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,...et du Bis

Troisième et dernière vague de titres Artus, ce trio de nouveautés inaugure une nouvelle collection, " SF Vintage" avec encore une fois au programme, un maître italien, un artisan du Bis et l'étendard de la science fiction russe.

LA PLANETE DES VAMPIRES / Terrore nello spazio / Mario Bava / 1965
En mission dans l’espace, les vaisseaux Argos et Galliot reçoivent des signaux de la planète Aura. Une force mystérieuse les oblige alors à y atterrir. Alors que certains membres de l’équipage sombrent dans la folie, d’autres sont retrouvés massacrés. Le capitaine Markary découvre que Aura est habitée par d’étranges entités extra-terrestres, prêts à tout pour fuir leur planète maudite… 

Déjà édité dans la Collection Cinéma de Quartier de Jean-Pierre Dionnet en 2001, le film était très rapidement devenu introuvable pour d'obscures raisons de droit.
Les heureux possesseurs du disque avaient la chance de posséder entre leurs mains un collector. La donne va changer avec cette nouvelle édition. Il aura donc fallu 13 ans pour régler un litige dont on ne connaitra peut-être jamais les tenants et les aboutissants.

Peu de supplément à l'exception d'un module vidéo d'Alain Petit dénommé "Terreur dans l'espace", l'édition Artus Films sera certainement comparée à la précédente édition française mais nous ne doutons pas de la qualité du master utilisé par le label Montpellierrain.

LA PLANÈTE DES HOMMES PERDUS / Antonio Margheriti / 1961
Une météorite s’approche dangereusement de la Terre. Malgré les calculs du professeur Benson (Claude Rains), qui estime qu’elle va passer son chemin, les autorités militaires envoient des fusées de reconnaissance. Alors que la météorite se place en orbite et déclenche une série de catastrophes, une armada de soucoupes volantes se dirige vers la Terre… 

Il pianeta degli uomini spenti, titre original du second long-métrage de Margheriti (1930-2002) signé sous son pseudonyme favori Antony M. Dawson, réunit Claude Rains (vu dans Les Enchaînés d'Alfred Hitchock ou dans une des nombreuses adaptation du Fantôme de l'Opéra) et Umberto Orsini (L'homme sans mémoire de Duccio Tessari).

Alain Petit revient au travers d'une vidéo sur l'oeuvre de Margheriti et sur la Science Fiction italienne.

Dernier titres du printemps, Planeta bur est une curiosité connue pour avoir servi à Roger Corman de canevas pour réaliser son Voyage to the Planet of Prehistoric Women. Premier film du réalisateur, pionnier de la Science Fiction, a être distribué en France.

LA PLANÈTE DES TEMPÊTES / Planeta bur / Pavel Klushantsev / 1962
Trois vaisseaux spatiaux quittent la Russie à destination de Vénus. A l'approche de la planète, un vaisseau est détruit, un autre reste en orbite, et le dernier parvient à se poser. Les cosmonautes, parmi lesquels un Américain et son robot «John», partent explorer la planète. Alors qu’ils rencontrent d’étranges et inquiétantes créatures, un volcan entre en éruption… 

Et c'est toujours le fidèle Alain Petit qui contribue, grâce à un supplément vidéo, à nous faire découvrir la Science Fiction Russe .

Prochainement en vente sur theendstore.com

...du Bis,...

Deuxième vague de titres Artus qui seront dans les prochains jours en vente sur theendstore.com avec encore une fois tous les ingrédients du Cinéma Bis, des nazis, des vierges, de la vengeance et de l'érotisme.

Avec ces quatre nouveaux titres transalpin, Artus Films déclare son amour à un "genre" (le Cinéma Bis), à un pays (l'Italie), bref à une certaine idée du cinéma qui a aujourd'hui disparu des salles de cinéma.

SATANIK / Piero Vivarelli / 1968


Marnie Bannister, une vielle femme défigurée se rend chez un scientifique, inventeur d’un procédé pouvant rajeunir la peau. N’ayant expérimenté son produit que sur des animaux, celui-ci refuse de traiter la dame comme un cobaye. Elle élimine alors le professeur et s’injecte elle-même le liquide miracle, mais bien plus qu’il n’en fallait. Elle devient aussitôt une jeune et jolie femme, prête à prendre sa revanche sur son passé. Elle devient Satanik ! 

Comme pour les westerns, le label montpelliérain met en valeur les artistes italiens peu ou pas connu de ce côté des alpes. Piero Vivarelli est l'auteur du film La possédée du Vice, récemment diffusé à la Cinémathèque de Paris lors du week end hommage aux soirées Cinéma Bis et de quelques bandes érotiques dont Le Décameron Noir (1972).

