Cela fait quelques semaines que nous n'avons pas évoqué la collection Arrowdrome de l'éditeur anglais Arrow et il était temps d'y remédier. Dans cette première salve de titres bon nombre sont des rééditions de films précédemment sorti en blu-ray dans de superbes packagings et aujourd'hui disponible en dvd à prix raisonnable. Vous comprendrez donc que l'ont passe rapidement sur ses sorties pour évoquer LE titre qui nous intéresse.
> Obsession de Brian De Palma
Interview avec Brian De Palma, Cliff Robertson et Genevieve Bujold, bande annonce cinéma et livret signé Brad Stevens
> The Bird With the Crystal Plumage de Dario Argento disponible en France chez Wild Side
> The Funhouse de Tobe Hooper
Interview du réalisateur, bande-annone et livret de Kim Newman (Videowatchdog, Sight and Sound).
> The Cat O' Nine Tails de Dario Argento également disponible chez Wild Side.
Interview du réalisateur, bande-annonce et livret de Alan Jones, biographe de Dario Argento.
Passons maintenant au titre de Février 2012 qui nous intéresse avec Penitentiary (1979) de Jamaa Fanaka (et non Sanaka comme sur la vhs française Carrere Video & Mariko).
A la suite d'une altercation dans un bar, Martel Cordone est incarcéré...
Écrit, produit et réalisé Jamaa Fanaka (de son vrai nom Walter Gordon), Penitentiary est une descente sans concession dans l'enfer carcéral. Si le déroulement du scénario peut paraitre classique, le film reste encore aujourd'hui atypique et (d)étonnant. De part leur durée ou par le sujet filmé, certaines séquences du film étonnera le cinéphage habitué de film de prison. Comme l'affrontement tendu et violent de plus de 10 minutes entre notre héros (Leon Isaac Kennedy) et son codétenu (Badja Djola) dans leur cellule alors que les autres prisonniers pensent à un viol ou la vision troublée d'un boxeur k-o de son adversaire en travesti, Fanaka place le sexe au centre de son film.
Plus étonnant est l’absence de clivage ethnique pour la simple et bonne raison que la prison est composée à 99% de noir. Pourtant dans tout bon film de Blaxploitation il y a toujours une scène (ou plusieurs) ou le blanc est un horrible esclavagiste moderne et le policier forcément facho, adepte de la ratonnade. Ici, au contraire c'est grâce aux blancs que notre héros retrouvera la liberté. Est-ce une faiblesse ? non, puisque le long-métrage ne cesse d'adopter des angles originaux pour évoquer la vie dans un pénitencier.
A l'exception de la scène d'ouverture et de la séquence de fin, le long métrage se situe dans l'enceinte de la prison (lieu qui servit au tournage de Freddy de Wes Craven). Mais pour autant le film comporte des (petites) bouffées d'air avec les travestis, la tenue des prisonniers (des jeans "pat d'eph") et des séquences de danse sur de la musique soul ou funky. A noter que la bande originale du film a été écrite par Frankie Gaye, frère de Marvin, dont c'est la seule incursion dans la Blaxploitation.
Déjà édité en zone 1 en édition spéciale, ce zone 2 uk (sans version française, ni sous titres) comporte comme suppléments un commentaire audio de Jamaa Fanaka, des bandes-annonces et un livret écrit par Calum Waddell, journaliste et auteur de Jack Hill: The Exploitation and Blaxploitation Master. Mais le bonus le plus important est l'ajout de la séquelle Penitentiary II (L'oeil du tigre en V.F.) avec Mr. T. Voilà de quoi donner envie de découvrir ce film plaisant et percutant.
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