Présentation de l'éditeur :
Deux jeunes filles s'échappent d'une maison de santé et trouvent refuge à l'intérieur d'une troupe foraine, pour ensuite trouver refuge au Vénus Bar où elles font la rencontre d'une voleuse à la tire qui leur apportera la possibilité de s'échapper sur un bateau à la destination des îles. Mais des mondains plutôt louche les invitent à une fête la veille de leur départ...
Un film très personnel, où Jean Rollin oscille entre le registre fantastique et le réalisme pour dépeindre avec poésie et une touche de burlesque l'univers des ports, des matelots et des laissées-pour-compte.
Pour en savoir plus sur ce film rare, nous vous proposons quelques anecdotes issues du livre MoteurCoupez! Mémoires d'un cinéaste singulier sortie en 2008 et écrit par Jean Rollin himself.
Mon film suivant (après La Nuit des traquées, 1980) s'appela d'abord Les Meurtrières. Mais ce titre était pris par un livre, aussi il fallut changer. Il y eut Les Paumées du petit matin, titre proposé par un distributeur. Mais c'était une phrase prise dans une chanson de Jacques Brel. Jacques Ralf, le scénariste, proposa tout simplement : Les Paumées. Ce n'était pas mauvais et nous l'avons gardé longtemps. Le distributeur vidéo adopta, lui, Fugue mineure et le film fut exploité sous ce titre. La petite exploitation vidéo fut la seule qu'il connut. [...] J'avais donc écrit un sujet qui me plaisait bien. André Samarcq m'avait dit que c'en était assez des histoires de vampires qui n’intéressaient plus personne, que je devrais faire un petit polar " à tendance érotique", terme qu'il utilisait quand il voulait sous-entendre "film de cul". Et, il avait ajouté que Vladimir Roitfeld entrerait dans l'affaire si je prenais un vrai scénariste. J'ai accepté ces contraintes. La Nuit des traquées avait été un bide, et je me sentais coupable vis-à-vis d'André et de Roitfeld.[...]Jean Rollin in MoteurCoupez! Mémoires d'un cinéaste singulier (p.200 à 205)
Le tournage de Fugue Mineure (gardons ce titre) est l'un de mes plus mauvais souvenirs. Nathalie fut particulièrement odieuse avec Laurence Dubas, l'une des jeunes comédiennes, l'autre étant Christine Coppée. Laurence très attachante, douée, avec une forte personnalité, un physique très beau et très étrange, se débrouillait bien et faisait passer une certaine émotion. L'autre, Christine était fraiche et jolie, elle aussi était assez bonne. Je dois reconnaître que Jacques Ralf eut l'idée d'intervertir les rôles, car il était évident pour lui que c'était Christine qui devait jouer la fille passive, et Laurence la meneuse. Il avait tout à fait raison, et à la dernière minute nous échangeâmes les rôles, ce qui n'alla pas sans cris et pleurs.[...]
Je cherchais pendant des mois à sortir Fugue mineure au cinéma. en vain. Il n'a eu à ce jour qu'une exploitation vidéo. Par honnêteté, je rachetais les parts de mes coproducteurs (André Samarcq et Vladimir Roitfeld) et il se pourrait qu'un jour je fasse diffuser ce film inédit en dvd comme une curiosité car je trouve qu'il y a tout de même de bonnes scènes.
Monsieur Rollin, ce jour est arrivé !
Prix : 15 euro
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