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Artus Films : du BIS...

Artus Films a décidé que le printemps sera BIS ou ne ne sera pas.

Commençons par les récentes sorties Western qui proposent de re(découvrir) un réalisateur italien oublié Guiliano Carnineo, auteur d'une tétralogie autour de Sartana dont Artus nous propose le second volet.

BONNES FUNÉRAILLES, AMIS, SARTANA PAIERA / 1970 / Giuliano Carnimeo



Sartana assiste à l’assassinat de Benson, un prospecteur. Il se rend aussitôt à Indian Creek, rencontrer la nièce du défunt, Abigail, afin de lui proposer d’acheter le terrain qu’elle vient d’hériter. Mais ce terrain intéresse plusieurs personnes, car il dispose d’une mine d’or : Lee Tse Tung, tenant d’une maison de jeux, et Hoffman, un banquier malhonnête. Sartana va devoir mener une lutte sans mercis et ainsi démasquer les meurtriers de l’oncle d’Abigail. 

Toujours réalisé sous le pseudonyme d'Anthony Ascott, Giuliano Carnimeo continue en 1971 son long parcours dans le western.

QUAND LES COLTS FUMENT ON L'APPELLE CIMETIÈRE / 1971

Ayant terminé leurs études en ville, les deux fils d’un propriétaire terrien rentrent au ranch paternel. Mais, dans l’ouest, la vie n’est pas tout à fait la même que sur la côte est… Aussitôt arrivés, les deux frères se font ennuyer par des bandits. Un mystérieux étranger vêtu de noir (Gianni Garko) leur vient en aide. Leur père leur explique alors que la terreur a envahi la campagne, et qu’une bande de gangsters rackette les habitants. Les deux frères vont croiser à nouveau le chemin de l’étranger qui semble avoir une dette à payer auprès de leur père.

Giulano Carmineo continuera comme tout bon artisan italien à mettre en scène western, giallo et comédie italienne "olé olé" qui contribueront à alimenter les salles transalpines et les vidéo club hexagonaux de film au charme terriblement latin dont le définitivement culte LES EXTERMINATEURS DE L'AN 3000, une oeuvre post apocalyptique. Un incontournable du genre.

Autre western de cette fournée LE TEMPS DES VAUTOURS (1967)aka 10 000 dollari per un massacro de Romolo Guerrieri. 
Manuel (Claudio Camaso), un bandit mexicain évadé de prison, enlève la jolie Dolorès pour demander une rançon. Son père demande alors à Django (Gianni Garko), le redoutable chasseur de primes, de ramener sa fille. Ne reculant jamais devant un bon pactole, Django accepte, et se met aussitôt en chasse. Mais sa mission va prendre une tournure quelque peu inattendue. 

A l'instar de son confrère Carmineo, Guerrieri fait parti de ces réalisateurs touche à tout qui ont su emballer avec charmes des films qui aujourd'hui ont acquit une patine irrésistible pour tout amateur de cinéma Bis.

En outre Guerrieri, tout comme Mario Bava peut être vu comme un géniteur du Giallo. En réalisant en 1968, L'adorable corps de Deborah, Guerrieri et son scénariste Ernesto Gastaldi posent les bases du film de manipulation, sous genre particulièrement répandu dans le Giallo.
Les spécialistes du Western Européen auront reconnu en la personne de Ernesto Gastaldi, l'auteur du script de Mon non est personne (1973) mais également l'homme derrière les scénarios de Un Génie, deux associés une cloche, 2019 après la chute de New York, autre film majeur du genre post apocalyptique et de Torso, giallo séminal prochainement en dvd/blu-ray chez The Ecstasy of Films.

Dernier western all'italiana de cette première vague de cinéma Bis, LE JOUR DE LA HAINE (1968) de Giovanni Fago.

Johnny Forest (Gianni Garko), un chasseur de primes, retrouve la liberté après 10 ans de travaux forcés. Il doit retrouver son frère Clint (Claudio Camaso) et le faire payer. En effet, celui-ci a tué leur père et fait accuser Johnny. Entretemps, il est devenu un redoutable bandit, à la tête d’une horde de pillards sans foi ni loi. Mais, au cours de sa quête, Johnny apprendra que la dernière volonté de sa mère était de laisser la vie sauve à Clint. 

Dans ce quatuor de réalisateur italien, Giovanni Fago est peut-être le moins (re)connu de tous. Premier film de Fago sur un scénario d'Ernesto Castaldi, Le Jour de la Haine reste une belle entrée matière pour un metteur en scène qui restera plutôt discret dans le paysage cinématographique italien dont son coup d'éclat restera le film O Cangaçeiro (1970) avec Tomas Milian.

Accompagné d'un lot conséquent (et interressant) de supplément, Artus témoigne (et c'est bien le seul ces dernier temps) de son amour pour le Western italien que d'autres résumeront à Spaghetti pour les ranger bien trop rapidement dans les oeuvres mineures d'un genre qui restent encore richissisme de découverte et de réévaluation. Artus Films nous permet de le faire avec ces quatre long-métrages.

Tous ces titres seront prochainement en vente sur theendstore.com

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