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Le Cinéma Américain des années 70 | Jean-Baptiste Thoret / Cahiers du Cinéma

Jean-Baptiste Thoret a eu (sans le savoir) une très grande importance pour THE END. Avec son premier essai sur Massacre à la tronçonneuse, l'auteur de ces lignes a été profondément marqué par la lecture de cette ouvrage qui pour la première fois me faisait comprendre la richesse du film de Tobe Hooper et sa place dans le cinéma américain des années 70.
Jean-Baptiste Thoret aime les années 70, une grande partie de son travail d'historien / journaliste se concentre autour de cette décennie et les répercussions sur les décennies suivantes. C'est pourquoi lorsque la première version du cinéma des années 70 est parue en juin 2006, votre humble serviteur s'est précipité et à découvert une analyse d'une rare pertinence (et accessoirement une quantité de chef d’œuvre du septième art). THE END est donc heureux de pouvoir vous proposez à la vente cette seconde édition.



A la fin des années 60, le succès de Bonnie & Clyde et de Easy Rider révèle l’existence d’un public jeune, exigeant, politisé par la guerre du Vietnam, souvent engagé dans les mouvements contestataires.

Le moment est venu pour une nouvelle génération de prendre d’assaut la citadelle hollywoodienne. Débute alors un moment de grâce du cinéma américain, un nouvel âge d’or baptisé le Nouvel Hollywood. Une dizaine d’années euphoriques au cours desquelles de jeunes cinéastes, acteurs, producteurs, réalisent des films audacieux, pleins d’énergie, porteurs d’une poésie du monde radicalement neuve : Little Big Man, La Horde sauvage, Une femme sous influence, Un après-midi de chien, M.A.S.H., Voyage au bout de l’enfer, Macadam Cowboy, Taxi Driver, Apocalypse Now, Phantom of the Paradise, French Connection, Délivrance, Rosemary’s Baby…

L’auteur de cet ouvrage se révèle un guide précieux pour le lecteur avide de repères au sein d’une période cinématographique prolifique, protéiforme et pleine de métamorphoses. Quelques traits communs se dégagent des films des années 70 : irrespect des règles classiques de la narration, doute sur les frontières du bien et du mal et des personnages qui les incarnent, sympathie pour les marginaux, rapport frontal au sexe et à la violence, méfiance vis-à-vis de toutes les formes d’autorité. Les spectateurs reconnaissent une part d’eux- mêmes chez une nouvelle pléiade d’acteurs : Robert de Niro, Al Pacino, Dustin Hoffman, Jack Nicholson, Faye Dunaway, Gena Rowlands, Jane Fonda, Mia Farrow, Diane Keaton…Une génération montante de cinéastes cinéphiles, influencés par les nouvelles vagues des années 60, prend en main les rênes des studios, bénéficiant d’une libertté créatrice jamais atteinte jusqu’alors ; ils s’appellent francis Ford Coppola, Brian de Palma, Martin Scorsese, William Friedkin, Hal Hashby, Michael Cimino.


Le cinéma américain des années 70 _ JB Thoret par Webcahiers

Si vous n'êtes pas encore convaincu par cette bible du cinéma des années 70 alors nous vous proposons une chronique de Positif signée Christian Viviani

Cet imposant essai sur une décennie cruciale de cinéma américain permet à Jean-Baptiste Thoret de creuser le sillon qu'il avait entamer, il y a quelques années avec 26 secondes*. Cette décennie offre la réflexion un vaste corpus, que l'auteur connait à merveille, réunissant sans discrimination films d'auteur, blockbusters, œuvres à petit budget et même documentaires. Le cinéma américain est considéré comme une entité artistique et esthétique "en soi" qui s'organise spontanément, et souvent inconsciemment , en fonction de quelques traumas décisifs. 26 secondes isolait le filmage amateur de l'assassinat de John F. Kennedy comme la source possible d'une thématique du deuil et du complot et d'une esthétique de l'explosion qui allaient longtemps dominer le cinéma américain. A la lecture du Cinéma américain des années 70, le lecteur ne peut manquer de sentir que cette source irrigue le panorama dressé par Thoret. Évitant la redite ce sont d'autres sources qu'il propose ici, de lanières très pertinente : il parait procéder par intuition, ais l’argumentation qu'il sollicite, solide et tout à fait maîtriser, n'a aucun mal à convaincre le lecteur.[...]
Échappant avec dynamisme à la sclérose d'une vue auteuriste, Thoret accorde des analyse détaillées et éclairantes à des films annonciateurs (Le Lauréat de Mike Nichols pour le travail sur le cadre), oubliés ou presque (le percutant Point Limite Zéro de Richard Sarafian, oeuvre clé sur le thème de la fuite) ou encore célébrés comme des classiques (Nashville de Robert Altman), avec la prédilection qui le caractérise pour certains films de George Romero ou de John Carpenter. [...] Tout cela ne se veut pas un ouvrage historique (bien qu'il le devienne par la force du sujet et celle de l'argumentation), mais une interprétation personnelle, étayéehttp://www.blogger.com/img/blank.gif par une abondante illustration en couleur qui, grâce à la souplesse des vidéogrammes, épouse le texte de près.
Positif #546 Juillet-Août 2006 p.70

Prix : 39,95 euro

*Le passionnant bouquin évoqué dans l'article de Christian Viviani, 26 secondes, l’Amérique éclaboussé, est également en vente sur THE END.

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