Le 11 janvier 2012 sortira sur les écrans français le 34ième long-métrage du dernier monstre d'Hollywood en activité (avec Ernest Borgnine et Kirk Douglas qui sont toujours en vie mais dont les carrières se sont arrêtées à l'orée des années 2000), J. Edgar (Hoover, célèbre fondateur du F.B.I.). L'occasion pour Capricci de sortir dans leur collection "Actualité Critique" un ouvrage questionnant aussi bien la place de l'acteur réalisateur que sa symbolique dans le paysage cinématographique mondial.
Stéphane Bouquet parcourt les vingt dernières années de l’oeuvre, d’Impitoyable (1992) à J. Edgar, et cherche à comprendre les causes de cette réputation, étant entendu que la qualité des films ne saurait suffire à l’expliquer. Il propose le portrait à la fois admiratif et acerbe d’un artiste américain qui a produit une série inlassable d’auto-portraits et fini par devenir, pour beaucoup de spectateurs français, le rêve américain en soi. Ou ce qu’il en reste.
EXTRAIT
Eastwood a le droit à un étrange traitement de faveur qui s’explique, me semble-t-il, par le fait qu’on a cru, et continue à croire, au fétiche. Il y a une façon d’héroïsation du cinéaste qui fonctionne à plein chez les spectateurs, comme s’ils étaient contents d’avoir encore un objet à vénérer. Je pousserais volontiers un pas plus loin en précisant que le fétiche que vénèrent les spectateurs français ce n’est pas seulement l’homme Eastwood mais l’homme qui se prend pour la vieille Amérique, pour l’Amérique idéale.
L'AUTEUR
Stéphane Bouquet est né en 1967. Il a été critique littéraire pour Libération et critique de cinéma pour diverses revues (Cahiers du cinéma, Trafic). Il est aussi poète, scénariste et danseur.
Prix : 7,95 euro | 96 pages
A commander à theendstore@gmail(POINT)com
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