John McTiernan de Claude Monnier
Predator, Piège de Cristal, A la poursuite d’Octobre Rouge, Le Treizième Guerrier… Autant de titres mythiques qui ont révolutionné le film d’action et influencent le cinéma américain depuis plus de 20 ans.
Derrière ces œuvres puissantes, un homme : John McTiernan.
Grand maître de la caméra, au même titre qu’un Spielberg ou un De Palma, McTiernan a su imposer un style. Mais caché sous la surface du film d’action brillant et haletant, il y a aussi un véritable auteur, littéralement obsédé par des thèmes qui le poursuivent de film en film : l’invasion du territoire, le primitivisme, l’invisibilité, le contact entre civilisations ou encore l’onirisme et la mythologie.
Julien Duvivier, 50 ans de cinéma de Hubert Niogret
Julien Duvivier a longtemps été considéré, notamment hors de France, comme m un des trois plus grands cinéastes français (avec René Clair et Jean Renoir). Effacé m en quelque sorte par l'arrivée de la Nouvelle Vague quand il était à la fin de m sa carrière, son oeuvre imposante numériquement et dans l'ensemble d'un très haut m niveau qualitatif, qui compte des films mythiques (Poil de Carotte, Un carnet S de bal, La Fin du jour, La Bandera, La Belle équipe, Pépé-le-Moko...,ces trois derniers avec un des plus grands acteurs français, Jean Gabin), de très grands succès commerciaux (Golgotha, Toute la ville danse, Le Petit Monde de Don Camillo, Le Retour de Don Camillo) mérite d'être réexaminée avec une attention historique, esthétique, précise et approfondie.
Débutant dans le cinéma muet où il acquiert une grande expérience, il aborde le parlant avec brio et saura parfaitement passer outre les contingences techniques pour délivrer des films passionnants, toujours mis en scène avec passion et tension. Sa virtuosité technique ne saurait cependant cacher des préoccupations, des obsessions qui font aussi de lui un auteur dont l'univers est à découvrir.
Extraits :
L'année 1996 où les Rencontre Cinématographiques de Florence avaient initié une rétrospective Julien Duvivier sous la direction d'Aldo Tassone et l'écriture d'un livre-catalogue dont je partageais la rédaction essentiellement avec Pierre Billard, mais aussi quelques grands défenseurs de Julien Duvivier comme Patrick Brion, Raymond Chirat et quelques autres, a marqué le début d'une reconnaissance du cinéaste. Cette année-là je réalisais un documentaire sur Julien Duvivier ', incluant de nombreux témoignages. Par la suite, la Cinémathèque française a organisé un hommage à Julien Duvivier avant la rétrospective de 2010. Le Festival L'Imagine Ritrovata à Bologne a projeté quelques films muets, Haceldama a été restauré par mes soins à la demande de Bernard Martinand à la Cinémathèque française, te Tourbillon de Paris avait suscité l'enthousiasme de Peter Von Bagh à Bologne, et Au Bonheur des Dames, a été restauré et remis en musique grâce au compositeur canadien Gabriel Thibaudeau.
Comme l'écrivait André Bazin en 1957, les cinéastes qui avaient dominé le cinéma français étaient incontestablement René Clair, Jacques Feyder, Marcel Carné, Julien Duvivier et Jean Renoir. Cette reconnaissance était mondiale puisqu'à l'époque de la fin du muet et du début du parlant Jean-Pierre Léaud er Julien Duvivier jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, les films sur le plateau français s'exportaient bien davantage que maintenant, et Julien Duvivier était admiré au Japon, avaient des propositions contractuelles aux États-Unis comme René Clair qui fut d'ailleurs le premier a quitté la France pour l'Angleterre. Aujourd'hui, Jacques Feyder est injustement oublié, René Clair, Jean Renoir ont survécu dans la mémoire du cinéma français, Marcel Carné aussi mais dont le talent est souvent ramené à celui de ses collaborateurs Prévert-Kosma-Trauner.
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