Présentation de l'éditeur :
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George Cukor a été l'un des très grands cinéastes de
l'âge d'or d’Hollywood. Pourtant, malgré plus de soixante films, il n'a
été l’objet d’aucune monographie en français ces dernières décennies.
Soit parce que ses méthodes ne s'adaptaient pas aux critères de la «
politique des auteurs », soit parce que sa filmographie est truffée
d'œuvres non créditées (Autant en emporte le vent, Le Magicien d’Oz…), de projets inachevés, de montages refusés (La Diablesse en collant rose)…
Dans les deux cas, Cukor semble résister à la
critique malgré une influence toujours forte, chez Pedro Almodóvar ou
chez François Ozon. D’Indiscrétions à My Fair Lady, en
passant par la pléiade d'acteurs cukoriens (Katharine Hepburn, Greta
Garbo, Cary Grant, John Barrymore, Jane Fonda…), ce livre a la double
ambition de servir les lecteurs curieux du cinéma américain comme les
cinéphiles les plus exigeants, grâce au style riche, mais accessible, de
critiques, cinéastes et historiens français et étrangers. L’ouvrage,
accompagné d’une abondante iconographie en couleur, comporte également
de longs textes biographiques répartis en parallèle de l’étude des
films. Cukor est un des premiers réalisateurs
homosexuels qui s’affirment à Hollywood. Sa vie est aussi une plongée
dans le rapport complexe des studios et de la société américaine à ses cinéastes.
Sommaire :
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En ouverture Jean Douchet
Entretien avec George Cukor (1964)
Les Liaisons coupables Carlo Chatrian
George Cukor et Katharine Hepburn (1932-1979) Gonzalo de Lucas
George Cukor et Judy Holliday Jean-François Buiré
Spencer Tracy et Katharine Hepburn Pierre Eugène
Les Tueurs en série de Cukor Bill Krohn
Comment l’esprit vient aux femmes Chris Fujiwara
Sylvia Scarlett, Camille Davis Ehrenstein
Qu’est-ce que le cinéma de George Cukor ? David Phelps
La Diablesse en collant rose Stéfani de Loppinot
Théâtre, cinéma, télévision Lorenzo Esposito
Ma vie à moi Mark Rappaport
Le technicolor Rinaldo Censi
A star is dead Pablo García Canga
La vie publique de George Cukor Yola le Caïnec
Si nous n'avons aucun doute sur le traitement de l'aspect "On" des films et de son auteur, nous avons quelques interrogations sur l'aspect "Off" de la vie de George Cukor.
En effet, si on se réfère au livre Full Service, Sexe, amours et secrets de stars à Hollywood, les récits de Scotty Bowers font la part belle aux activités sexuelles du réalisateur de Riches et célèbres dont voici un extrait (très détaillé) :
D'autres souvenirs érotiques sont dévoilés dans cette histoire typiquement Hollywoodienne d'un américain du midwest devenu le Mr Sexe des stars.Un soir que je suis de service à ma station sur Hollywood Boulevard, un homme que je vois pour la première fois se présente sur l'aire de service à bord d'une berline neuve. [...] Comme il a l'air épuisé et quelque peu énervé, je lui demande si sa journée a été éprouvante ou s'il a travaillé trop longtemps. Il admet être à bout de nerfs. Il sort d'un studio d'Universal où il réalise un film."Je m'appelle George Cukor", ajoute-t-il. Je n'ignore pas pas que celui-ci tourne Othello en ce moment, avec Ronald Colman, Edmond O'Brien et Shelley Winters.[...]Cet homme me plaît, certes il semble un peu étrange et nerveux, mais son côté mystérieux me fascine, je trouve qu'il y a quelque chose de sympathique dans le personnage. Cette impression paraît être mutuelle, et je ne sais comment cela intervient dans la conversation, mais il m'invite dans sa villa de West Hollywood le dimanche suivant. [...]je repense à Cukor et ne peux m'empêcher de sourire. Il avait une façon de s'exprimer plutôt spéciale : articulant chaque syllabe avec insistance, montrant les dents, avec des sifflantes bien détachées. Comme s'il essayait d'énoncer les choses le plus clairement possible dans une langue étrangère complexe, mimiques à l'appui. [...]Le dimanche, je me suis rendu en voiture jusqu'à la villa de George Cukor dans Cordell Drive, à West Hollywood.[...] La chaleur avait atteint des sommets vers trois heures de l'après-midi, et les invités ont commencé à quitter la villa. [...] Il avait suggérée que nous profitions de la piscine. Je l'ai suivi ensuite dans la villa jusqu'à sa chambre. La porte une fois refermée, nous nous sommes déshabillés et séchés avant de tomber ensemble sur le lit. Il m'a caressé les testicules avant de profiter de mon érection pour m'administrer une fellation délicieuse et tellement experte que je m'abandonnai bientôt lascivement à sa bouche et à sa langue montant rapidement vers un orgasme ravageur. George a aussitôt cessé ses caresses et sauté du lit pour se diriger vers la douche. En sortant, il m'a invité à faire de même et, le plus gentiment possible, m'a fait comprendre qu'il était temps pour moi de partir.Je devais apprendre plus tard que c'était sa manière habituelle de se comporter dans ses relations érotiques. Jamais de préliminaires, de gestes affectueux. Pas de préambule ni de pénétration. Aucun rapport anal. Pour parler crument, George [...] n'aimait qu'une chose : sucer des queues.
Nous sommes donc impatient de lire aussi bien les textes d'analyses que de découvrir l'angle adopté pour les aspects les moins cinématographiques de ce cinéaste emblématique de l'âge d'or du cinéma américain.
Disponible sur commande.
Prix : 25 euro | 244 pages
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