Tout simplement pour passer un (petit) coup de gueule contre les Cahiers du Cinéma que nous considérons par ailleurs comme la meilleure revue traitant de cinéma en France.
Comme tous les mois, dans les pages "Journal", situées au milieu de la revue, les avis de décès s'empilent et même si Jesus Franco bénéficie de quatre colonnes pour évoquer sa mort (par le journaliste Stéphane du Mesnildot, auteur de l'ouvrage Jess Franco, Énergies du fantasme), on ne peut qu'être surpris par les deux phrases venant annoncer aux lecteurs le décès de Bigas Luna.
"Le réalisateur espagnol, auteur de seize longs métrage tournés entre 1978 et 2010, est mortle 6 avril à 67 ans. Il avait révélé les comédiens Javier Bardem et Penélope Cruz, réunis à l'écran dans son principal succès, Jambon, Jambon, en 1992."
L'oeuvre de ce "cinéaste des excès ibériques", comme le souligne Thomas Sotinel dans son article pour le Monde, méritait davantage de la part des Cahiers. Est-ce le peu de visibilité des films en France ou est-ce tout simplement un désintérêt à l'égard d'une filmographie pourtant ô combien importante dans la construction de la société Espagnole de l'après Franco (le général) ?
Bref, deux phrases pour un homme passionné par la frontière entre la morale et le désir, c'est bien peu. Espérons qu'un éditeur dvd hexagonal est la riche idée de tomber sous le charme de ces films incandescents.
FILMOGRAPHIE
Di Di Hollywood (2009) // Yo soy la Juani (2001) // Son de mar (1999) // Volavérunt (1997) // La femme de chambre du Titanic (1996) // Bámbola (1995) // La teta y la luna (1993) // Macho (1992) // Jambon, jambon (1990) // Les vies de Loulou 1987 // Angoisse (1986) // Lola (1985) // Reborn (1979) // Caniche (1978) // Bilbao (1978) // Tatuaje (1978)
1 commentaire:
Tombant par hasard sur votre post, je me permets de réagir. Si le contenu des films de Bigas Luna mérite qu'on y prête attention, de part leur contexte, comme vous le faite remarquer et leur contenu (le traitement frontal d’une sexualité très libérée chez Luna), en revanche force est de constater qu’il n'était pas un bon cinéaste. Ses films manquent de forme, de parti pris esthétique, parfois trop brouillon… d'où sans doute l'oubli des Cahiers. A mon sens c’était un sous Ferreri.
Enregistrer un commentaire