Après un premier coffret posant les bases du style Wakamatsu (un concentré de réalité mixé à un message en haute teneur politique saupoudré d'une pincée d'érotisme nihiliste) et un second revenant sur l'action estudiantine japonaise de 68, le troisième coffret s'intéresse à la vie des yakuzas... mais version Wakamatsu ce qui laisse présager une nouvelle fois de grand moment cinématographique !
NAKED BULLET (1969)
Trois gangsters dérobent le butin d’une affaire conclue entre deux gangs…Ils prennent également avec eux, un otage – une femme appartenant à l’un des deux gangs – et se réfugient dans un appartement ou ils décident de se cacher quelques temps. Mais l’un des trois gangsters semble avoir un tout autre plan, désirant garder l’argent et la femme pour lui seul…
Avec ses fusillades, ses gangsters revanchards et ses trahisons, NAKED BULLET rentre de plein pied dans ce genre populaire au Japon qu'est le "yakuza eiga" ou le ilm de yakuza. A la différence que le film, non dénué d'humour, et son réalisateur, lui-même ancien yakuza, désamorcent les codes précis du genre en tournant en dérision ses personnages et en y intégrant des éléments propres au cinéma pink. Un mélange surprenant et explosif !
- Préface de Christophe Gans
LA VIERGE VIOLENTE (1969)
Un groupe de Yakuzas et leurs compagnes emmènent avec eux un couple jusqu’à un lieu désertique dans le but de punir la jeune femme pour son infidélité envers son amant et patron ainsi que son amoureux, petite main des Yakuzas…
Peuplé de personnages tous plus étranges les uns que les autres, LA VIERGE VIOLENTE se situe à la croisée des genres, entre film de yakuza, surréalisme et érotisme subversif. Un film à part dans la filmographie de son auteur, véritablement inclassable et souvent considéré comme son œuvre culte. Le chainon manquant entre EL TOPO d'Alejandro Jodorowski et IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUEST de Sergio Leone.
> Préface de Luc Moullet
VIOLENCE SANS RAISON (1969)
Trois étudiants décident de se rebeller contre la société en brisant les règles et en satisfaisant leur appétit sexuel sans aucune limite. Mais comme la société ne semble pas entendre leur malaise, ils lui montreront leur propre autorité en violant de jeunes femmes…
En choisissant comme personnages principaux de jeunes gens faisant l'apologie de l'apolitisme et dont le seul but dans la vie est d'avoir des relations sexuelles, Koji Wakamatsu livre avec VIOLENCE SANS RAISON une critique acérée de la jeunesse japonaise de l'époque, renvoyant dos à dos tant ceux qui se complaisent dans l'indifférence totale que les étudiants privilégiant les longs discours à l'action.
> Préface de Jean Pierre Bouyxou
SHINJUKU MAD (1970)
Un père poursuit les meurtriers de son fils afin de découvrir les raisons de se meurtre mais aussi pour le venger. En parcourant les rues tortueuses de Tokyo, Il découvre que le chef d’un mystérieux gang, Shinjuku Mad, est responsable de la mort de son fils, que le clan affirme comme appartenant à leur rébellion contre la société japonaise et l’ordre ancien. Rien ne les empêchera d’accomplir leur but, pas même le meurtre d’innocents…
Avec SHINJUKU MAD, Koji Wakamatsu fait s'immiscer a critique révolutionnaire sur des terres kafkaïennes. En plus d'opposer deux générations dont la notion de contestation diverge totalement - valeurs passéistes pour la vieillesse et vacuité des revendications pour la jeunes - l'intrigue se pare progressivement d'une aura paranoïaque allant jusqu'à mettre en doute l'existence réelle du personnage donnant son titre au film. Entre folie et complot, une ambiguïté totale porté par une bande-son jazz rock psychédélique inoubliable.
> Préface de Xavier Brillat
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