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Jess Franco, l’infatigable


Malgré les apparences, Jess Franco n'est pas mort et enterré, et l'éditeur Artus Films vient nous le rappeler avec quatre long-métrages indispensables du cinéaste espagnol, inaugurant une collection dvd à son nom.

Si l'année 2012 fut particulièrement difficile pour le réalisateur âgé de 82 ans (décès de sa muse et compagne Lina Romay), l’infatigable metteur en scène de Vampyros Lesbos et du Diabolique Docteur Z continue pourtant à tourner des films. Lors du dernier festival de Stiges, il présentait en première mondiale son film La cripta de las condenadas, accessoirement son troisième long-métrage pour 2012.

Avec plus de 200 films au compteur, l'amateur de pellicules déviantes et cultes aurait pu penser que les éditeurs se bousculeraient au portillon pour sortir les petits miracles sur celluloid de Jesus Franco. Que nenni, depuis la sortie de Bloody Moon chez Uncut Movies, aucuns autres films de Jess Franco n'a été édité depuis 2007, autant dire une éternité. Et ce n'est pas la rétrospective à la cinémathèque de Paris en 2008 qui a fait évoluer les choses.

C'est donc, vous l'aurez compris avec un plaisir intense que l'on accueille dans notre boutique theendstore.com, ces quatre dvd au design soigné et à l'interactivité considérable.

Présentation de l'éditeur :
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> PLAISIR A TROIS (1974)
Sortie de clinique psychiatrique au bout d’un an d’enfermement, Martine de Bressard (Alice Arno) retrouve son manoir et son mari, Charles (Robert Wood). Le couple reprend alors ses habitudes perverses : ils font venir une jeune fille prude pour l’initier à tous les vices à travers des jeux érotiques. La jolie Cécile (Tania Busselier) va ainsi être initiée, aidée par Adèle (Lina Romay), la jeune esclave sourde. Mais, la crypte du manoir cache des secrets et quelques cadavres… 


> VENUS IN FURS (1969)

Jimmy Logan (James Darren), un trompettiste de jazz, noie son manque d’inspiration dans l’alcool et la drogue. Un soir, il rencontre la belle Wanda (Maria Rohm) et tombe instantanément amoureux d’elle. Il n’intervient pourtant pas lorsqu’elle se fait violer par deux hommes. Le lendemain, sur la plage, à peine sorti de ses vapeurs oniriques, Jimmy tombe sur le cadavre d’une femme noyée : Wanda. Le musicien part alors à Rio où il rencontre Rita, une chanteuse noire. Un soir, Wanda apparaît, toute vêtue de fourrure… 

> LA COMTESSE PERVERSE (1974)
Au sein de leur île privée, le Comte Rador Zaroff (Howard Vernon), et son épouse, la Comtesse Ivana (Alice Arno), s’adonnent à des mœurs libertaires pour le moins étranges. Des jeunes filles sont régulièrement accueillies pour des expériences érotiques. Au lendemain de ces soirées, une partie de chasse est organisée, dont le gibier est la jeune fille, poursuivie par la Comtesse, nue et son arc à la main. La victime finit alors mangée par le couple d’aristocrates. Quand la jolie Sylvia (Lina Romay) manque de tomber dans le piège, les choses ne vont pas se dérouler comme à l’accoutumée… 

> CÉLESTINE, BONNE A TOUT FAIRE (1974)

Obligée de fuir de sa maison close à cause d’une descente de police, une jeune pensionnaire, Célestine, se retrouve à errer presque nue dans la campagne. Arrivée devant les grilles d’un château, elle pénètre dans la propriété. Elle est recueillie par Sébastien, le jardinier, qui va lui offrir une douce nuit dans la grange. Au matin, c’est au tour de Malou, le valet, de faire la connaissance de Célestine. Bientôt, toute la famille du Comte de la Bringuette ne pourra plus de passer de Célestine, devenue « Bonne à tout faire », et qui va faire du vieux château un véritable temple de l’amour. 

Quatre exemples de l'étendu de la palette de ce cinéaste stakhanoviste, alternant (parfois au cours de la même année), comédie légère (Célestine), remake hybride (La Comtesse perverse, relecture des Chasses du Comte Zarrof), étude de mœurs (Plaisir à trois) et expérimentation, comme Venus in Furs en 1969 ou plus récemment Paula-Paula en 2010, dernier film de Lina Romay (1954-2012).

> PAULA-PAULA (2010)


Absolument contemporain de ce que l’on a appelé le cinéma moderne, Jess Franco n’a pas suivi la voie des meilleurs de sa génération, attachés à en finir avec le classicisme, à renouveler les formes et à recourir à diverses techniques de distanciation. En empruntant un chemin a priori diamétralement opposé de celui-ci, il n’en a pas moins mené une entreprise de déconstruction aussi radicale que celle d’un Godard. Car lorsque Franco commence à réaliser des films, toutes les histoires ont déjà été racontées par le cinéma. Son érudition cinéphilique (une constante de sa génération) constitue l’arrière-boutique intellectuelle d’une œuvre où, désormais, les mythologies des genres ne sont plus que des figures de rhétorique que le cinéaste met à nu [...]
Jean-François Rauger in Fragments d'une filmographie impossible (texte de présentation lors de la rétrospective à la Cinémathèque de Paris 
Avec ces cinq preuves, de 1969 à 2010, la vitalité de Jess Franco n'a rien à envier à un Manoel de Oliveira (104 ans). 

Retrouvez tous ces films et bien d'autres sur theendstore.com dans la rubrique dédié au réalisateur.

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