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Pierre Carles | L'Éclat -Villa Arson

A l'occasion de la sortie de son nouveau documentaire décapant, Fin de concession, la Villa Arson et L'Éclat proposent 3 jours pour découvrir ou revoir les films poil à gratter de Pierre Carles.

Jeudi 4 novembre à 18h30

Pas vu pas pris (1995)
En 1995, Pierre Carles, répondant à une commande de Canal+ pour sa Journée de la télé, réalise Pas vu à la télé, un documentaire montrant des hommes politiques et des stars des médias surpris en flagrant délit de connivence. Canal+ ne diffusera jamais ce reportage. Histoire d'une censure, ou pourquoi l'information nous désinforme.

à 20h

Enfin pris ? (2002)
En présence d'Annie Gonzalez (productrice des films de Pierre Carles)
Le personnage de justicier incarné par Pierre Carles dans Pas vu Pas pris, repart en croisade. Après les journalistes vedettes du petit écran, ce sont les faux critiques de la télévision qui sont pris pour cible par le film. A partir du parcours professionnel de Daniel Schneidermann, animateur de l’émission Arrêt sur Images, le film révèle et analyse les mécanismes de censure et d’autocensure à la télévision. Enfin pris ? est aussi une réflexion sur la manière dont le pouvoir transforme les personnes, sur les ressorts intimes de l’ambition et de la fidélité. Une comédie cruelle et mordante dont personne ne sort totalement indemne.

Vendredi 5 novembre à 20h

Fin de concession (2010)
En présence de Pierre Carles et de Annie Gonzalez.
Ce documentaire porte sur la privatisation de TF1 et sur le fait qu’aucune chaîne de télévision n’a enquêté sur les conditions d’attribution de la première chaîne française au groupe industriel Bouygues, ou sur les rapports de la famille Bouygues avec un certain… Nicolas Sarkozy, avocat d’affaires de Martin Bouygues. Mais au fur et à mesure que Pierre Carles - alias Carlos Pedro, vrai-faux caméraman uruguayen - et sa bande de reporters pieds nickelés tentent de régler leurs comptes aux puissants de la télévision, les choses ne se déroulent pas comme prévu. Le réalisateur a perdu une partie de son fighting spirit ; ses adversaires savent désormais comment s’y prendre pour le neutraliser ou l’ignorer. Aussi, il en vient à se poser des questions sur son rôle de justicier. Ainsi, chemine une réflexion ludique et bouleversante : que n’avons-nous pas fait pour que rien ne bouge ? La critique des médias aurait-elle fait son temps ? Ou bien faut-il envisager de changer de méthodes ?

Samedi 6 novembre à 18h

La sociologie est un sport de combat (2001)
Pendant trois ans, de 1998 à 2001, Pierre Carles a suivi Pierre Bourdieu au travail, attelé à son quotidien, sous toutes ces facettes. En s’immisçant dans son bureau, ses salles de cours au Collège de France, lors de manifestations de rues ou à un meeting alter-mondialiste, ce film révèle la pensée de Bourdieu en train de se dire en mouvement. Donnant à voir le combat généralement invisible que mène le sociologue contre l’ordre dominant. Et c’est une pensée qui se déploie comme familière, à côté de nous, et toujours abordable, celle d’un intellectuel qui choisit de penser son temps, prônant l’intelligence et l’analyse comme armes fatales.

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