Depuis cette été, l'éditeur Carlotta semble s'ouvrir de plus en plus à des films de genre (Prime Cut), des films discrets (réédition de La Prisonnière Espagnole, jadis chez TF1 vidéo) ou de vraie curiosité (Opération Opium, œuvre commandé par l'ONU !). Déjà par le passé, le label parisien s'était aventuré à sortir trois longs métrages de Mario Bava (Les Vampires, Duel au couteau, La Baie Sanglante). Si Carlotta continue à nous abreuver en coffret de grand cinéaste, (bientôt le coffret David Lean), on sent un regain d'intérêt pour le cinéma des marges. La preuve en est avec ce film d'Oliver Stone prévue en janvier 2012.
À Dallas, dans le studio d’une radio locale. Barry Champlain, animateur de nuit cynique, écoute les appels des auditeurs qu’il provoque, malmène, insulte. Il est celui par qui le scandale arrive et suscite haine et admiration. Le grand patron a décidé de vendre l’émission à une chaîne nationale. Champlain, refusant de faire des concessions, a préparé pour le grand jour une émission-marathon qui abordera violemment les sujets les plus tabous…
"Coincé" entre Wall Street (1987) et Né un quatre juillet (1989), Talk Radio est une œuvre quelque peu oubliée d'Oliver Stone. Situé principalement dans les locaux de la radio, Oliver Stone construit son film comme un huis clos mais comprenant des respirations permettant, non pas de soulager le spectateur, mais d'augmenter la pression. Le film ne dénote pas dans la période année 80 du réalisateur et encore moins dans sa filmographie tant le propos du film lui permet d'évoquer bon nombre de sujets polémiques qui lui tiennent à cœur (politique, racisme, homophobie, redneck, détraqué).
Comme pour les éditions précédemment citées, les bonus seront au rendez-vous mais de manière succinct. En effet sont prévues, une préface et une bande annonce, bien peu pour un film coup de poing qui en marqueront plus d'un.
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4 commentaires:
Un film coup de poing sur la liverté d'expression, comme Stone n'en fera peut-être jamais plus.
La performance d'Eric Bogosian, également auteur et interprète de la pièce à l'origine du scénario (celui-ci coécrit avec le réalisateur)est proprement tétanisante et magnétique, notamment lors des plans-séquences.
A voir absolument, et à faire découvrir, ce film et les thèmes qu'il aborde étant d'autant plus d'actualité, à l'heure de l'internet, des alias et de Twitter.
"Liberté", bien sûr, pas "liverté", damned...
tétanisant, est exactement ce que j'ai ressenti à la fin et pendant le film. Remercions Carlotta pour cette sortie.
Oui, remercions Carlotta d'exhumer cette pépite, mais on aurait quand même pu espérer des bonus un peu plus fournis, pourquoi pas un petit tour d'horizon des moyens d'expression à l'heure du net, et, au vu de l'état de nos radios, de nos télés et leur émissions de pseudo-talks, dresser un état des lieux. Un commentaire audio du réal, ça aurait aussi pu le faire...
M'enfin, c'est déjà bien que ce film ressorte.
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