Certains films rares ou inédits deviennent avec le temps des rêves, des fantasmes de cinéphiles dont l'excitation disparait rapidement lorsque l'occasion de les voir se produit finalement.
D'autres films, tout autant invisibles, sortent de nulle sans prévenir et font l'effet d'une bombe. La neuvième configuration de William Peter Blatty fait partie de cette catégorie.
Scénariste de l'Exorciste de William Friedkin, Blatty réalise dès son premier film, une œuvre visuellement maitrisée et scénaristiquement parfaite. Renforcé par un casting incroyable mené entre autre par un Stacy Keach possédé, The Ninth configuration est à découvrir de toute urgence grâce à l'excellente édition du film en dvd édité par Carlotta.
Si cet avis ne vous a pas titillé votre curiosité voici deux critiques qui, je l'espère, vous donneront l'envie de découvrir ce film.
"La neuvième configuration est un ovni comme on en voit peu [...] Film d'épouvante gothique par son décor lugubre zébré d'éclairs, film burlesque par les pétages de plombs de ses protagonistes aliénés, drame psychologique atroce, réflexionsur la nature du bien et du mal, film de durs par sa séquence de baston hallucinante et sadique [...] histoire d'amitié émouvante, trip onirique...Entre ellipses inexplicables, détours brusques et longueurs passagères, on croit s'y perdre...Mais finalement, le film atteint son but : laisser un goût d'experience étrange et stupéfiante au spectateur."
Arnaud Bordas in Mad Movies #169, décembre 2004 p95.
"Inclassable,s'apparentant autant à Vol au dessus d'un nid de coucou ou Shock Corridor de Fuller qu'à Johnny s'en va en guerre ou Abattoir 5 de George Roy Hill, cette production déroute et envoute dès les premières images [...]Incomparable, irritant peut-être pour certains, ce film ne manque ni de poésie ni de mystère et replace le fantastique dans une perspective minimale qui conviendra parfaitement à ceux qui aiment avoir peur intelligemment sans autre effet spécial qu'un plan insidieux, ponctuant un récit implacablement logique, ce qui n'est pas le moindre des paradoxes pour un film traitant de la folie !"
Sébastien Socias in L'écran Fantastique #249, décembre 2004 p90.
1 commentaire:
super film
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