Accompagné d'un livre de 64 pages signé Alain Petit, cette édition de Satanik - cousine masquée de Diabolik de Mario Bava  réalisé la même année - propose une interactivité différente de l'édition italienne vendue sur theendstore.com.


Genre pour le moins controversé, la "Nazisploitation"est née avec la célèbre Ilsa, La Louve des SS de Don Edmonds en 1975. Il n'aura pas fallu longtemps pour que les producteurs italiens sentent le filon et ce dès 1976 avec ce Horreurs Nazies, le camp des filles perdues réalisé par Sergio Garrone.

Lors de la seconde guerre mondiale, dans un camp de prisonniers, les jeunes filles subissent les pires tortures. En effet, le commandant du camp, jadis castré par une fille après l’avoir violée, cherche à se faire greffer un nouveau sexe, qu’il choisit parmi ceux de ses plus beaux officiers. Avant de passer à l’acte, il teste les éventuels donneurs sur les prisonnières qui arrivent de plus en plus nombreuses…

Sergio Garrone n'aura signé que du Bis durant sa carrière. Entre 1966 et 1984, Garrone n'a jamais eu les moyens d'un Umberto Lenzi ou la reconnaissance d'un Ruggero Deodato. Dans l'ombre des grands artisans, Garrone restera un "vulgaire" technicien dont les principaux films resteront Django le Bâtard, Pas de Roses pour le Führer et ce Horreurs Nazies.

Derrière le pseudonyme de Paolo Solvay se cache Luigi Batzella (1924-2008). Un enièmre artisan italien qui a un parcours similaire à Sergio Garrone. Nazisploitation, Guerre, Western, Horreur, si de prime abord tous les rélisateurs que l'on a évoqué à travers ces breve présentation laisse penser que tous sont interchangeable, la vision des films témoigne au contraire de la volonté pour chacun de ses metteurs en scène à investir le genre en apportant au moins un élément que se soit dans la mise en scène, dans le traitement de l'histoire ou dans le sadisme des situations bine souvent étonnante pour l'époque.

LES VIERGES DE LA PLEINE LUNE aka Il plenilunio delle vergini / 1973

Depuis des années, Karl Schiller recherche l’anneau des Nibelungen, bijou mystique qui confère la puissance à celui qui le possède. Alors qu’il mène une quête archéologique, son frère jumeau, Franz, convoite l’anneau à des fins personnelles. Il devance Karl et se retrouve en Transylvanie, au château du comte Dracula. Là, il rencontre la comtesse, la veuve de Dracula, qui le séduit et le vampirise. Peu après, Karl arrive lui aussi au château, pour découvrir une étrange cérémonie de noces suivie par un sacrifice rituel de jeunes vierges…

En bonus, Artus nous propose un entretien avec Alain Petit et surtout une interview de l'actrice Rosalba Neri qui a traversé le cinéma italien en général et le cinéma de genre en particulier dans presque une centaine de film. De Merveilleuse Angelique à Big Guns en passant par OSS 117, Ursus, ou encore 99 Womens de Jesus Franco, Rosalba Neri aura autant marqué les Bissophiles par les films dans lesquelles l'actrice aura joué que par son charme animal et ses courbes.

L'ultime film de cette vague est LA VENGEANCE DE LADY MORGAN (1965) de Massimo Pupillo


Alors qu’elle est promise à Sir Harald Morgan (Paul Muller), la jeune et jolie Susan épouse Pierre, son amour de toujours. Peu de temps après, celui-ci meurt dans un tragique accident. Susan doit donc se marier avec Morgan. Elle vient vivre à son château, servie par des domestiques plus qu’inquiétants. Avec l’aide du Comte, ceux-ci harcèlent Susan, qui finit par se suicider. Morgan parvient alors à hériter de sa fortune, qu’il convoitait. Mais Lady Morgan revient d’entre les morts pour assouvir sa vengeance… 

La vendetta di Lady Morgan est le troisième film de Massimo Pupillo a être distribué en dvd grâce au travail admirable d'Artus Films. A ce rythme, on peut espérer une intégrale car le réalisateur n'a signé que 6 long-métrages.
On retrouve justement un entretien avec le metteur en scène dans un module intitulé "Mondo Pupillo".

Retrouvez tous les détails des suppléments sur les fiches produits sur theendstore.com

Artus Films : du BIS...

Artus Films a décidé que le printemps sera BIS ou ne ne sera pas.

Commençons par les récentes sorties Western qui proposent de re(découvrir) un réalisateur italien oublié Guiliano Carnineo, auteur d'une tétralogie autour de Sartana dont Artus nous propose le second volet.

