On prend les mêmes (ou presque) et on recommence. Toujours réalisé par Kenji Misumi, la même année que Le Sabre de la Vengeance, l'enfant massacre servira avec le premier volet comme base à la "réinterprétation" américaine connue sous le nom de Shogun Assassin (signée Robert Houston et sortie sur les écrans en 1980).
BABY CART, L'ENFANT MASSACRE
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On retrouve le ronin Itto Ogami, son fils, errants sur les terres du
japon. Devenu samouraï mercenaire hors la loi, il vend ses talents de
tueur, recherche des contrats à honorer. Connu dans tout le pays,,
toujours poursuivi par le terrible clan des Yagyu, il affronte de
nombreux ennemis, en particulier des femmes ninjas, amazones
redoutables,, les Dieux de la Mort, 3 puissants guerriers à la solde du
Shôgun...
Malgré l'intensité des scènes 'gores', totalement barbares,
transgressives du bushido (code d'honneur des samouraïs), l'impitoyable
Itto Ogami atteint son apogée en terme de popularité avec ce film,
immense succès dans toute l'Asie.
"L’appétit venant en mangeant l’équipe de Baby Cart n’attend même pas la fin de l’exploitation du sabre de la vengeance pour se réunir et lancer sa suite. Le deuxième volet, titré l’enfant massacre, devient instantanément le film phare de la série. L’emblème d’une saga qui s’est elle-même avec le temps imposée comme l’un des symboles décadent du cinéma de sabre ou chambara.Cette fois plus besoin de faire les présentations. Baby Cart l’enfant massacre n’a plus rien à exposer, ni même à raconter, et en profite pour établir le cahier des charges que de près ou de loin tous ses successeurs s’efforceront de suivre.Le film s’ouvre sur une séquence demeurée célèbre ou un ennemi du bourreau déchu Itto Ogami s’empale volontairement sur son sabre afin de l’immobiliser et de permettre à son acolyte de porter son attaque. Tout le principe de Baby Cart est dans cette séquence déclaration d’intention. Kazuo Koike Kenji Misumi s’efforcent scène après scène film après film d’inventer des gimmicks de violence capable de revitaliser formellement les tueries métronomique du samouraï au landau.Sur ce plan l’enfant massacre est passé à la postérité pour plusieurs trouvailles pop restées célèbres. Un gang de jolie amazone offre en particulier à la série sa séquence la plus gore et les trois dieux de la guerre aux armes au moins aussi farfelues que celles qu’Ogami Itto cachent dans le landau de son fils font partie des méchants les plus serialesque des six films.
En devenant une série, Baby Cart prend forcement le partie du cinéma d’exploitation, un cinéma qui puise son inventivité dans la nécessité de nourrir d’idée et de folie des situations un peu balisé. Dans Baby Cart l’enfant massacre le danger est partout, permanent mais en même temps assez relatif puisque la supériorité d’Ogami sur tous ses adversaires et son infaillibilité au combat ne sont jamais discuter. L’intérêt des séquences d’actions ne réside donc pas dans leur tension dramatique mais dans leur formalisme torturé, leur imaginaire barbare et leur violence abstraite.
A ce titre, la séquence ou les trois dieux de la guerre frappent leur adversaire embusqué dans le sable et ou le désert semble saigner de ces blessures est un pur joyau surréaliste. Dès le sabre de la vengeance, la première de ses aventures cinématographiques, il était clair que c'est l’origine et la fonction de bourreau d’Itto Ogami qui constitue le cœur du sujet et que les intrigues tissées autour ne sont que péripéties. Dans l’enfant massacre, le récit complètement annexe, tourne même autour d’une simple histoire de teinturier. Le loup à l’enfant est un héros encore plus abstrait que le samouraï aveugle de la série Zatoichi ou que l’homme sans nom crée par Sergio Leone et Clint Eastwood. Il est une figure mythologique et métaphysique en même temps qu’un prétexte idéal à un enchainement de violence radicale typique du cinéma d’exploitation des années 70. De tous les Baby Cart, l’enfant massacre est sans doute le plus influent, régulièrement cité par les gourous de pop culture contemporaine que sont le cinéaste Quentin Tarantino ou le scénariste dessinateur Frank Miller.Sortie triomphalement en 1972, ce deuxième volet est de fait l'un des derniers sommet du cinéma de sabre en même temps que l'expression de ses pulsions autodestructrices ce qui en fait dans un sens comme l’autre une expérience limite."
source : Hk Video / Wild SideDavid Martinez, Leonard Haddad / HK Vidéo
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Directement adapté d'un des chef-d'oeuvres du manga japonais
scénarisé par Kazuo Koike (également auteur de Crying Freeman), vendu à
plus de 8 millions d'exemplaires pour une oeuvre de plus de 8000 pages,
BABY CART met en scène Itto Ogami, héros dans la pure lignée japonaise :
invincible, mais le coeur aussi tourmenté que son sabre est froid et
implacable, il est pourtant marqué par sa destinée sans issue, le menant
toujours plus avant vers une violence qui semble sans limite.
En vente sur theendstore.com
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