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L'humanisme d'après-guerre japonais

Quinze jours après la présentation du premier ouvrage en français consacré au Giallo, Vies et morts du giallo, de 1963 à aujourd'hui, il était grand temps de faire celle du second livre reçu en même temps et encore plus rare dans nos contrées : L'humanisme d'après-guerre japonais.


Explorant en profondeur la riche filmographie des représentants les plus célèbres du mouvement (Yasujiro Ozu, Akira Kurosawa, Masaki Kobayashi et Kenji Mizoguchi), cet ouvrage cherche aussi à mettre en valeur le travail remarquable de certains de ses artisans les plus méconnus : Kon Ichikawa, Mikio Naruse, Keisuke Kinoshita, Kaneto Shindo.

Si la publication d'un livre sur le giallo prenait tout son sens face au vide bibliographique à l'égard du genre cinématographique italien en France, la question pourrait en être autrement face à un énième livre sur le cinéma japonais. En effet on ne compte plus les ouvrages consacrés au cinéma de l'Empire du soleil levant. A côté des livres indispensables (et indépassables ?) de Tadao Sato (Le cinéma Japonais Tome I et II), de Max Tessier (Le Cinéma Japonais) ;voire des monographies sur Naruse par Jean Narboni ; quelle pourrait être l'envergure de cet ouvrage collectif de la rédaction du site Panorama Cinéma ? La réponse se trouve dans le sommaire :

Préface
L'humanisme d'après guerre : une introduction
Sadao Yamanaka
Sazen Tange
Pauvres humains et ballons de papier
Les dernières volontés et le testament de Sadao Yamanaka

Hiroshi Shimizu
Hiroshi Shimizu : propos
Monsieur Merci
Une femme et ses masseurs

Yasujiro Ozu
L'art de l'universel est un art personnel
Les gosses de Tokyo
Histoires d'herbes flottantes
Printemps tardif
Voyage à Tokyo
Fleurs d’équinoxe
Tokyo-Ga : pêcher les perles perdues

Kenzi Mizoguchi
Fatalité, force et résilience : réflexions sur le cinéma de Kenji Mizoguchi
Bref mots sur la marche de Tokyo de 1929
Les Contes de la nuit vague après la pluie
L'intendant Sansho
La rue de la honte

Mikio Naruse
A la découverte de mikio Naruse
Entretien entre Cmaude R. Blouin et Mathieu Li-Goyette

Akira Kurosawa
Notes sur l'humanisme d'Akira Kurosawa
Je ne regrette rien de ma jeunesse
Un merveilleux dimanche
L'ange ivre
Chien enragé
Rashomon
Vivre
Les bas-fonds
Vie privée, vie publique
La forteresse cachée
Dodesukaden
Origine et survie du benshi japonais

Keisuke Kinoshita
Keisuke Kinoshita : De latradition à la transmission
Carmen revient au pays
Les vingt-quatre prunelles

Masaki Kobayashi
Masaki Kobayashi : L'injustice à travers les âges
Hara-Kiri
Hommage à un homme fatigué
Temps de fantomes, fantomes du temps

Kon Ichikawa
Kon Ichikawa : Conceptions potentielles d'un auteur polymorphe
La harpe de Birmanie
Les feux dans la plaine
L'étrange obsession
La vengeance d'un acteur
Tokyo Olympiades

Kaneto Shindo
L'île nue
Onibaba
Kuruneko

Hiroshi Teshigara
Hiroshi Teshigara : Le grain dans la dune
La femme des dunes
Le visage d'un autre
Entretien avec Hiroshi Teshigara par Claude R. Blouin

Après l'après-guerre : Une conclusion

Comme vous pouvez le constater on retrouve bien entendu les grandes figures du cinéma japonais que sont Akira Kurosawa (1910-1998), Mizoguchi (1898-1956) et Ozu (1903-1963), une trinité véritable pierre angulaire du cinéma japonais aussi bien à l'internationale que nationale après la seonde guerre mondiale. En revanche et moins habituelle, des noms moins connus viennent accompagner les grands noms. Si Hiroshi Shimizu (1903-1966) et Keisuke Kinoshita (1912-1998) font parfois l'objet d'un paragraphe ou deux dans des ouvrages ou un article, les prendre pour les analyser dans une même thématique est un fait rare qui mérite d'être souligner. Et pour cause, aucun films de Shimizu n'est disponible en France, il faut une nouvelle fois se tourner vers l'étranger pour découvrir ce cinéaste oublié. Quant à Keisuke Kinoshita, nous pouvons remercier mk2 qui est (en dehors du Japon et de Criterion aux USA) un des rares éditeurs à avoir proposé une sélection de ses films.

A part Shimizu, l'autre point pour le cinéphile français est la disponibilité des œuvres évoquées en dvd ce qui permet de se replonger avec délectation dans un cinéma qui fut le terreau contre lequel la Nouvelle Vague Japonaise se rebella... mais ceci est une autre histoire.

390 pages

1 commentaire:

Unknown a dit…

Intéressant. Par contre je n'ai pas trouvé la liste des intervenants.
Ah sinon juste pour pinailler c'est Max Tessier, légère faute de frappe.