Présentation de l'éditeur :
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Cinéaste, critique (aux Cahiers du cinéma puis à Trafic), Jean-Claude Biette a réalisé sept longs métrages, du Théâtre des matières (1977) à Saltimbank
(2003). Dans ce livre à la fois érudit et enjoué, Pierre Léon suit,
d’un film à l’autre, et pas forcément dans un ordre chronologique, une
oeuvre sinueuse, toute de réalisme ironique, qui prit fin prématurément
avec la mort du cinéaste en 2003, trois mois avant la sortie de Saltimbank.
L’oeuvre d’un cinéaste piéton et fugueur, d’un poète démocrate attaché à
décrire un monde mystérieux, traversé de multiples secrets, grands ou
petits, gardés par une armée de comploteurs, d’arpenteurs de labyrinthes
où tout devient possible : les rêves comme les désastres.
« Faudrait-il défendre Jean-Claude Biette, cinéaste, qui, par principe, se défend très bien tout seul ? Le problème, c’est que si on énonce, par exemple, que Jean-Claude Biette est 1) un grand cinéaste, ou bien 2) le plus original des cinéastes de sa génération, ou bien 3) le plus grand cinéaste moderne avec Fassbinder, ou bien, etc., les gens exigeront des preuves, et que de preuves, il n’y en a guère. Après tout, faire des films n’est pas un crime, même si on les prémédite. Ou alors, cette preuve, c’est leur “évidence”, pour emprunter le mot à la langue anglaise. »
Pierre Leon
204 pages | 18 euro
Filmographie :
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La Sœur du cadre (1972)
Le Théâtre des matières (1977)
Loin de Manhattan (1980)
Archipel des amours : pornoscopie (1982)
Le Champignon des Carpathes (1988)
Chasse gardée (1989)
Le Complexe de Toulon (1994)
Trois ponts sur la rivière (1998)
Saltimbank (2002)
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Lire le texte de présentation du cycle consacré à Jean-Claude Biette par Mathieu Macheret :
"Si ses films semblent n'aller nulle part, c'est qu'ils sont surtout striés de motifs et de somptueuses modulations dont les sinuosités brodent un délicat « art de la fugue », à tous les sens du terme. Cette promenade, sans autre terme que le mot « fin », est relevée par le tintement cristallin d'une langue portée par des acteurs aussi disparates que les instruments d'un orchestre, et jetée dans l'air comme des notes sur une partition. Dans cette œuvre, aucune psychologie, aucun message ne vient orienter la lecture du spectateur. Mais sous l'image, tout un monde grouille qui serait comme l'envers des films et contiendrait les histoires, les mystères laissés en suspens, et qui n'existent peut-être nulle part ailleurs que dans nos esprits de témoins"
source :Capricci / Cinémathèque de Paris
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