---------------------------------------------------------------------------------------------------

The Erotic Films of Peter de Rome

Alors que le festival In & Out de Nice se clôt le 3 mai prochain, THE END en profite pour faire un focus sur Peter de Rome. Réalisateur culte du cinéma underground gay, Peter de Rome avait fait l'objet d'une carte blanche durant l’Étrange Festival de Paris par Bruce LaBruce. Une compilation de huit films avait été projeté (Double Exposure ; Hot Pants ; The Second coming ; Daydreams from a Crosstown Bus ; Prometheus ; Underground ; Mumbo Jumbo et Green Thoughts).

Présentation du catalogue du festival 2009 :

Avec Jack De Vau et Peter Berlin, Peter de Rome s’est imposé dans les années 70 comme une référence du porno gay pour la compagnie Hand in Hand Films, en révélant une capacité à tourner des films expérimentaux se situant dans l'avant-garde. Il reste également connu pour une anecdote sur Greta Garbo. Fan absolu de l’actrice, il l’a traquée un jour à New York pendant le tournage d’Adam & Yves (1974) pour la filmer au moment où elle traversait la First Avenue et a incrusté ces images dans son film, lorsque les deux amants font allusion à la star. Chez lui, le cinéma comme art bandant passe souvent avant la captation de l’orgasme.

Bruce LaBruce raconte comment il a découvert ce réalisateur précurseur et les raisons de sa diffusion.
« Dans les années 90, je suis devenu ami avec le réalisateur Bob Alvarez, un des survivants de la légendaire compagnie de porno Hand in Hand Films (malheureusement, son amant, Jack Deveau, le président, et plein d’autres sont morts du SIDA). L’un des cinéastes les plus connus de cette bande, c’est Peter de Rome, celui qui représente le mieux cet esprit d’avant-garde du porno gay des années 70. J’ai choisi une collection de ses courts métrages intitulée The Erotic Films of Peter de Rome. Parmi eux, il y a Underground, une relecture pornographique du mythe de Prométhée qui s’impose comme la parfaite combinaison entre art et pornographie. »
J’ai découvert son travail par un heureux concours de circonstances, au festival gay et lesbien à Amsterdam, qui n’existe plus aujourd’hui. C’était au début des années 90. Là-bas, j’ai rencontré Bob Alvarez, un des survivants de la compagnie de porno Hand in Hand films à New York dans les années 70. Son amant, Jack De Vau, était le président. Bob était un personnage passionnant, il appartenait à cette catégorie de techniciens qui s’éclataient le week-end en faisant leurs propres films avec le matériel qu’ils maniaient la semaine. Rick Castro et moi étions devenus ses amis et il nous avait montrés les films de Jack De Vau, de Peter Berlin et de Peter de Rome. Ils étaient tous dans l’avant-garde en captant autre chose que de la simple pornographie. Je me souviens d’une anecdote où Peter de Rome avait suivi Greta Garbo dans la rue et avait inclus des images d’elle dans ses propres films. C’est insensé quand on y pense : on peut suivre n’importe qui dans la rue pour le mettre dans ses propres films. C’est amusant de s’imaginer que Garbo a participé involontairement au tournage d’un porno. En même temps, il n’aurait jamais pu l’avoir autrement.
Bruce LaBruce, propos recueillis par Romain Le Vern
Annoncé depuis des mois, voire des années, le British Film Institute vient (enfin) d'éditer une collection de court-métrage de Peter de Rome.

Fragments : the incomplete Films of Peter de Rome. Documentaire d'Ethan Reid, 2011, 43 minutes. Peter de Rome revient sur sa carrière et sur ses films non finis.

Scopo (1966 -6 minutes) : Un jeune homme arrive dans un appartement vide. Mais un autre homme l'observe...

The Fire Island Kid (1970 - 14 minutes) : deux hommes passent une journée de farniente après que l'un est sauvé l'autre de la noyade.

Moulage (1971 - 13 minutes) : casting de corps

Brown Study (1979 - 9 minutes) : étude ethnographique avec bien des différences...

Abracadaver ! (de Nathan Schiff - 2008 - 10 minutes) : avec Peter de Rome

Comme, on peut le constater, il s'agit de court-métrage différent de ceux projetés durant le festival parisien. Il aurait été la bienvenue qu'une éventuelle intégrale de l'artiste soit de mise afin d'avoir entre les mains mais surtout entre les yeux un corpus d’œuvre de ce cinéaste méconnu.

Pour finir, voici quelques extraits du journal de Peter de Rome
(Clic droit, afficher l'image ou cliquez sur l'image pour lire)







Le dvd The Erotic films of Peter de Rome est en vente sur theendstore.com

Aucun commentaire: