L'événement cinéma se déroule à Menton, petite station balnéaire de la Côte d'azur, qui inaugure aujourd'hui le second lieu de la ville consacré à l'artiste (le premier étant le Bastion, fortin du XVIIe siècle accueillant la plus part des travaux de la dernière période de Jean Cocteau). Avec le musée Jean Cocteau, collection Sévérin Wunderman, Menton s'offre le plus important lieu au monde dédié à l'artiste pluridisciplinaire. C'est autour de sept axes que le musée s'articulera :
1. Le théâtre de la chambre
Retour sur la jeunesse de Cocteau par des documents d'époques et sur les premiers écrits du poète.
2. L'Imposteur
Mélange d’autobiographie et de mythographie à travers cette séquence prenant cœur avec la Première guerre mondiale et qui sont les fondements des pratiques artistiques de Jean Cocteau.
3. Parades
Période charnière dans le style de Cocteau qui inaugure un nouveau graphisme. Illustré par des dessins, des photographies et divers programmes de son ballet Parade conçu avec Picasso et Satie.
4. Jean L'Oiseleur
Suite à la disparition de son ami Raymond Radiguet, Cocteau trouve réconfort dans un univers emprunt d’insouciance et de légèreté en partie dû à la consommation d'opium.
5. Le sang du poète
Premier moyen métrage de Cocteau, il annonce sa patte cinématographique en revisitant des mythes antiques avec des personnages tragiques. Période durant laquelle Cocteau écrira ses récits les plus connus : La Machine Infernale et Les Enfants terribles (adapté au cinéma par Jean-Pierre Melville).
6. Mystères
Présentation des œuvres réalisées au crépuscule de la seconde guerre mondiale où la frontière entre réel et imaginaire devient de plus en plus poreuse. Et ses deux films réalisés à cette période (Orphée et la Belle et la Bête) témoignent de cette recherche d'un "réalisme irréel".
7. Testaments
Dernier mouvement artistique dans l’œuvre de Jean Cocteau, où la couleur prend une place importante. On ressent tout l'apport de son amitié avec Picasso. Dernier film de ces années, Le Testament d'Orphée clôture la scénographie par des photographies de Lucien Clergue.
Pourquoi Menton ? C'est en 1955 que Cocteau, alors en visite à Saint-Jean Cap-Ferrat, découvre la dernière ville du littoral avant l'Italie. L'année suivante, il décore la salle de mariage de l’hôtel de ville à la demande du maire de l'époque. Et quelques années plus tard, le Bastion devient son musée en 1966, trois ans après sa mort.
Avec ses 700m², ses 1700 œuvres et 240 photographies, le musée Jean Cocteau, collection Séverin Wunderman (1938-2008) est un lieu à découvrir pour tous les amoureux de l'artiste.
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