En 1966, dans l’Oregon, Kristen est arrêtée par la police après avoir mis le feu à une ferme. Murée dans un état de stupeur, le corps couvert d’ecchymoses et incapable d’avoir le moindre souvenir de ce qu’il s’est passé, Kristen est enfermée dans un hôpital psychiatrique pour jeunes filles. Au sein de l’institution, les autres détenues : Emily, Sarah, Zoey et Iris, vivent toutes dans la terreur d’un fantôme qui aurait été vu la nuit dans les couloirs. Kristen, qui est bien décidée à s’échapper, n’y prête aucune attention mais va bientôt comprendre que la créature qui hante l’institution détient peut-être la clé pour comprendre son passé…
Bonus :
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> Commentaires audio de John Carpenter et Jared Harris (VOST)
> Les coulisses du film
C'est probablement du aux mauvais échos lors de festivals qui a freiner les distributeurs français pour une exploitation salle. Heureusement les fanatiques de Big John ont pu découvrir le film durant la première édition du PIFFF (Paris International Fantastic Film Festival). THE END était présent mais à délibérément fait l'impasse sur le film pour ne pas définitivement enterré le réalisateur de Prince des Ténèbres et de Assaut sur le central 13, aujourd'hui nous regrettons...
Édité par Metropolitan Filmexport, le label a la riche idée de ressortir le même mois (février 2012) le premier film de John Carpenter, le cultisme Assaut.
Dans un commissariat isolé, où téléphone et électricité ont été coupés, un groupe de policiers se retrouve sous l’assaut d’un gang de rue de Los Angeles. Afin de s’en sortir, Ethan Bishop, lieutenant de police, doit demander l’aide des prisonniers détenus au poste.
Bonus :
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> Commentaire audio de John Carpenter
> L'histoire du film (16 mins)
> Piste séparée avec la bande originale
> 2 spots radio
> Bande-annonce
Le bonus THE END, quelques extraits du livre John Carpenter par John Carpenter de Gilles Boulenger jamais sorti en librairie mais jadis disponible dans l'édition collector limitée de Ghost of Mars.
Comment avez-vous rencontré Joseph Kaufman et J. Stein Kaplan, les producteurs du film ?
J. Stein Kaplan était un ami de l'USC, et il avait rencontré Joseph Kaufman lors d'un séjour à Philadelphie. je devais réaliser eyes avec le duo Kaplan/Kaufman comme producteurs, mais Jon peter et la Colombia ont voulu acheter le projet. J'ai donc écrit Assaut pour le tandem Kaplan/Kaufman en remplacement de Eyes.
Sont-ils intervenus durant le tournage ? Ou aviez-vous une totale liberté ?
J'ai eu une liberté totale. Mes seules limites étaient d'ordre budgétaire.
Comment s'est fait le distribution des rôles ? Sur quels critères ?
Darwin Joston était un ami. Un voisin, en fait. C'était l'époque où je vivais sur les collines de Hollywood, près de l'endroit où a été tourné l'Invasion des profanateurs de sépultures [de Don Siegel, 1956]. J'avais vu Austin Stocker dans Abby et Sheba Baby, deux films de blaxploitation. Nancy Loomis était la petite amie de Tommy Lee Wallace,, mon producteur exécutif. henry Brandon [qui jouait Scar dans La Prisonnière du désert, Ndr] était assez âgé à l'époque et était plus qu'heureux de se retrouver dans Assaut. J'ai choisi Laurie Zimmer et tout le reste de la distribution après des essais libres. A mes débuts, je choisissais les comédiens sur des critères simples : leur aptitude à la comédie et leur tempérament bon enfant. On ne payait pas beaucoup, alors il fallait que tout se passe pour le mieux.
La manière dont le film est structuré reste assez unique dans votre œuvre. Vous installez quatre actions différentes, puis vous les reliez entre elles.
Je voulais montrer le caractère inéluctable d'événements dus au hasard qui, en s’entremêlant, finissent par provoquer une situation qui n'aurait jamais eu lieu dans d'autres circonstances. C'était le biais que j'avais trouvé pour surmonter le caractère invraisemblable de l'idée du siège. Le film terminé, je me rappelle avoir lu un article sur un commissariat, Fort Apache, à New York, qui subissait les attaques constantes des habitants du quartier. J'ai alors réalisé que l'idée de base de Assaut n'était pas aussi ridicule et mélodramatique que j'avais pu l'imaginer.
Autre ouvrage consacré à John Carpenter paru lui en librairie mais aujourd'hui épuisé, Mythes et Masques : les fantômes de John Carpenter de Luc Lagier et Jean-Baptiste Thoret retrace film après film la carrière de ce grand cinéaste du fantastique. Extrait :
"Au milieu des années soixante-dix, la tendance du cinéma américain est l'atomisation des formes de narration classiques. dans les films de Tobe Hooper, Georges Romero ou encore Wes Craven, la caméra se déchaine et tente de restituer une réalité déconstruite par le cauchemar du Vietnam. Si Dark Star (1974) ne déroge pas à cette veine chaotique et désabusée, Assaut (que l'on peut considérer comme le premier "vrai" film de Carpenter) travaille une forme qui, en apparence seulement, confine à l'ultra classicisme. Mais derrière sa facture faussement désuète de série B révérencieuse, Assaut dissimule en ébullition, subtilement masqué par la rigueur des cadrages (l'utilisation du cinémascope renforce cette sensation d'ordre) et celle du récit, très respectueux des règles de la tragédie classique (unité de lieu, de temps et d'action). Dans le dispositif fantastique du film, ce travail sur la surface est essentiel : il a pour fonction de charger au maximum la vraisemblance de l'histoire et de forger une réalité opaque. Lorsqu'il se déclenchera, le siège apparaitra ainsi littéralement incroyable aux yeux des spectateurs, comme à ceux des protagonistes. "Le Fantastique ne se conçoit que par rapport à une norme" écrit Charles Grivel, et l'effet fantastique produit sera d'autant plus efficace que cette norme aura d'abord paru inébranlable. L'originalité d'Assaut réside donc dans sa double capacité à construire une surface ordonné et sûre, et de procurer dans le même temps, une sourde impression de chaos"
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