A film exceptionnel, traitement exceptionnel, puisque ce n'est pas un article mais une revue de presse de trois critiques afin d'avoir le panorama le plus large possible pour une œuvre radicale, étonnante et hallucinante.
Au coeur des montagnes Appalaches, en Virginie Occidentale, où tout
homme possède une arme et de quoi distiller de l’alcool de contrebande,
vit une légende : Jesco White.
De sa jeunesse trempée dans les effluves d’essence en passant par de nombreux séjours en maison de redressement ou en hôpital psychiatrique, la vie tumultueuse et incandescente de Jesco se consumait dangereusement. Pour le sauver, son père tente de lui apprendre au moins une chose dans la vie : la danse ou plutôt une version frénétique de claquettes sur de la musique country. Propulsé sur le devant de la scène, applaudi aux quatre coins du pays, Jesco goûte à la vie et tombe amoureux. Mais, obsédé par la vengeance du meurtre son père, il réveille les démons qui sont en lui !
De sa jeunesse trempée dans les effluves d’essence en passant par de nombreux séjours en maison de redressement ou en hôpital psychiatrique, la vie tumultueuse et incandescente de Jesco se consumait dangereusement. Pour le sauver, son père tente de lui apprendre au moins une chose dans la vie : la danse ou plutôt une version frénétique de claquettes sur de la musique country. Propulsé sur le devant de la scène, applaudi aux quatre coins du pays, Jesco goûte à la vie et tombe amoureux. Mais, obsédé par la vengeance du meurtre son père, il réveille les démons qui sont en lui !
Avant d'être un film admirable, White lightnin' raconte le destin incroyable de Jesco White car oui, Jesco White existe comme l'indique Jean-Luc Douin dans Le Monde. Né en 1956, il est fils du danseur de claquettes Donald Ray, qui fut assassiné par deux ivrognes. Ce film évoque sa vie. Et d'abord une enfance obsédée par les paradis artificiels (dès 6 ans, le môme n'a de cesse de se coller sous le nez un mouchoir imbibé d'essence), rythmée par des séjours en maison de redressement à cela Bruno Icher et Marie Lechner précise dans Libération qu'il est né et élevé dans un patelin boueux de Virginie-Occidentale dont l’unique talent est de savoir danser le clogging, un truc bizarre, entre danse de Saint-Guy et numéro de minstrel reprenant ainsi le chemin de son père.
Si le réalisateur prend quelques libertés vis-à-vis de son matériau originel, Jesco White est pour autant un personnage fascinant, véritable icône du "Poor White Trash" tantôt habité par le démon et défoncé à n’importe quoi, tantôt esclave d’une bigoterie hors d’âge, Jesco ne connaît plus d’équilibre et dérive inexorablement vers la folie meurtrière et l’autodestruction dénote Icher et Lechner.
Esthétiquement, le film traduit cette folie par une mise en scène dont chaque plan est selon Bruno Icher et Marie Lechner, une hallucination tantôt ultraréaliste, tantôt déjantée, et il devient peu à peu impossible de discerner les contours de la réalité et ceux de la bouffée délirante de ce personnage aux images fragmentée(s) et trafiquée(s) à souhait comme pour mieux naviguer à l’intérieur de ce cerveau malade souligne Alexis Campion dans le Journal du Dimanche. Pour Douin dans Le Monde, le film baigne dans une atmosphère religieuse, une mythologie morbide mêlant extases (divine ou psychédélique) et rédemption christique par le crime.
A cela, Campion dans le JDD évoque l'univers musical dont le son, pétri par l’obsédante musique country de Hasil Adkins, et de folk sombre vient renforcer l'univers glauque du long-métrage. Pour Jean-Luc Douin le film est saturé de country folk, de honky tonk, de rockabilly quant à Icher et Lechner, le film est un torrent de décibels que l’on doit à Black Rebel Motorcycle Club, les Ozark Mountain Daredevils ou Nick Zinner.
Bef, vous l'aurez compris White lightnin' est un film rare et habité pour le JDD qui carbure à la drogue dure pour Libé et Le Monde souligne un trip gothique dans un crâne défoncé. White Lightnin' est le genre de film qu’on aime ou qu’on déteste, et qui a toutes les chances de devenir culte, et nous sommes du même avis que Campion dans le JDD, c'est pourquoi nous l'avons classé dans cette catégorie sur theendstore.com.
source :
White Lightnin' : les hallucinations d'un pantin trépidant - Jean-Luc Douin / Le Monde
White Lightnin' : Les Psychos pairs blancs par Bruno Icher, Marie Lechner / Libération
Autobiographie d’un désaxé - Alexis Campion / Le Journal du Dimance
---------------------------------------------------------------------------------
UK / 2009 / Dominic Murphy
Avec : Edward Hogg, Carrie Fisher, Stephanie Astalos-Jones, Kirk Bovill, Owen Campbell, Clay Steakley, Allison Varnes
Durée : 88mn
Langue : Anglais
Sous-titres : Français
Format : 16/9
Zone : 2
1 commentaire:
LE film qui m'est resté imprimé sur la rétine.
Enregistrer un commentaire