---------------------------------------------------------------------------------------------------

Joe Dante, l'art du je(u)

Si Joe Dante se fait rare dans les salles obscures (son dernier film a avoir eu les honneurs du grand écran est les looney Tunes passent à l'action en 2003), il bénéficie toujours d'une aura incomparable auprès des cinéphiles et un regard critique positif de la part des journalistes admiratifs de sa position dans Hollywood. A la fois artisan pour studio dans la grande tradition Hollywoodienne et cinéaste indépendant au regard critique, unique et acéré, pour exprimer aussi bien les travers américains que le charme fascinatoire de la culture américaine.
Le mois prochain sort en France, aux éditions Rouge Profond, le second ouvrage consacré au metteur après Joe dante et les gremlins de Hollywood, Joe Dante, l'art du je(u) dont voici la présentation de l'éditeur.


Le livre aborde, à travers la figure plurielle du spectateur, l’ensemble de la filmographie du réalisateur des deux Gremlins – et de bien d’autres films, parfois moins connus mais tout autant atypiques (Panic sur Florida Beach). Car ce « je », bien entendu, c’est d’abord Joe Dante lui-même, dont les goûts cinématographiques puis la carrière de critique de cinéma, de spectateur premier et professionnel par conséquent, ont grandement façonné la démarche de cinéaste. Mais « je », c’est également moi, le spectateur, moi qui suis mis en jeu à la fois par un savoir cinéphilique qui n’a de cesse de s’exhiber et par une démarche esthétique paradoxale. Comprendre le cinéma de Joe Dante consiste donc à saisir les particularités des citations et des autocitations qui l’émaillent, à interroger leur fonctionnement, leur sens ainsi que les problèmes de lisibilité qu’elles sont susceptibles d’entraîner ; cela revient aussi à déterminer la place du spectateur par rapport à la fiction grâce à l’étude de quelques dispositifs ludiques (écrans déchirés, regards à la caméra, etc.). Enfin, les terrains de jeu privilégiés du récit sont dépeints à travers certains aspects de l'Amérique dans laquelle le cinéaste invite littéralement à se plonger, comme le montre l’analyse détaillée des Banlieusards. Aux diverses approches viennent se mêler des propos inédits recueillis par l’auteur, où Joe Dante alterne prises de position et anecdotes signifiantes.
Docteur en études cinématographiques, Frank Lafond enseigne le cinéma à Lille. Il a publié des articles dans Positif, Simulacres, Les Cahiers du Gerf ou Post Script. Il a participé à divers ouvrages collectifs, dont Japanese Horror Cinema (2005), Roman Polanski, l'art de l'adaptation (2006), Cinema of Tod Browning : Essays of the Macabre and Grotesque (2008) et Les Cinémas de l’horreur (2010). De 2004 à 2008, il a été le rédacteur en chef de Rendez-vous avec la peur. Il a publié Jacques Tourneur, les figures de la peur (Presses Universitaires de Rennes, 2007) et dirigé plusieurs ouvrages collectifs : Cauchemars américains (Éditions du Céfal, 2003), George A. Romero, un cinéma crépusculaire (Michel Houdiard Éditeur, 2008), Cauchemars italiens, volumes 1 et 2 (L’Harmattan, 2011) et Le Mystère Franju (CinémAction, Corlet, à paraître fin 2011).

300 pages qui permettront de faire patienter le cinéphile avant une hypothétique sortie en France du dernier long métrage de Joe Dante, The Hole (en 3D) datant de 2009. Tourné au Canada, The Hole est la seconde incursions du papa des gremlins dans l'univers de la 3 dimensions. Après avoir réalisé un film pour un parc d'attraction (Haunted Lightouse), Joe Dante retrouve le cinéma d'épouvante (mis de côté depuis Hurlements*), avec cette hommage au cinéma des années 80 et des premiers films tournés en 3D.

Pour les plus impatients, sachez que le film est disponible (notamment grâce à THE END) en dvd et en blu-ray en zone 2/B, dans une édition britannique.

Sortie : novembre 2011
Prix : 22 euro
-----------------------
*Sans compter bien entendu sur les deux films que Joe Dante a réalisé pour l'anthologie Master of Horror

Aucun commentaire: