Après un premier coffret consacré au cinéaste (engagé et enragé) japonnais, Blaq Out continue son travail avec la sortie, le 6 juillet prochain, du volume 2 qui s'annonce tout autant mémorable.
Au programme de ce volume 2 :
> LA SAISON DE LA TERREUR (1969)
Une véritable bombe à retardement !
A la fin des années 60, au Japon. Deux policiers mettent sur écoute un étudiant soupçonné d’activisme. Mais celui-ci semble se complaire dans l'oisiveté et les plaisirs de la chair, ne quittant son appartement et ses compagnes qu'en de très rares occasions...
Avec LA SAISON DE LA TERREUR, Koji Wakamatsu radicalise encore plus sa manière d’aborder le cinéma pink en épurant sa mise en scène, mais toujours avec la même rigueur et la même virtuosité. L’érotisme et le filmage des corps se fait alors froid et clinique, comme pour mieux coller au comportement de son personnage principal, révolutionnaire repenti se réfugiant dans un mode de vie qu’il fustigeait autrefois. Mais l’inaction peut-elle vraiment annihiler toute pulsion activiste ?
Bonus : préface de Jean-Pierre Bouyxou
> RUNNING IN MADNESS, DYING IN LOVE (1969)
Le récit d’une passion dévorée par la culpabilité !
Alors que des affrontements ont lieu dans les rues de Tokyo entre manifestants et forces de l’ordre, un jeune activiste se dispute violemment avec son frère policier. En tentant de s’interposer,la femme de ce dernier tue accidentellement son mari...
Bien que prenant toujours pied dans un contexte révolutionnaire, Koji Wakamatsu laisse, le temps d’un film, ses obsessions contestataires pour s’attarder sur le récit d’une passion charnelle, née dans le sang et dévorée peu à peu par la culpabilité. RUNNING IN MADNESS, DYING IN LOVE suit l’errance de ces deux amants sur les routes d’un Japon qui ne peut que rejeter leur relation, traversant les paysages les plus singuliers du pays en quête de pureté et de pardon mais ne faisant que retarder l’échéance d’un amour voué à l’échec.
Bonus : préface de Danielle Arbid
> SEX JACK (1970)
Festival de Cannes 1971 (Quinzaine des Réalisateurs)
Recherchés par la police, un groupe d'étudiants révolutionnaires trouvent refuge dans l'appartement d'un jeune inconnu providentiel. Condamnés à vivre entre quatre murs le temps que les choses se tassent, ils passent leur temps à fumer, boire et faire l'amour.
Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs lors du festival de Cannes en 1971, SEX JACK est un des films les plus marquants qu’ait réalisé Koji Wakamatsu, cinéaste subversif recourant au genre pink pour faire passer des messages politiques. En montrant les limites de l’action collective exacerbées par la logique de fuite et d’attentisme pour laquelle ont opté les membres d’un mouvement contestataire, Wakamatsu semble suggérer que seule la prise de conscience individuelle, affranchie de toutes formes de dépendance, peut mener à la révolution.
Bonus : préface de Gaspar Noé
> L’EXTASE DES ANGES (1972)
Un pamphlet brûlant et un film (cul)te !
Au début des années 70 au Japon, une faction de jeunes radicaux nommés d’après les différents jours de la semaine tentent de voler des armes sur une base militaire américaine. Mardi, Mercredi et Jeudi sont tués. Lentement, les membres restants réalisent qu’ils ont été trahis par leur propre organisation...
Alors qu’il vient d’achever ARMÉE ROUGE / FPLP : DÉCLARATION DE GUERRE MONDIALE tourné au Liban dans les camps d’entraînement palestiniens, Koji Wakamatsu réalise L’EXTASE DES ANGES, le plus politique de ses films pink, utilisant plus que jamais cette mouvance du cinéma japonais comme une plateforme pour véhiculer des idées subversives. Inspiré de faits réels, le fi lm dissèque l’échec des mouvements révolutionnaires, dont les membres se tournent vers l’anarchisme et les actes Individuels pour parvenir à leurs fins.
Bonus : préface de André S. Labarthe
Les réjouissances ne sont pas finies puisque IMHO a la bonne idée de sortir en novembre 2010, le premier ouvrage français consacré à Koji Wakamatsu.
> Koji Wakamastu, le cinéaste de la révolte.
A l’occasion de la rétrospective à la Cinémathèque française dédiée au cinéaste Koji Wakamastu, les éditions IMHO publieront un livre consacré au cinéaste de la révolte. Essais du réalisateur, entretiens passés et présents, texte inédit de Nagisa Oshima, portrait de l’enfant terrible du cinéma japonais par Jean Baptiste Thoret ainsi que filmographie complète seront autant de points d’entrée dans un cinéma protéiforme et sans concessions.
sortie prévue le 26 novembre 2010.
Comme il est indiqué dans la présentation de l'ouvrage, les parisiens et les plus chanceux pourront découvrir l'intégralité de l'œuvre de Koji Wakamatsu à la cinémathèque de Paris lors d'une grande rétrospective, la première consacré au réalisateur hors du Japon.
Le mois de décembre sera donc l'acmé des "festivités" cinématographique autour de Wakamatsu puisque le troisième coffret chez Blaq Out (Naked Bullet (1969), La vierge violente (1969), Violence sans raison (1969), Shinjuku Mad (1970) et La femme qui voulait mourir (1970)) sortira et le dernier film du cinéaste sera visible en salle le 1 décembre 2010.
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