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Ed Wood, écrivain !

Si la (mauvaise) réputation d'Ed Wood (1924-1978) n'est plus à faire en tant que cinéaste, son travail d'écrivain reste quant à lui à découvrir. Oui ! Ed Wood n'a pas seulement sévi derrière une caméra, il a écrit des romans de gare, des pulps. Mais cela s'avère une mission quasi impossible puisque même aux États Unis, il est difficile d’appréhender dans sa globalité l’œuvre littéraire du plus mauvais réalisateur au monde. Seulement quelques titres ont été réédité aux USA à la fin des années 90 comme Death of a Transvestite, Killer in drag ou Hollywood Rat Race. Mais a-t-il déjà été traduit en France, en Belgique ou dans un quelconque pays francophone, voici une question qui reste sans réponse malgré nos recherches, notamment sur cet excellent blog consacré à la littérature "pop", The Müller Fokker Pulbot Effect. Nous n'avons trouvé aucune trace d'un écrit de Ed Wood Jr, même sous ses nombreux pseudonymes (Norman Bates, Jason Nichols, Michael Saron,...).

Par ailleurs, il ne fait aucun doute que cette partie de la vie professionnelle d'Ed Wood a échappé à un plus d'un cinéphile (français). C'est au détour de quelques paragraphes de la biographie d'Ed Wood, Nightmare of Ecstasy, par Rudolph Grey qu'on apprend la richesse des écrits d'Ed Wood. Entre récit horrifique et de mœurs, le spectre de style littéraire abordé par Ed Wood est considérable. Quelle soient érotico-pornographique (récit de lesbianisme, d'homosexualité) ou ancrée dans son époque (les émeutes de Watts ou les bikers), Ed Wood a marqué ce genre littéraire de toute son originalité et de sa folie.

En novembre dernier, la galerie New-Yorkaise Boo-Hooray proposait une vaste exposition des couvertures des livres d'Ed Wood, voici une vidéo qui retrace cette exposition événement.



En bonus, un catalogue de 100 pages entièrement illustré et annoté, dévoile de la plus belle des manière l’œuvre graphique de ces ouvrages qui sont aujourd'hui pour la plus part des pièces de collection. A l'instar de ses films, certaines thématiques étaient récurrentes, l'angora, le travestissement, sont tout aussi présent comme l'indique les quatrièmes de couvertures également reproduite dans le catalogue.


Présentation de la gallerie / éditeur du catalogue
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"The antiquarian mystique surrounding Edward Davis Wood Jr.’s career as an author of pornographic pulp fiction is legend. He wrote under a variety of pseudonyms, books were published and re-published under different titles, and occasionally under different author names. Multiple authors would share the same pseudonym, and the companies that published the titles weren’t the kind of operations that kept any kind of records, nor paid royalties, nor really existed in the manner that most are to expect of book publishers.

"Ed Wood’s sleaze fiction is also as strange, idiosyncratic and out of step with his times and mores as his infamous movies. Wood would write porn inter-spliced with lengthy philosophical, sociological and psychological discourse, he’d write first person narratives of life as a transvestite in the buttoned up America of the 1950’s. He’d riff on psychosexual themes, and unleash his id, his ego and his superego in turn, sometimes in the same chapter. He’d write about sex and the human condition without veneer or filters, offering up the damaged and anguished voice of a desperately soul-searching drunk with a sense of self-worth that would stand in dichotomy to his self-pity.

"His descent into alcoholism and poverty was mirrored by the publishers that employed him. Towards the end of his life he wrote pornography with decreasing amounts of the strange flourishes of his eccentric personality. He died in 1978 of an alcohol-induced heart attack. His friends say the porn killed him.

Édité à 750 exemplaires, ce catalogue fait office d'index à quiconque serait intéressé de découvrir, à défaut des textes, l'imaginaire d'un homme qui n'a peut être jamais connu la gloire à Hollywood mais qui a su (ré)inventé les questions des genres au cinéma (Glen or Glenda) comme en littérature.

Écrit par Ed Wood et signé J.X. Williams, cela ne vous rappelle rien ?


Novélisation du film du même nom, Orgy of the Dead (1965) réalisé par Stephen C. Apostolof qui quelques années plus tard tournera une nouvelle adaptation des écrits d'Edward D. Wood Jr, Drop Out wife (1972). D'autres réalisateurs prendront les écrits d'Ed Wood pour faire des films, notamment Don A. Davis avec For Love and Money (1968). Observez la subtilité du changement avec la nouvelle d'Ed Wood.

En vente sur theendstore.com

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