BONNES FUNÉRAILLES, AMIS, SARTANA PAIERA / 1970 / Giuliano Carnimeo



Sartana assiste à l’assassinat de Benson, un prospecteur. Il se rend aussitôt à Indian Creek, rencontrer la nièce du défunt, Abigail, afin de lui proposer d’acheter le terrain qu’elle vient d’hériter. Mais ce terrain intéresse plusieurs personnes, car il dispose d’une mine d’or : Lee Tse Tung, tenant d’une maison de jeux, et Hoffman, un banquier malhonnête. Sartana va devoir mener une lutte sans mercis et ainsi démasquer les meurtriers de l’oncle d’Abigail. 

Toujours réalisé sous le pseudonyme d'Anthony Ascott, Giuliano Carnimeo continue en 1971 son long parcours dans le western.

QUAND LES COLTS FUMENT ON L'APPELLE CIMETIÈRE / 1971

Ayant terminé leurs études en ville, les deux fils d’un propriétaire terrien rentrent au ranch paternel. Mais, dans l’ouest, la vie n’est pas tout à fait la même que sur la côte est… Aussitôt arrivés, les deux frères se font ennuyer par des bandits. Un mystérieux étranger vêtu de noir (Gianni Garko) leur vient en aide. Leur père leur explique alors que la terreur a envahi la campagne, et qu’une bande de gangsters rackette les habitants. Les deux frères vont croiser à nouveau le chemin de l’étranger qui semble avoir une dette à payer auprès de leur père.

Giulano Carmineo continuera comme tout bon artisan italien à mettre en scène western, giallo et comédie italienne "olé olé" qui contribueront à alimenter les salles transalpines et les vidéo club hexagonaux de film au charme terriblement latin dont le définitivement culte LES EXTERMINATEURS DE L'AN 3000, une oeuvre post apocalyptique. Un incontournable du genre.

Autre western de cette fournée LE TEMPS DES VAUTOURS (1967)aka 10 000 dollari per un massacro de Romolo Guerrieri. 
Manuel (Claudio Camaso), un bandit mexicain évadé de prison, enlève la jolie Dolorès pour demander une rançon. Son père demande alors à Django (Gianni Garko), le redoutable chasseur de primes, de ramener sa fille. Ne reculant jamais devant un bon pactole, Django accepte, et se met aussitôt en chasse. Mais sa mission va prendre une tournure quelque peu inattendue. 

A l'instar de son confrère Carmineo, Guerrieri fait parti de ces réalisateurs touche à tout qui ont su emballer avec charmes des films qui aujourd'hui ont acquit une patine irrésistible pour tout amateur de cinéma Bis.

En outre Guerrieri, tout comme Mario Bava peut être vu comme un géniteur du Giallo. En réalisant en 1968, L'adorable corps de Deborah, Guerrieri et son scénariste Ernesto Gastaldi posent les bases du film de manipulation, sous genre particulièrement répandu dans le Giallo.
Les spécialistes du Western Européen auront reconnu en la personne de Ernesto Gastaldi, l'auteur du script de Mon non est personne (1973) mais également l'homme derrière les scénarios de Un Génie, deux associés une cloche, 2019 après la chute de New York, autre film majeur du genre post apocalyptique et de Torso, giallo séminal prochainement en dvd/blu-ray chez The Ecstasy of Films.

Dernier western all'italiana de cette première vague de cinéma Bis, LE JOUR DE LA HAINE (1968) de Giovanni Fago.

Johnny Forest (Gianni Garko), un chasseur de primes, retrouve la liberté après 10 ans de travaux forcés. Il doit retrouver son frère Clint (Claudio Camaso) et le faire payer. En effet, celui-ci a tué leur père et fait accuser Johnny. Entretemps, il est devenu un redoutable bandit, à la tête d’une horde de pillards sans foi ni loi. Mais, au cours de sa quête, Johnny apprendra que la dernière volonté de sa mère était de laisser la vie sauve à Clint. 

Dans ce quatuor de réalisateur italien, Giovanni Fago est peut-être le moins (re)connu de tous. Premier film de Fago sur un scénario d'Ernesto Castaldi, Le Jour de la Haine reste une belle entrée matière pour un metteur en scène qui restera plutôt discret dans le paysage cinématographique italien dont son coup d'éclat restera le film O Cangaçeiro (1970) avec Tomas Milian.

Accompagné d'un lot conséquent (et interressant) de supplément, Artus témoigne (et c'est bien le seul ces dernier temps) de son amour pour le Western italien que d'autres résumeront à Spaghetti pour les ranger bien trop rapidement dans les oeuvres mineures d'un genre qui restent encore richissisme de découverte et de réévaluation. Artus Films nous permet de le faire avec ces quatre long-métrages.

Tous ces titres seront prochainement en vente sur theendstore.com