toujours une part de rêve, de fantasme et d'espoirs quant aux futurs projets qui verront le jour mais c'est la confrontation à la triste réalité d'un marché culturel pléthorique pour un public bien trop souvent vagabond qui décidera de l'avenir du Feu Sacré. En ce qui nous concerne, Les Éditions Le Feu Sacré remporte notre adhésion immédiate avec ces deux premiers ouvrages en édition limitée à 1000 exemplaires.

Hiver sur les continents cernés - Archives Ossang Volume 1 Revue Cée 1977-1979


"Et l'on fit une revue - la revue CEE, qui allait devenir une usine à textes. Où l'on apprit à écrire - ou mécrire, ou désécrire. Le temps de l'anti-poésie.
A quoi sert d'abord une revue ? A produire des frictions à défaut de fiction, comme dirait l'autre. Désincarcérer la parole figée dans le baratin analytico-critique des années 70 - la frotter aux théories des 2 William - Blake & Burroughs... Attaquer le virus-mot, produire du texte pour armer la distance parcourue à un âge où le temps ne se décompte qu'à mesure qu'on le tue...
34 ans plus tard, demeure cette collection de texte alignés à toute vitesse pour se défigurer..."




13 euro | 208 pages

Traum - Philip K. Dick, le martyr onirique


"Toute prise de parole devrait être l'expression artistique d'une vérité, et toute oeuvre d'Art le compte-rendu d'un rêve. Philip K. Dick n'écrivait pas de romans, il rédigeait des rapports"
La question n'est plus de savoir si Philip K. Dick a vu quelque chose. Il faut à présent se demander si les informations que cet homme disait recevoir n'étaient autres que le film interdit de nos vies oubliées : et s'il nous était donné, à nous aussi, d’assister à cette projection privée ?
Convoquant son armée personnelle de sosies dickiens, de Salvador Dali ou Christopher Nolan à Antonin Artaud et les Beatles, cet essai poétique ensemence les trois champs du rêve, du doute et de la folie, fraises éternelles de la dérision.

Aurélien Lemant est né en 1976. Dramaturge et comédien au sein de La Carcasse ! Bactérie Théâtrale, il met en scène la schize, le double et l'hallucination collective - objets de fascination propres au médium théâtre comme à l'ensemble de l’œuvre de Philip K. Dick, dont il est le fervent lecteur. traum est son premier essai



10 euro | 112 pages

Souhaitons que l'âtre du Feu Sacré crépite longtemps.

Hiver sur les continents cernés
et Traum - Philip K. Dick, le martyr onirique sont en vente sur theendstore.com