Commençons par le personnage le plus célèbre avec Santo (1917-1984) de son vrai prénom Rodolfo Guzman Huerta dans le film Santo contre l'esprit du mal de Joselito Rodríguez (1907 - 1985), premier film d'une longue série (plus d'une quinzaine). La star de la lucha libre tournera la même année le film Santo contra hombras infernales toujours sous la direction de Joselito Rodriguez.
Un savant fou parvient à s'accaparer le contenu du
cerveau de quelques scientifiques, informations qu'il revend ensuite à
une puissance étrangère…
Autre grande figure du catch mexicain, Blue Demon, de son vrai nom Alejandro Munoz Moreno (1922 - 2000), était un concurrent rugueux de Santo avant de devenir son allié sur les ring comme au cinéma. Aussi populaire qu'El Santo, Blue Demon a eu droit à sa série de films (une dizaine) et à son propre roman photo. Blue Demon contre le pouvoir Satanique est la troisième apparition du catcheur dans l'univers cinématographique et le premier film de sa série.
Gustavo, un tueur aux pouvoirs parapsychiques est
exécuté en 1914 au Mexique. Personne ne sait qu'il n'est pas réellement
mort, mais dans un état cataleptique…
Dernier super-héros mexicain a être proposé dans cette salve, le professeur Zovek (1940-1972). Zovek rencontra Blue Demon dans le deuxième et dernier long-métrage consacré à ce personnage. Bach Films propose ici sa première apparition sur grand écran avec L'incroyable Professeur Zovek signé René Cardona (1906-1988) le réalisateur le plus actif de cette période faste de la Mexploitation, auteur d'innombrables pépites psychotroniques comme Santo et la vengeance de la momie, Santo et le trésor de Dracula.
Trois scientifiques meurent dans un crash d'avion. Grâce à ses pouvoirs psychiques, Zovek découvre que le Professeur Druso est le seul survivant et qu'il veut utiliser les recherches des autres scientifiques afin de transformer les gens en monstres…
L'adaptation de la légende selon laquelle une native
sud-américaine trahit son peuple en devenant la maîtresse d'un
conquistador espagnol et une mauvaise mère, en tuant les enfants qu'elle
a eu avec son amant conquistador.
Tous les films sont accompagnés d'un livret de 24 pages sur l'âge d'or du cinéma fantastique mexicain et d'entretien avec Stéphane Bourgoin.
Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur la lucha libre on vous recommande le livre de Jimmy Pantera, Los Tigres del ring, dont voici un extrait dédié au cinéma :
"Les films de lutteur masqués demeurent un genre unique, un paradis exotique pour cinéphile déviant, un lieu de débauche esthétique où copulent sans complexes toutes sortes de manifestations des cultures populaires. Ce sont des œuvres batardes, des Objet Visuel Non Identifiés, influencés à la fois par la bande dessinée, l'expressionnisme allemand, le serial, les films noires américains des années 40, les classiques de de la Science-fiction, le péplum italien, les films d'horreur gothiques d'Universal et ceux de la Hammer. Sans oublier cette ambiance baroque mystico-catholique propre à l'Amérique latine."
source : Bach Films / Jimmy Pantera
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