Le film de ce soir est bien Brain Dead et non Braindead de Peter Jackson, un espace qui fait toute la différence. Mais estimons-nous heureux et chanceux de pouvoir regarder un film du réalisateur de Carnosaur ! Ironique ou pas, présentation du film par Jenny Ulrich
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Un neurochirurgien (Bill Pullman) est poussé par un ancien camarade d’université (Bill Paxton) –avec lequel il était en concurrence pour la femme qu’il a épousé- à tripatouiller le cerveau d’un mathématicien mentalement dérangé (Bud Cort) détenant une formule capitale pour la nébuleuse entreprise Eunice. L’opération a lieu. Puis la vie de notre brillant docteur part en vrille.
Si vous avez été sensibles aux références faites par le réalisateur Adam Simon, dans ce premier film, au « Re-Animator » (1985) de Stuart Gordon et au « Schock Corridor » (1963) de Samuel Fuller, repenchez-vous à l’occasion sur ces deux classiques –sur le second surtout, puisque Simon a consacré un documentaire à Fuller, « La machine à écrire, le fusil et le cinéaste » (1996). Si c’est la progressive mais radicale perte de repères entre rêves, réalité et folie qui vous a plu dans « Brain Dead » (1990, d’abord exploité en France sous le titre « Sanglante paranoïa »), voyez le contemporain « L’échelle de Jacob » (1990) d’Adrian Lyne ou les plus récents « Shutter Island » (2010) de Martin Scorsese et « Inception » (2010) de Christopher Nolan. Si vous avez été impressionnés par la performance de Bud Cort, acteur passionnant mais malchanceux (un grave accident a grandement perturbé sa carrière, du coup on se souvient essentiellement de lui dans « Harold et Maude » (1971) de Hal Ashby), suivez-le dans son unique film en tant que réalisateur, « Ted & Venus » (1991). Si c’est Adam Simon et son lien avec l’horreur qui vous intéressent, on ne va pas forcément vous renvoyer vers son « Carnosaur » (1993), mais plutôt vers le documentaire où il donne la parole aux grands maîtres du genre, « The American Nightmare » (2000). Enfin, si quand vous entendez « Brain Dead » vous pensez illico à Peter Jackson, rien ne vous empêche de vous reprendre une bonne dose de ce joyeux délire gore qu’est « Braindead » (1990) !
Jenny Ulrich
Ma chère Jenny, nous aurions aimé (comme beaucoup d'autre) qu'il s'agisse du Jackson plus que du Simon. Peut-être une autre fois.
> jeudi 8 septembre 2011 à 00H15
> samedi 10 septembre 2011 à 01H35
source : Arte
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